Berliner Boersenzeitung - TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité

EUR -
AED 4.105517
AFN 78.798957
ALL 98.53007
AMD 433.677939
ANG 2.000424
AOA 1024.982126
ARS 1264.853853
AUD 1.737585
AWG 2.01196
AZN 1.902533
BAM 1.948896
BBD 2.259736
BDT 135.978935
BGN 1.955517
BHD 0.42144
BIF 3280.612727
BMD 1.117756
BND 1.451684
BOB 7.733812
BRL 6.300566
BSD 1.119156
BTN 95.376737
BWP 15.195446
BYN 3.662592
BYR 21908.010034
BZD 2.248077
CAD 1.561258
CDF 3207.958443
CHF 0.94044
CLF 0.027428
CLP 1052.534798
CNY 8.054938
CNH 8.059666
COP 4697.636229
CRC 568.396759
CUC 1.117756
CUP 29.620524
CVE 109.874811
CZK 24.928465
DJF 198.647552
DKK 7.461073
DOP 65.779664
DZD 149.01808
EGP 56.337495
ERN 16.766334
ETB 142.905122
FJD 2.536972
FKP 0.841835
GBP 0.842313
GEL 3.062818
GGP 0.841835
GHS 13.915727
GIP 0.841835
GMD 81.028207
GNF 9675.292833
GTQ 8.598235
GYD 234.144787
HKD 8.724127
HNL 28.781845
HRK 7.537472
HTG 146.442572
HUF 403.314225
IDR 18520.595758
ILS 3.960448
IMP 0.841835
INR 95.553518
IQD 1464.259854
IRR 47071.482668
ISK 145.107366
JEP 0.841835
JMD 178.627255
JOD 0.792829
JPY 163.993732
KES 144.75416
KGS 97.74755
KHR 4493.377507
KMF 492.231632
KPW 1006.00854
KRW 1574.146703
KWD 0.343765
KYD 0.932613
KZT 568.575608
LAK 24157.494226
LBP 100150.903211
LKR 334.11796
LRD 223.109995
LSL 20.42134
LTL 3.300442
LVL 0.676119
LYD 6.159141
MAD 10.396801
MDL 19.518211
MGA 5063.433235
MKD 61.530814
MMK 2346.596997
MNT 3998.934565
MOP 8.996692
MRU 44.319403
MUR 51.449647
MVR 17.2695
MWK 1940.423914
MXN 21.666681
MYR 4.795545
MZN 71.420395
NAD 20.421438
NGN 1789.057432
NIO 41.077801
NOK 11.594423
NPR 152.611142
NZD 1.893187
OMR 0.430431
PAB 1.119106
PEN 4.102187
PGK 4.545073
PHP 62.448658
PKR 315.177966
PLN 4.230968
PYG 8935.348632
QAR 4.069304
RON 5.10334
RSD 116.798359
RUB 89.813681
RWF 1603.149904
SAR 4.192428
SBD 9.338138
SCR 15.895502
SDG 671.208717
SEK 10.903963
SGD 1.455983
SHP 0.87838
SLE 25.380918
SLL 23438.776586
SOS 638.797838
SRD 40.686861
STD 23135.284469
SVC 9.792488
SYP 14532.727848
SZL 20.421181
THB 37.277241
TJS 11.600017
TMT 3.917733
TND 3.379535
TOP 2.617899
TRY 43.33673
TTD 7.575302
TWD 33.928129
TZS 3017.304204
UAH 46.463016
UGX 4088.51739
USD 1.117756
UYU 46.754384
UZS 14519.645349
VES 104.356632
VND 28983.40307
VUV 134.273505
WST 3.116938
XAF 653.653283
XAG 0.034685
XAU 0.000352
XCD 3.020791
XDR 0.821145
XOF 643.826954
XPF 119.331742
YER 272.899675
ZAR 20.411784
ZMK 10061.148072
ZMW 29.798246
ZWL 359.916852
  • AEX

    1.7600

    929.24

    +0.19%

  • BEL20

    -11.0000

    4387.62

    -0.25%

  • PX1

    -37.0100

    7836.79

    -0.47%

  • ISEQ

    110.5300

    11163.34

    +1%

  • OSEBX

    9.6100

    1535.09

    +0.63%

  • PSI20

    -13.6600

    7176.41

    -0.19%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -41.8800

    2496.49

    -1.65%

  • N150

    -12.1800

    3569.27

    -0.34%

TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité
TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité / Photo: Anand Tumurtogoo - AFP

TikTok, musique ou humour: de jeunes Mongols LGBT+ luttent pour leur visibilité

Influenceuse mongole de 25 ans, Anudari Daarya publie des photos glamour et pleines d'insouciance sur TikTok, Facebook ou Instagram. Mais la pianiste, née homme, a dû franchir d'innombrables épreuves pour faire reconnaître son identité transgenre.

