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La Bourse de Paris profitait d'un repli des taux obligataires pour rebondir de 1,21% vendredi, tentant de rattraper les pertes notables enregistrées cette semaine, avant les chiffres de l'inflation en zone euro.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 70,25 points à 5.747,12 points à 10H05. Le bilan de la semaine s'annonce cependant toujours négatif.
Les taux d'emprunt des Etats reculaient, après être grimpés à des sommets ces derniers jours, donnant un peu de répit aux actions. Le taux français à dix ans valait 2,72% contre 2,79% jeudi.
Jeudi, la place parisienne a perdu 1,53%, tombant à son plus bas niveau depuis février 2021 et entrant officiellement en "bear market", ce qui signifie une perte de plus de 20% depuis le début de l'année, quand le CAC 40 évoluait à son pic historique.
Le bilan du mois de septembre sera largement négatif, similaire à celui de juin où les marchés avaient dû prendre en compte le durcissement des politiques monétaires des banques centrales face à l'inflation élevée.
Ils signaient alors leur pire mois depuis le début de la pandémie de Covid-19.
En septembre, ce sont les conséquences de ces mesures de hausse des taux des banques centrales qui ont pesé sur les marchés, les investisseurs anticipant un fort ralentissement de l'économie et une récession.
En France, l'inflation a ralenti en septembre, à 5,6% sur un an, contre 5,9% en août, selon les données provisoires de l'Insee. La consommation des ménages est restée totalement stable en août (+0,0%), après un mois de juillet en baisse et deux mois précédents en léger rebond.
Le ralentissement de la hausse des prix était attendue, mais est "en trompe-l'oeil" selon Charlotte de Montpellier, économiste d'ING France.
Pour elle, "il est même probable que l'inflation augmente à nouveau en novembre et décembre", ce qui dépendra de "plusieurs facteurs: les politiques publiques, le prix de l'énergie et des matières premières, la valeur de l'euro et la vitesse de transmission des hausses de coûts".
A 11H00, la première estimation de l'inflation en zone euro pour septembre sera publiée, le consensus des analystes sondés par Factset s'attend à une accélération à 9,7%.
"Ce n'est même pas encore l'hiver et l'inflation se rapproche dangereusement de la zone psychologique des 10%", s'inquiète Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomie chez Saxo Bank.
"En considérant que le pic d'inflation en zone euro ne sera certainement atteint que vers le premier trimestre 2023, cela signifie que l'inflation en zone euro a de fortes chances de dépasser 10% dans les mois à venir", ajoute-t-il. "Courage!"
L'OL attend sur le banc
L'officialisation du rachat de la quasi-totalité des parts d'OL Groupe par le milliardaire américain John Textor, attendue le 30 septembre, a été différée de quelques jours, a annoncé vendredi le club de Lyon. L'action du groupe reculait de 1,06% à 2,80 euros.
(P.Werner--BBZ)