Berliner Boersenzeitung - Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux

EUR -
AED 3.821057
AFN 73.006821
ALL 98.512217
AMD 415.678797
ANG 1.873062
AOA 948.764769
ARS 1069.072052
AUD 1.649931
AWG 1.872562
AZN 1.770572
BAM 1.955447
BBD 2.098421
BDT 124.19758
BGN 1.956839
BHD 0.392129
BIF 3072.506989
BMD 1.040312
BND 1.411906
BOB 7.181704
BRL 6.505282
BSD 1.039312
BTN 88.499776
BWP 14.434394
BYN 3.401186
BYR 20390.119174
BZD 2.091322
CAD 1.49394
CDF 2985.696084
CHF 0.935655
CLF 0.037305
CLP 1029.367761
CNY 7.592096
CNH 7.600745
COP 4550.231947
CRC 527.704739
CUC 1.040312
CUP 27.568273
CVE 110.282725
CZK 25.128844
DJF 185.07659
DKK 7.463155
DOP 63.308572
DZD 140.574623
EGP 52.912125
ERN 15.604683
ETB 132.329112
FJD 2.41212
FKP 0.823909
GBP 0.828868
GEL 2.923205
GGP 0.823909
GHS 15.283044
GIP 0.823909
GMD 74.902906
GNF 8982.3785
GTQ 8.008518
GYD 217.440748
HKD 8.07922
HNL 26.406233
HRK 7.462062
HTG 135.862824
HUF 411.523555
IDR 16866.581743
ILS 3.79457
IMP 0.823909
INR 88.831167
IQD 1361.45423
IRR 43784.131855
ISK 145.175469
JEP 0.823909
JMD 161.930768
JOD 0.737895
JPY 163.687937
KES 134.324804
KGS 90.506913
KHR 4176.242501
KMF 484.915563
KPW 936.280401
KRW 1516.624314
KWD 0.320604
KYD 0.866144
KZT 538.412806
LAK 22728.896977
LBP 93069.29912
LKR 306.304706
LRD 189.22587
LSL 19.325111
LTL 3.071771
LVL 0.629274
LYD 5.102079
MAD 10.480808
MDL 19.175538
MGA 4902.11507
MKD 61.518895
MMK 3378.893454
MNT 3534.98073
MOP 8.314299
MRU 41.48851
MUR 48.96761
MVR 16.02902
MWK 1802.174671
MXN 20.97774
MYR 4.667854
MZN 66.479829
NAD 19.325111
NGN 1603.786908
NIO 38.243096
NOK 11.804528
NPR 141.547448
NZD 1.842566
OMR 0.400258
PAB 1.039312
PEN 3.870101
PGK 4.218239
PHP 60.909762
PKR 289.341068
PLN 4.260908
PYG 8105.536788
QAR 3.781353
RON 4.977166
RSD 116.947785
RUB 103.957734
RWF 1449.838275
SAR 3.906518
SBD 8.721515
SCR 14.841021
SDG 625.744421
SEK 11.551938
SGD 1.413264
SHP 0.823909
SLE 23.721347
SLL 21814.829886
SOS 593.992772
SRD 36.471239
STD 21532.362215
SVC 9.094358
SYP 2613.815872
SZL 19.33351
THB 35.547799
TJS 11.374265
TMT 3.651496
TND 3.31516
TOP 2.436519
TRY 36.73036
TTD 7.062725
TWD 34.010202
TZS 2517.555813
UAH 43.577933
UGX 3804.313245
USD 1.040312
UYU 46.277438
UZS 13417.577857
VES 53.654247
VND 26444.736193
VUV 123.507948
WST 2.874162
XAF 655.838608
XAG 0.035157
XAU 0.000398
XCD 2.811496
XDR 0.796856
XOF 655.838608
XPF 119.331742
YER 260.468147
ZAR 19.379149
ZMK 9364.060487
ZMW 28.762808
ZWL 334.980105
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux
Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux / Photo: Manan VATSYAYANA - AFP

Thaïlande: une école résiste face à la montée des eaux

Chaque matin, quatre enfants se tiennent debout, pieds nus, et entonnent fièrement l'hymne national lorsque le drapeau thaïlandais est hissé devant leur école, un bâtiment sur pilotis entouré par les flots.

