Berliner Boersenzeitung - La micro-méthanisation, un moyen de "diversification" pour les éleveurs laitiers

EUR -
AED 3.821609
AFN 73.043711
ALL 98.561994
AMD 415.734952
ANG 1.874008
AOA 948.892795
ARS 1067.239304
AUD 1.668181
AWG 1.872815
AZN 1.757682
BAM 1.956454
BBD 2.099482
BDT 124.256752
BGN 1.957817
BHD 0.392426
BIF 3074.798113
BMD 1.040453
BND 1.412959
BOB 7.185402
BRL 6.442694
BSD 1.039838
BTN 88.511732
BWP 14.441688
BYN 3.402905
BYR 20392.87375
BZD 2.092379
CAD 1.496535
CDF 2986.099191
CHF 0.93648
CLF 0.037319
CLP 1029.739995
CNY 7.591767
CNH 7.598484
COP 4556.381863
CRC 527.971385
CUC 1.040453
CUP 27.571998
CVE 110.297624
CZK 25.115501
DJF 185.171889
DKK 7.460816
DOP 63.34117
DZD 140.687327
EGP 52.961546
ERN 15.606791
ETB 132.39725
FJD 2.412966
FKP 0.82402
GBP 0.828196
GEL 2.923108
GGP 0.82402
GHS 15.285109
GIP 0.82402
GMD 74.912518
GNF 8986.65805
GTQ 8.0096
GYD 217.552711
HKD 8.081868
HNL 26.41983
HRK 7.46307
HTG 135.964135
HUF 410.690109
IDR 16866.571316
ILS 3.790359
IMP 0.82402
INR 88.614737
IQD 1362.155262
IRR 43790.051599
ISK 145.091415
JEP 0.82402
JMD 162.007918
JOD 0.737991
JPY 163.632522
KES 134.384575
KGS 90.519253
KHR 4179.356665
KMF 484.981066
KPW 936.406886
KRW 1516.386879
KWD 0.320615
KYD 0.866581
KZT 538.684863
LAK 22740.381777
LBP 93117.221839
LKR 306.450641
LRD 189.251433
LSL 19.334876
LTL 3.072187
LVL 0.629359
LYD 5.10451
MAD 10.485801
MDL 19.185228
MGA 4904.592084
MKD 61.579021
MMK 3379.349922
MNT 3535.458283
MOP 8.3185
MRU 41.508277
MUR 48.974372
MVR 16.027812
MWK 1803.102637
MXN 20.964801
MYR 4.668508
MZN 66.48881
NAD 19.335062
NGN 1610.226956
NIO 38.262788
NOK 11.815418
NPR 141.618971
NZD 1.843304
OMR 0.40057
PAB 1.039848
PEN 3.871945
PGK 4.220248
PHP 60.807174
PKR 289.478921
PLN 4.256856
PYG 8109.710445
QAR 3.781864
RON 4.974508
RSD 116.972699
RUB 104.513453
RWF 1450.570871
SAR 3.90625
SBD 8.722693
SCR 14.683216
SDG 625.834202
SEK 11.538871
SGD 1.414875
SHP 0.82402
SLE 23.721196
SLL 21817.776932
SOS 594.292914
SRD 36.476165
STD 21535.271101
SVC 9.098691
SYP 2614.168982
SZL 19.343279
THB 35.541837
TJS 11.375802
TMT 3.651989
TND 3.315608
TOP 2.436845
TRY 36.690385
TTD 7.066294
TWD 34.011368
TZS 2517.895925
UAH 43.598696
UGX 3806.235546
USD 1.040453
UYU 46.28369
UZS 13423.970506
VES 53.661818
VND 26469.117766
VUV 123.524633
WST 2.87455
XAF 656.17
XAG 0.035166
XAU 0.000398
XCD 2.811876
XDR 0.797259
XOF 656.151075
XPF 119.331742
YER 260.503326
ZAR 19.427453
ZMK 9365.323193
ZMW 28.777618
ZWL 335.025359
  • AEX

    4.0100

    876.26

    +0.46%

  • BEL20

    22.8100

    4246.05

    +0.54%

  • PX1

    10.9100

    7282.69

    +0.15%

  • ISEQ

    43.5100

    9712.3

    +0.45%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    20.1800

    6325.74

    +0.32%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    40.4000

    3055.65

    +1.34%

  • N150

    6.7900

    3238.97

    +0.21%

La micro-méthanisation, un moyen de "diversification" pour les éleveurs laitiers
La micro-méthanisation, un moyen de "diversification" pour les éleveurs laitiers / Photo: Jean-Christophe VERHAEGEN - AFP

La micro-méthanisation, un moyen de "diversification" pour les éleveurs laitiers

Etre exploitant laitier en France, ce sont "des investissements, des investissements, on ne fait qu'acheter et le prix du lait, lui, il baisse", se désespère Aymeric Sauce dans son exploitation de Marchéville-en-Woëvre (Meuse), où installer un système de micro-méthanisation lui a permis de mettre sa ferme aux normes.

