AEX
-5.4500
La Bourse de Paris évoluait en baisse jeudi, au lendemain d'un message clair de la banque centrale américaine, qui va appliquer une politique monétaire encore plus restricitve pour éliminer l'inflation au détriment de la croissance.
Arès un net recul à l'ouverture, l'indice CAC 40 cédait 0,40% à 5.928,54 points vers 10H50. Mercredi, la cote parisienne a rebondi de 0,87%, sa première clôture dans le vert après six séances consécutives de baisse étant intervenue avant la communication de la Fed.
"La priorité reste à une remontée rapide des taux directeurs et une dégradation du marché du travail. Rien de très positif pour les investisseurs pour les prochains mois", note Christian Parisot, chez Aurel BGC.
La banque centrale américaine a relevé mercredi de 0,75 point de pourcentage son taux directeur, comme en juin et juillet, pour le porter à une fourchette allant de 3% à 3,25%.
Les investisseurs n'ont pas été surpris par ce resserrement monétaire, qui était attendu, mais par la ligne dure adoptée par la Fed dans ses nouvelles projections en matière d'évolution des taux.
Le taux directeur devrait dépasser 4,50% l'an prochain, alors que les opérateurs le voyaient jusqu'ici majoritairement rester en deçà de ce seuil. Les banquiers centraux ont écarté toute baisse des taux avant 2024, ce qui a pris de court les marchés qui pariaient sur le deuxième semestre 2023.
Les commentateurs s'attendent ainsi à une hausse de 75 points de base lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, en novembre, suivie d'une autre de 50 points de base en décembre.
Dans le sillage de la Fed, la banque centrale suisse a relevé son taux directeur de 75 points de base pour le fixer à 0,5% afin de contrer la pression inflationniste qui s'est accrue en Suisse, mettant ainsi fin à plus de sept années de taux négatif.
La Banque de Norvège a pour la troisième fois consécutive rehausser son taux directeur de 0,5 point jeudi, à 2,25%, son plus haut niveau depuis la fin de 2011.
La Banque d'Angleterre devrait annoncer une nouvelle hausse de ses taux à 2,25% soit un relèvement de 0,5 point de pourcentage, comme en août, ce qui était une première depuis 1995.
Sur le tableau macroéconomique français, le climat des affaires s'est dégradé au mois de septembre, les chefs d'entreprise se montrant plus pessimistes sur leur activité et leurs perspectives, selon l'Insee.
Les banques prospèrent avec les taux
Le secteur bancaire était emballé par le contexte de remontées des taux: trio de tête du CAC 40, Société Générale progressait de 1,62%, BNP Paribas de 0,97% et Crédit Agricole de 0,88%.
Double actualité au sujet de Veolia
Le groupe (-0,88% à 21,41 euros) a annoncé son intention de rendre autonomes en énergie ses services d'eau et de déchets en France, avec la mise en production sur 5 ans de plus de 2 térawattheures (TWh) d'énergie locale "pour couvrir intégralement l'équivalent de sa consommation actuelle".
Par ailleurs, Suez a annoncé avoir signé mercredi avec Veolia une "promesse d'achat irrévocable" en vue d'acquérir, pour deux milliards de livres (2,3 milliards d'euros), les anciennes activités de gestion des déchets au Royaume-Uni de l'ancien groupe Suez.
(T.Burkhard--BBZ)