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La Bourse de Paris a clôturé en nette baisse de 1,35% mardi, apeurée par la hausse des taux obligataires en amont de la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine, qui se réunit jusqu'à demain et devrait relever fortement ses taux.
L'indice vedette CAC 40 a cédé de 82,12 points à 5.979,47 points, clôturant sous les 6.000 points pour la première fois depuis mi-juillet. Lundi, il avait reculé de 0,26%.
"On est dans une semaine très chargée avec plusieurs réunions de banques centrales", celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Suède, du Japon, et "les élections italiennes ce week-end", énumère Clémence de Rothiacob, gérante de Richelieu Gestion.
Les investisseurs se préparent à une nouvelle forte hausse du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed), qui se réunit mardi et mercredi, pour lutter contre l'inflation.
Les analystes s'accordent globalement pour prévoir une troisième hausse de 75 points de base consécutive, même si certains envisagent même 100 points de base.
Cette perspective fait grimper les taux obligataires, déjà poussés très haut par les précédentes hausses de taux des banques centrales.
Le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans a atteint la barre des 2,50% mardi, un plus haut depuis janvier 2014, et valait 2,47% vers 18H10 (16H10 GMT).
Les rendements souverains grimpaient aussi ailleurs en Europe et aux Etats-Unis, où le taux à 2 ans, qui reflète davantage les anticipations de politique monétaire, n'était plus qu'à un souffle du seuil symbolique de 4%, qu'il n'a plus franchi depuis octobre 2007.
Facteur supplémentaire de stress pour le marché obligataire européen: "Ce soir, Christine Lagarde va prononcer un discours" sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), rappelle Clémence de Rothiacob. "On s'attend à ce qu'elle confirme la poursuite du durcissement monétaire, il n'y a pas de raison que la BCE atténue son discours."
L'immobilier s'embourbe
Les valeurs de l'immobilier, un secteur qui réagit mal aux taux d'intérêt élevés, selon Clémence de Rothiacob, ont perdu du terrain. La tendance a autant concerné les sociétés de location de bureaux ou de surfaces commerciales URW (-4,29%), Klepierre (-4,39%) et Gecina (-4,12%) que les constructeurs tels que Bouygues (-2,07%), Eiffage (-2,16%) ou Vinci (-1,62%).
Pari hippique pour la FDJ
La Française des Jeux est montée de 1,28% à 31,76 euros, après avoir annoncé lundi être en négociation exclusive pour acheter ZEturf, "deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne" derrière le PMU. Fondé en 2001, ZEturf détient environ 20% de part de marché en France sur les paris hippiques en ligne et est présent aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne.
(O.Joost--BBZ)