Taille du texte:

Avec les nouvelles règles de stockage d'effluents, qui nécessitent désormais une rétention minimale de "six mois en France, et neuf mois" selon les réglementations de l'Union européenne, son exploitation devait de toute façon subir des transformations.

"Il y a 20 ans, on était largement aux normes. Et là, on n'y était déjà plus", soupire-t-il, regrettant l'évolution permanente des règles pour les exploitants.

Il a opté pour un système de micro-méthanisation, démarche encore rare dans les exploitations françaises où les grosses installations alimentées par plusieurs fermes sont plus fréquentes.

Dans sa stabulation, un robot racleur passe toutes les trois heures au milieu des vaches pour récupérer le lisier et le pousser dans une préfosse. Il sera ensuite pompé dans une grosse machine ronde, le digesteur, où il restera maintenu à une température d'environ 42°C, permettant la production de biogaz.

Moteurs à combustion et générateurs alimentés avec ce biogaz permettent de produire de l'électricité et de la chaleur. "Pour le moment, on revend toute l'électricité qu'on produit", ce qui finance l'installation, explique Aymeric Sauce.

Celui-ci continue donc, en parallèle, à payer ses factures d'électricité, mais à terme, sa ferme sera autosuffisante et il devrait même pouvoir revendre 50% de l'électricité produite.

La chaleur est, elle, déjà réutilisée pour alimenter les machines de la ferme, le chauffage de la laiterie ou de la maison d'habitation de cette exploitation comptant 65 vaches laitières et 200 hectares de cultures, qu'Aymeric Sauce et son frère ont reprise après le départ à la retraite de leurs parents.

- "Revenu complémentaire" -

Si une journée portes-ouvertes de son installation de micro-méthanisation ne l'avait pas retenu dans la Meuse, Aymeric Sauce serait "à Paris", avec les Jeunes Agriculteurs. La semaine dernière, il participait aux blocages de l'autoroute A4.

Stéphane Dugravot, 50 ans, éleveur laitier dans les Vosges, a aussi manqué le rendez-vous donné par les syndicats d'agriculteurs à Epinal pour venir découvrir l'installation. Il trouve la démarche "intéressante pour tout le monde, parce qu'on valorise nos effluents d'élevage, on produit de l'électricité, c'est un revenu complémentaire pour l'exploitant".

Toutefois, "notre métier, c'est de produire de la nourriture", souligne-t-il: pas question que l'installation remplace le travail de tous les jours. "Il ne faut pas tout miser sur ça pour un exploitant agricole, on est là pour entretenir l'espace, produire de la nourriture saine pour le peuple français, mais après, on diversifie si on peut", insiste M. Dugravot.

L'investissement n'est toutefois pas à la portée de tous les exploitants: Aymeric Sauce et son frère ont déboursé 300.000 euros, "sans aucune aide" ou subvention de l'Etat, selon eux. Pour l'heure, le méthaniseur permet uniquement de "financer la mise aux normes" de l'exploitation.

- Plus vert -

Mettre en place une telle solution permet aussi d'être plus en phase avec les enjeux du réchauffement climatique, estime M. Dugravot: "Sans micro-méthanisation, chez moi, je produis du lisier, du fumier, je l'épands directement mais il y a une perte du méthane qui repart dans l'atmosphère".

Et autre point important pour lui, ici "on reste à la dimension de l'exploitation".

De nombreux méthaniseurs à grande échelle ont vu le jour, notamment dans la Meuse ou dans les Vosges: "Mais cultiver du maïs pour le donner au méthaniseur, je ne vois pas l'intérêt", estime M. Sauce. Lui donne son maïs "à manger aux vaches", donc tout ça termine dans le méthaniseur "sans transport, sans rien".

Le lisier méthanisé, qui forme un "digestat", donne aussi un engrais plus naturel, assure Sigrid Farvacque, responsable commerciale chez Biolectric, qui commercialise ces micro-méthaniseurs.

On peut aussi capter dans le digesteur "jusqu'à 90% des émissions de méthane qui sinon se seraient évaporées dans la nature", insiste-t-elle.

A terme, la revente de l'électricité permettra à l'exploitant de diversifier ses sources de revenus. "On espère avoir assuré la pérennité de l'entreprise", estime Aymeric Sauce, qui reste néanmoins prudent.

(Y.Yildiz--BBZ)