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La Bourse de Paris poursuivait son repli (-0,64%) vendredi matin au lendemain d'une poussée de l'inflation supérieure aux attentes aux Etats-Unis qui fait craindre aux investisseurs une resserrement monétaire plus vigoureux de la banque centrale américaine.
A 09H20, l'indice CAC 40 reculait de 0,64% soit 45,12 points à 7.056,43 points au lendemain d'une baisse de 0,41% mettant fin à trois séances de hausse consécutive.
"La progression inquiétante de l'inflation aux Etats-Unis mais aussi en zone euro (...) va renforcer les attentes de durcissement monétaire agressif", estime Christopher Dembik, directeur stratégie et macroéconomie chez Saxo Banque, considèrant que "la pression est plus importante sur la Réserve fédérale (Fed) que sur la Banque Centrale Européenne".
Après l'annonce d'une inflation qui a atteint son rythme le plus élevé depuis 1982 en janvier aux États-Unis (+7,5% sur un an), dépassant les attentes, le patron de la Fed de St Louis, James Bullard, s'est dit favorable à une hausse de 100 points de base des taux directeurs de la banque centrale américaine d'ici à juillet.
Ce commentaire, intervenu après la clôture des marchés européens jeudi, "implique que la première hausse des taux en mars ne devrait pas être inférieure à 50 points de base", soit le double de ce qui est communément appliqué, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Cette perspective de durcissement de la politique monétaire donne lieu à un ajustement énergique sur le marché obligataire: le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se maintenait à 2% vendredi matin, un seuil qu'il a franchi jeudi pour la première fois depuis juillet 2019.
La Commission européenne a revu pour sa part jeudi en hausse sa prévision d'inflation dans la zone euro pour 2022, à 3,5%. Elle a dans le même temps révisé en baisse sa prévision de croissance économique, à 4%, en raison de la flambée des prix de l'énergie.
Les investisseurs surveilleront dans la journée la confiance des consommateurs en février (Université du Michigan) et la publication du rapport mensuel sur le pétrole.
Ipsen va céder sa division santé familiale
L'action grimpait de 4,61% à 94,84 euros après que le troisième laboratoire pharmaceutique français a annoncé être entré en négociations exclusives avec le laboratoire français Mayoly Spindle pour se séparer de sa division santé familiale, une cession pouvant lui rapporter jusqu'à 350 millions d'euros.
TF1 quadruple son bénéfice net en 2021
Le groupe de télévision (+2,89% à 9,08 euros) a dégagé un bénéfice net de 225,3 millions d'euros en 2021, quadruplé par rapport à 2020, année plombée par la pandémie, et en hausse de 45% sur l'année 2019.
Euronext et SEB mal orientés
L'opérateur boursier paneuropéen a connu en 2021 la "meilleure année" de son histoire, signant un quatrième trimestre record pour le chiffre d'affaires consolidé (en hausse de 59,5% à 370,1 millions d'euros), supérieur aux attentes des analystes. Le titre reculait de 3,42% à 81,80 euros dans les premiers échanges.
L'action du spécialiste du petit électroménager SEB perdait 0,59% à 134 euros. Le groupe a annoncé jeudi que son conseil d'administration avait voté la séparation des fonctions de président, qui restera occupé par le PDG actuel, Thierry de la Tour d'Artaise, et de directeur général.
Atos simplifie sa gouvernance
Confronté à des difficultés financières et chahuté en Bourse, le géant informatique a annoncé une simplification de sa gouvernance autour de trois lignes de métier dans l'espoir "d'accélérer son retour à la croissance". L'action montait de 1,97% à 32,66 euros.
(B.Hartmann--BBZ)