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La Bourse de New York repassait timidement dans le vert mercredi après une ouverture en territoire négatif, bridée par une remontée des taux obligataires qui traduisaient les inquiétudes au sujet de l'inflation tenace.
Vers 14H20 GMT, l'indice Dow Jones progressait de 0,41%, le Nasdaq de 0,25% et l'indice élargi S&P 500 grappillait 0,16%.
Soutenue depuis le début de la semaine par des résultats de sociétés meilleurs qu'attendu, le Dow Jones avait gagné mardi 1,12% à 30.523,80 points.
Le Nasdaq avait pris 0,90% à 10.772,40 points et l'indice élargi S&P 500 1,14% 3.719,98 points.
Mais mercredi des nouvelles inflationnistes venues du Royaume-Uni faisaient grimper les taux obligataires et éteignaient les actions.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans accéléraient à 4,07% contre 4% la veille.
"Cette hausse des taux du marché ralentit la dynamique de rebond du marché boursier, qui a sans aucun doute reçu un coup de pouce des bénéfices des entreprises", notait Patrick O'Hare de Briefing.com.
L'inflation au Royaume-Uni a accéléré à 10,1% sur douze mois, un sommet en 40 ans et la plus forte des pays du G7.
"Les taux sont à nouveau à la hausse, l'inflation britannique faisant monter les rendements obligataires un peu partout dans le monde tandis que le dollar est très fort", soulignait pour l'AFP Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.
Le dollar gagnait en effet 0,81% par rapport à l'euro à 0,9777 dollar pour un euro et 0,69% face à la livre sterling à 1,1242 dollar pour une livre vers 14H00 GMT.
"Mais les résultats d'entreprises continuent de tomber et ils sont plutôt bons donc il n'est pas exclu que la tendance s'inverse au cours de la séance" pour revenir dans le vert, avait ajouté l'analyste peu avant que les indices n'y remontent.
Au rang des indicateurs, les départs de nouveaux chantiers en septembre ont chuté de 8,1% par rapport au mois d'avant et sont en baisse de 7,7% sur un an, alors que le coût des crédits immobiliers continue de grimper aux Etats-Unis.
Le secteur immobilier était un des secteurs du S&P en queue de peloton à Wall Street, fléchissant de 1,11%.
A la cote, Netflix faisait des prouesses, s'envolant de 15,61% à plus de 278 dollars, son plus haut niveau depuis avril lorsque le titre avait décroché alors que le pionnier du streaming commençait à perdre des abonnés.
Netflix est en effet reparti de plus belle après avoir annoncé mardi soir avoir gagné 2,4 millions d'abonnés supplémentaires pendant le troisième trimestre.
Ce résultat bien au-delà de ses prévisions représente une victoire pour le vétéran du streaming qui en avait perdu près de 1,2 million entre janvier et juin. La plateforme compte désormais plus de 223 millions d'abonnés, dépassant son record de fin 2021 (221,8 millions).
United Airlines grimpait de 5,77% alors que la compagnie aérienne a fait part mardi après la clôture d'un solide trimestre estival.
Selon la compagnie, les difficultés économiques ne semblent pas affecter la reprise de la demande pour les billets d'avions. Elle anticipe un bénéfice annuel ajusté par action bien supérieur aux prévisions des analystes.
Le géant américain des produits de grande consommation Procter & Gamble (P&G) affichait une hausse de 2% de son titre après un résultat par action supérieur aux attentes. Son bénéfice a pourtant reculé au troisième trimestre, affecté notamment par la hausse du dollar qui grève ses ventes à l'international.
Son chiffre d'affaires en volume a aussi un peu baissé, suggérant que les hausses de prix du groupe qui fabrique les rasoirs Gillette et les couches Pampers commencent à peser sur les consommateurs.
La compagnie aérienne américaine à bas prix JetBlue grappillait 0,21% à 6,99 dollars après l'approbation attendue du rachat de Spirit (+1,74%) par les actionnaires de celle-ci.
(S.G.Stein--BBZ)