Taille du texte:

Ce sont les derniers élèves de Ban Khun Samut Chin, un village côtier situé à moins de 10 km de Bangkok lentement grignoté par l'océan.

Ils ne sont plus que 200 villageois à vivre ici, à l'image de ce que l'avenir pourrait réserver à d'innombrables communautés côtières dans le monde entier, à mesure que le changement climatique entraîne une hausse du niveau des mers.

"J'avais beaucoup d'amis, environ 20 à 21 camarades de classe lorsque je suis entré à l'école maternelle", raconte Jiranan Chorsakul, 11 ans.

"Je me sens un peu seul et j'aimerais que de nouveaux élèves s'inscrivent."

Depuis les années 60, deux kilomètres de terre ont été perdus sur la mer, explique à l'AFP le chef du village, Wisanu Kengsamut.

Première victime de l'érosion, un temple bouddhiste, aujourd'hui encerclé d'eau et accessible par une longue passerelle.

"Derrière moi se trouvaient le village et une forêt de mangrove, et on pouvait facilement marcher du village à ce temple (...) les villageois ont commencé à se déplacer vers l'intérieur des terres, de plus en plus loin du temple", raconte-t-il.

Les seuls signes visibles de l'endroit où se trouvait autrefois le village sont de vieux poteaux électriques qui dépassent de l'eau.

- En 60 ans, 2 km perdus -

On estime que 17% de la population thaïlandaise, soit quelque 11 millions de personnes, vivent sur les côtes et dépendent de la pêche ou du tourisme.

Au niveau planétaire, le niveau des mers a déjà augmenté de 15 à 25 cm depuis 1900, et le rythme de cette hausse s'accélère, en particulier dans certaines zones tropicales comme l'Asie du Sud-Est, selon les experts climat de l'ONU.

Si la tendance au réchauffement se poursuit, les océans pourraient s'élever de près d'un mètre supplémentaire autour des îles du Pacifique et de l'océan Indien d'ici à la fin du siècle.

Ban Khun Samut Chin est une illustration frappante et un avertissement de ce que serait un "monde ravagé par le climat", selon Danny Marks, professeur de politique environnementale à l'université de Dublin.

"Il s'agit d'un microcosme frappant du risque que représente l'élévation du niveau de la mer pour nous, en particulier dans les pays en développement", a-t-il déclaré à l'AFP.

Outre le changement climatique, l'érosion dont est victime le village trouve son origine dans une mauvaise gestion de l'environnement.

Les eaux souterraines ont été surexploitées et les épaisses mangroves, qui servaient de protection naturelle, ont été détruites pour faire place à des élevages de crevettes.

Les barrages situés en amont du Chao Phraya, le fleuve qui traverse Bangkok et se déverse près du village, ont ralenti le dépôt de sédiments dans la baie.

Pour tenter de faire face, des piliers en bambou et en béton ont été installés, et des initiatives sont conduites pour reconstituer l'écosystème de forêt maritime.

Mais à long terme, "ces mesures pourraient ne pas suffire à résister à la force de la nature et le village pourrait disparaître", prévient Wisanu.

- L'espoir de l'écotourisme -

"Nous n'envisageons pas nous déplacer encore plus vers l'intérieur des terres, car il n'y a plus de terrain disponible."

Les appels à l'aide lancés au gouvernement n'ont abouti à rien, dit-il. "Nous devons nous sauver nous-mêmes."

Le village mise notamment sur l'éco-tourisme et propose déjà des formules d'hébergement chez l'habitant dans l'espoir de sensibiliser le public à leur sort.

Les élèves étudient également l'écologie avec leurs professeurs et apprennent à identifier les plantes et les animaux.

Ils pourraient un jour devenir guides touristiques, selon la directrice de l'école, Mayuree Khonjan.

De retour dans la salle de classe équipée de quatre petites chaises et bureaux roses, Jiranan se concentre pendant que son professeur écrit des chiffres au tableau.

"Je veux devenir enseignant pour pouvoir transmettre mes connaissances à d'autres élèves. Je veux enseigner dans cette école, si elle existe encore", explique-t-il.

Mais l'année prochaine, un des élèves passera au collège et ils ne seront plus que trois à chanter l'hymne national chaque matin.

(P.Werner--BBZ)