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Un homme a été tué lundi à la gare du Nord à Paris par deux policiers qu'il menaçait avec un couteau sur lequel était écrit "ACAB" (All cops are bastards, "tous les flics sont des bâtards"), un slogan anti-police.
Les faits se sont produits vers 07H00, comme l'a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un tweet. Les deux policiers patrouillaient alors à l'heure de pointe dans cette grande gare parisienne, d'où partent et arrivent les trains à destination et en provenance du nord de la France et de l'Europe.
"Les policiers ont fait usage de leur arme, écartant ainsi tout danger, pour eux mêmes et pour les voyageurs", a ajouté M. Darmanin dans son tweet.
L'agresseur serait, selon le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebarri, "a priori quelqu'un qui est connu des services de police pour errer dans la gare".
Il serait né en 1991, selon une source policière, et n'était pas connu des services de police.
L'homme a menacé avec un couteau de "30 cm" les policiers qui ont riposté en faisant usage de leur arme, a expliqué à l'AFP une autre source policière.
Les deux fonctionnaires appartiennent à la brigade des réseaux franciliens, a-t-on précisé de même source.
- Piste terroriste écartée -
La piste terroriste était écartée en début de matinée. Sollicité par l'AFP, le parquet national anti-terroriste (PNAT) a indiqué qu'il n'était pas saisi de l'enquête.
L'enquête a été confiée à la 2e DPJ de Paris et la "police des polices" (IGPN) a été saisie comme c'est le cas lorsqu'un fonctionnaire de police fait usage de son arme.
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement a "salué" dans un tweet "le courage des policiers qui ont su réagir avec sang froid à une lâche attaque".
Un journaliste de France télévisions, présent dans la gare au moment des faits, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle on entend deux coups de feu tirés.
Dans un communiqué, Alliance, un des principaux syndicats de police, a qualifié l'agresseur de "terroriste anti-flics", qui a pris les policiers "pour cible armé d'un couteau pour les tuer".
Pour Alliance, "cet attentat envers les protecteurs de la République montre une nouvelle fois qu'aujourd'hui nos collègues risquent leur vie au coin d'une rue, le parvis d'une église, ou dans une mission du quotidien au sein d'une gare".
"La menace est bien réelle, le bleu dans la rue est une cible privilégiée et l'acte terroriste anti-flic clairement identifié", a ajouté le syndicat.
Linda Kebbab, porte-parole de Unité SGP police, a estimé sur Twitter que cette "attaque au cri laiss(ait) peu de place au doute sur la nature haineuse qui a animé l'auteur".
"Tir de défense, neutralisation. Courage à vous collègues", a-t-elle ajouté.
Le syndicat des commissaires de police (SCPN) a apporté, dans un tweet, "son soutien" et exprimé "sa reconnaissance à nos policiers qui nous protègent". "Lorsqu'un individu armé menace et attaque, s'il n'obtempère pas, il doit être neutralisé", souligne le syndicat.
(G.Gruner--BBZ)