Berliner Boersenzeitung - Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts

EUR -
AED 3.829636
AFN 73.124732
ALL 98.67132
AMD 416.19609
ANG 1.876087
AOA 950.891327
ARS 1069.345538
AUD 1.669845
AWG 1.876758
AZN 1.770715
BAM 1.958605
BBD 2.10181
BDT 124.398167
BGN 1.960374
BHD 0.392863
BIF 3078.208714
BMD 1.042643
BND 1.414526
BOB 7.193302
BRL 6.648516
BSD 1.040991
BTN 88.60991
BWP 14.457707
BYN 3.406679
BYR 20435.808856
BZD 2.0947
CAD 1.495203
CDF 2992.386179
CHF 0.922649
CLF 0.037382
CLP 1031.476921
CNY 7.610041
CNH 7.617776
COP 4580.707408
CRC 528.557017
CUC 1.042643
CUP 27.630048
CVE 110.423152
CZK 25.205537
DJF 185.375501
DKK 7.478911
DOP 63.410819
DZD 140.801661
EGP 52.92566
ERN 15.63965
ETB 132.542832
FJD 2.417525
FKP 0.825755
GBP 0.816351
GEL 2.930018
GGP 0.825755
GHS 15.301916
GIP 0.825755
GMD 75.070186
GNF 8996.885643
GTQ 8.018484
GYD 217.791929
HKD 8.098935
HNL 26.448881
HRK 7.478782
HTG 136.114948
HUF 412.147024
IDR 16871.115647
ILS 3.805893
IMP 0.825755
INR 89.039628
IQD 1363.65307
IRR 43882.250586
ISK 145.500487
JEP 0.825755
JMD 162.192297
JOD 0.739546
JPY 164.034903
KES 134.54284
KGS 90.71006
KHR 4183.992455
KMF 486.002152
KPW 938.378395
KRW 1518.722356
KWD 0.321322
KYD 0.867543
KZT 539.282378
LAK 22765.605669
LBP 93219.612277
LKR 306.799408
LRD 189.461353
LSL 19.356323
LTL 3.078655
LVL 0.630685
LYD 5.110319
MAD 10.497735
MDL 19.206508
MGA 4910.032314
MKD 61.618252
MMK 3386.464796
MNT 3542.901828
MOP 8.327727
MRU 41.555517
MUR 49.077589
MVR 16.043304
MWK 1805.085304
MXN 21.04758
MYR 4.678368
MZN 66.628796
NAD 19.356323
NGN 1606.880003
NIO 38.304862
NOK 11.83908
NPR 141.776056
NZD 1.846972
OMR 0.400904
PAB 1.040991
PEN 3.876352
PGK 4.225051
PHP 61.161205
PKR 289.808373
PLN 4.26867
PYG 8118.627773
QAR 3.786022
RON 4.988317
RSD 117.316157
RUB 104.099332
RWF 1452.179861
SAR 3.908442
SBD 8.741058
SCR 14.86499
SDG 627.15075
SEK 11.552884
SGD 1.408089
SHP 0.825755
SLE 23.773767
SLL 21863.712025
SOS 594.952111
SRD 36.553015
STD 21580.611407
SVC 9.109046
SYP 2619.672847
SZL 19.364735
THB 35.595791
TJS 11.388311
TMT 3.659678
TND 3.319254
TOP 2.441975
TRY 36.689711
TTD 7.074132
TWD 34.104442
TZS 2523.805691
UAH 43.648315
UGX 3810.457466
USD 1.042643
UYU 46.336365
UZS 13439.248145
VES 53.775216
VND 26514.419347
VUV 123.784702
WST 2.880602
XAF 656.897831
XAG 0.035236
XAU 0.000398
XCD 2.817795
XDR 0.798143
XOF 656.897831
XPF 119.331742
YER 261.051846
ZAR 19.454087
ZMK 9385.039032
ZMW 28.809262
ZWL 335.73072
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts
Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts / Photo: Fabrice COFFRINI - AFP/Archives

Climat: quand la Banque de France note les entreprises selon leurs efforts

Démarche pionnière ou contrainte supplémentaire? Déjà en charge de la cotation financière des entreprises, la Banque de France peaufine son "indicateur climat", une évaluation de leurs efforts de transition écologique accueillie prudemment par le patronat.

