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Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, a annoncé approvisionner pendant 24 heures ses stations-service pour mettre fin à une semaine de pénurie de carburant, causant d'importants embouteillages dans les principales villes du pays.
La pénurie, qui a débuté la semaine dernière dans la capitale administrative Abuja et dans la capitale économique Lagos, a provoqué de longues files d'attente dans les rares stations-service qui vendent du carburant.
En cause, l'importation dans le pays d'une importante quantité d'essence frelatée par quatre négociants, a accusé la compagnie pétrolière nationale (NNPC) qui tente depuis une semaine de retirer ce produit contaminé du marché.
Dans un communiqué publié mardi soir, la NNPC a indiqué prendre des mesures et notamment la distribution de carburant aux stations-service.
"Afin d'accélérer la distribution dans tout le pays, nous avons commencé les opérations pendant 24 heures dans nos dépôts et nos points de vente", selon le communiqué.
La NNPC a affirmé qu'elle disposait d'un stock suffisant pour mettre fin à la pénurie et ajouté qu'elle attendait d'autres livraisons d'essence d'ici la fin du mois.
"A ce jour, la NNPC dispose de plus d'un milliard de litres de PMS (essence) certifié qui peut être utilisé en toute sécurité dans les véhicules et les machines", précise-t-elle.
"Dans le cadre du réapprovisionnement stratégique de la NNPC, plus de 2,3 milliards de litres de PMS (essence) devraient être livrés d'ici fin février 2022, ce qui permettra de rétablir un niveau de suffisance supérieur à l'objectif national de 30 jours".
La compagnie exhorte les Nigérians à éviter les achats liés à la panique, affirmant que ses mesures permettraient de rétablir la situation normale d'ici quelques jours.
Malgré tout le pétrole qu'il extrait, le Nigeria doit importer la majorité de son carburant car les quatre raffineries de ce pays de 220 millions d'habitants ne fonctionnent pas ou bien en-deçà de leur capacité.
Les Nigérians ont accès à un carburant artificiellement peu cher grâce au gouvernement qui prend en charge une partie du coût de l'essence. Un système de subventions décrié par le FMI et la Banque mondiale qui recommandent d'y mettre fin pour libérer les caisses publiques et ainsi favoriser le développement.
(S.G.Stein--BBZ)