Taille du texte:

Elle fait partie d'une nouvelle génération de jeunes LGBT+ qui bousculent les stéréotypes et militent pour davantage de visibilité dans ce pays d'Asie de l'Est, où les moeurs sont relativement conservatrices.

La plupart cachent leur orientation sexuelle à leurs collègues et employeurs, par crainte de subir des discriminations.

Selon une enquête réalisée par le LGBT Centre Mongolia, une organisation qui milite pour les droits des minorités sexuelles et de genre, seules 20% des personnes interrogées se disent prêtes à faire leur coming-out dans le cadre professionnel.

Daarya dit avoir été rejetée par ses camarades de classe de l'université où elle étudiait, spécialisée dans les arts, dès lors qu'elle a commencé à vivre comme une femme.

"Je croyais naïvement que ces futurs artistes et professeurs d'art accueilleraient ma transition avec bienveillance", déclare-t-elle.

Une fois diplômée, toutes ses démarches pour obtenir un emploi sont restées lettre morte.

Elle affirme avoir attendu trois mois une réponse concernant ses heures d'enseignement au Conservatoire d'Etat de Mongolie, où elle avait été recrutée, avant qu'un contact ne lui dise: "l'administration estime que quelqu'un comme toi ne peut pas travailler avec des enfants".

Dans un communiqué, le Conservatoire a indiqué à l'AFP s'être finalement rendu compte, l'année où Daarya a postulé, qu'il n'avait pas besoin de nouveaux professeurs.

L'école sélectionne les enseignants "selon leurs compétences et leur formation, sans discrimination fondée sur la religion" ou "l'orientation sexuelle", a-t-il précisé.

La vie de Daarya a subitement changé l'an passé, lorsqu'une vidéo d'elle donnant un cours de piano est devenue virale sur internet.

Un coup de projecteur qui a transformé sa carrière. Elle est désormais mannequin pour des marques locales, professeure de piano et musicienne.

- "Vies brisées" -

Humoriste lesbienne non-binaire connue sous le pseudonyme de "Kena", Khulan Batbaatar utilise la scène pour évoquer la vie des minorités sexuelles et de genre.

Membre des "Big Sistas", un collectif qui vise à sensibiliser à la diversité de genre, l'artiste brille dans un milieu comique très masculin - où les blagues sexistes sont monnaie courante.

"Jeune, je n'ai jamais vu de personne LGBT heureuse. Tous mes modèles ont vu leurs vies brisées par l'homophobie", raconte l'artiste.

"Je veux montrer aux jeunes" qui me suivent sur les réseaux sociaux qu'on "peut réussir et s'épanouir", souligne Kena.

Sur scène, l'artiste mêle humour sur la vie quotidienne et récits intimes sur son expérience lesbienne.

"Les gens ne comprennent pas vraiment quand on discute de manière détachée et qu'on se plaint" de nos difficultés, déclare Kena.

"Mais quand on parle de nos problèmes avec humour et quand nos histoires sont bien racontées, ça fait mouche".

Si des personnalités comme Daarya ou Kena sont une source d'inspiration pour des membres de la communauté LGBT+, la réalité quotidienne reste compliquée pour nombre d'entre eux, déclare Tseveenravdan Tsogbat, le directeur de Youth Lead Mongolia, une organisation militant pour les droits de la communauté LGBT+.

- Coming-out en hiver -

Les discriminations dans le milieu scolaire poussent nombre d'adolescents, notamment transgenres, à abandonner leurs études.

Faute d'un niveau d'études suffisamment élevé, ils sont souvent condamnés à occuper des emplois peu qualifiés et mal payés. Ils ont parfois du mal à payer loyer et nourriture.

Selon une enquête du LGBT Centre Mongolia, 27% des personnes LGBT du pays gagnent moins que le salaire mensuel minimum de 420.000 tugriks (108 euros).

Certaines sont aussi chassées de chez elles par leurs familles.

"C'est pourquoi on se dit souvent de ne pas faire son coming-out en hiver", explique Tseveenravdan, en référence aux températures qui peuvent alors chuter jusqu'à -40°C - potentiellement fatales quand on est privé de toit.

"Quand les gens voient Daarya, ils s'imaginent que la vie des personnes transgenres est super (...) Ils n'ont aucune idée de la réalité vécue par les minorités sexuelles", ajoute-t-il.

Mais Anuka Anar, personne non-binaire de 22 ans qui réside à Oulan-Bator, se réjouit de voir des personnalités qui assument ouvertement leur identité.

"Certains parents sont inquiets et demandent à leurs enfants de cacher qui ils sont", déclare Anuka.

"Ils pensent que l'homophobie ambiante leur rendra la vie impossible. Mais quand ils voient des gens de cette communauté qui deviennent des personnalités publiques, ils réalisent que leurs enfants, aussi, peuvent être aimés."

(L.Kaufmann--BBZ)