Taille du texte:

Ce nouveau système de notation des entreprises, basé sur trois critères, est encore loin de conditionner l'accès au crédit des entreprises.

Mais si l'expérimentation actuelle se transforme en cotation climatique pérenne, "ça sera un dispositif extrêmement innovant en Europe. Il n'y a pas d'équivalent aujourd’hui", a récemment assuré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Expérimenté auprès de "quelques dizaines" d'entreprises en 2022, "on souhaite pouvoir le tester sur environ 500 entreprises cette année", explique à l'AFP Hervé Gonsard, le directeur général des services à l'économie et du réseau.

Mais gare à ne pas "laver plus vert que vert", en imposant aux entreprises françaises des obligations dont seraient exemptées leurs concurrentes européennes, avertit Alexandre Montay, délégué général du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (Meti).

Pour l'heure, participent à l'expérimentation de "très grosses" entreprises du CAC 40 et certaines sociétés très polluantes, détaille Hervé Gonsard sans dévoiler de noms.

D'ici 2030, la Banque de France espère généraliser son indicateur climat aux 300.000 entreprises françaises réalisant plus de 750.000 euros de chiffre d'affaires, soit celles auxquelles elle attribue déjà une cotation (note) financière.

Là où la cotation financière mesure la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers à court terme, l'indicateur climat évalue d'abord le positionnement de l'entreprise par rapport à la "trajectoire idéale" de décarbonation de son secteur d'activité, une courbe de référence dessinée par l'agence française de la transition écologique (Ademe).

La Banque de France mesure aussi l'exposition de l'entreprise aux risques physiques (inondations, incendies...) et son degré de maturité dans la gestion de sa transition climatique et énergétique.

Patron du cabinet Calix Conseil, Guillaume de Bodard estime que "la cause est juste", mais alerte sur la "complexité" potentielle de l'indicateur climat.

- Cohérence -

"Peu d'entreprises sont au courant de ce qui va leur tomber dessus", assure celui qui préside aussi la commission Environnement et Développement durable de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

"Les TPE/PME n’ont pas une personne en interne pour gérer ça, leur expert comptable n’est pas tout de suite compétent en matière extrafinancière et environnementale". Guillaume de Bodard demande donc aux autorités des "outils de calcul rapides" des données climatiques.

Entre la directive européenne CSRD, le futur standard français d'excellence environnementale "triple E" et l'indicateur climat, Alexandre Montay s'inquiète lui aussi de la "foultitude d'indicateurs liés à la transformation environnementale".

"Il y a un véritable enjeu de cohérence" entre ces indicateurs "pour ne pas conduire les entreprises à ne faire que du reporting" (transmission d'informations, NDLR), insiste le représentant du Meti.

Hervé Gonsard tente de déminer. "Le but n'est pas de rajouter une couche administrative", assure-t-il.

"Jusqu’à présent" pouvaient s'empiler "le questionnaire Banque de France, le questionnaire Bpifrance, le questionnaire BNP Paribas, le questionnaire Société générale... Si on unifie le reporting" en centralisant les données climatiques dans une base unique à la Banque de France, comme pour la cotation financière, "on simplifie la vie des entreprises", martèle-t-il.

Plusieurs banques ont en effet développé ces dernières années leurs propres indicateurs. BNP Paribas a par exemple lancé en 2021 un "ESG Assessment" (évaluation environnementale, sociale et de la gouvernance) qui mesure notamment la performance ou le risque environnemental des entreprises.

"Un score +Climat+, appuyé sur des chiffres robustes communiqués par les entreprises et élaboré par la Banque de France sera utile pour compléter les analyses menées par les banques elles-mêmes", estime donc la Fédération bancaire française (FBF), associée à la conception de l'indicateur de la banque centrale.

De là à imaginer que les établissements financiers octroient à l'avenir des crédits en fonction de la cotation climatique d'une entreprise, il n'y a qu'un pas.

"Demain, il est clair qu’un indicateur climat de bonne qualité sera plutôt de nature à aider au financement des entreprises qui jouent le jeu du verdissement", anticipe ainsi Hervé Gonsard.

(S.G.Stein--BBZ)