Berliner Boersenzeitung - Utiliser l'océan comme une éponge à CO2, un pari contre le réchauffement climatique

EUR -
AED 3.938433
AFN 73.284765
ALL 98.192985
AMD 417.27019
ANG 1.943361
AOA 978.461083
ARS 1071.53845
AUD 1.628027
AWG 1.930092
AZN 1.823751
BAM 1.95566
BBD 2.177144
BDT 128.850795
BGN 1.955934
BHD 0.406471
BIF 3183.572567
BMD 1.072273
BND 1.425198
BOB 7.467467
BRL 6.152601
BSD 1.078323
BTN 90.973501
BWP 14.300978
BYN 3.528748
BYR 21016.558588
BZD 2.173445
CAD 1.491398
CDF 3073.135393
CHF 0.939168
CLF 0.03726
CLP 1028.126551
CNY 7.698067
CNH 7.633831
COP 4640.968452
CRC 551.560597
CUC 1.072273
CUP 28.415245
CVE 110.257123
CZK 25.272787
DJF 192.016282
DKK 7.459912
DOP 64.935361
DZD 142.959787
EGP 52.836225
ERN 16.084101
ETB 133.504163
FJD 2.399964
FKP 0.82047
GBP 0.830094
GEL 2.916877
GGP 0.82047
GHS 17.683737
GIP 0.82047
GMD 76.663098
GNF 9295.335946
GTQ 8.335405
GYD 225.593884
HKD 8.336936
HNL 27.206056
HRK 7.386924
HTG 141.889863
HUF 407.472495
IDR 16786.279194
ILS 4.021369
IMP 0.82047
INR 90.481807
IQD 1412.499092
IRR 45134.673563
ISK 148.767334
JEP 0.82047
JMD 171.077778
JOD 0.760348
JPY 163.687928
KES 139.090063
KGS 92.429668
KHR 4378.687189
KMF 493.647873
KPW 965.045816
KRW 1499.251122
KWD 0.328834
KYD 0.898536
KZT 530.812079
LAK 23665.309362
LBP 96559.801817
LKR 315.467463
LRD 204.335402
LSL 18.869752
LTL 3.166145
LVL 0.648608
LYD 5.232626
MAD 10.648439
MDL 19.338618
MGA 4988.643614
MKD 61.610599
MMK 3482.702168
MNT 3643.585034
MOP 8.633883
MRU 42.957931
MUR 49.751672
MVR 16.566431
MWK 1869.766425
MXN 21.628297
MYR 4.699238
MZN 68.52822
NAD 18.869752
NGN 1788.637596
NIO 39.677165
NOK 11.808196
NPR 145.557601
NZD 1.798398
OMR 0.412631
PAB 1.078323
PEN 4.044611
PGK 4.328691
PHP 62.679724
PKR 299.426009
PLN 4.328253
PYG 8431.397665
QAR 3.931919
RON 4.963436
RSD 117.041815
RUB 104.992499
RWF 1478.094406
SAR 4.027447
SBD 8.943568
SCR 14.390472
SDG 644.968857
SEK 11.601022
SGD 1.421405
SHP 0.82047
SLE 24.501725
SLL 22485.033576
SOS 616.255975
SRD 37.497132
STD 22193.894413
SVC 9.435326
SYP 2694.119367
SZL 18.864652
THB 36.57257
TJS 11.462081
TMT 3.76368
TND 3.347861
TOP 2.511374
TRY 36.806455
TTD 7.327477
TWD 34.580984
TZS 2878.994326
UAH 44.51492
UGX 3946.718048
USD 1.072273
UYU 45.046782
UZS 13788.014991
VEF 3884366.713112
VES 47.874317
VND 27101.710118
VUV 127.302484
WST 3.003635
XAF 655.910142
XAG 0.031788
XAU 0.000394
XCD 2.897872
XDR 0.808442
XOF 655.910142
XPF 119.331742
YER 267.880676
ZAR 18.857268
ZMK 9651.746851
ZMW 29.355903
ZWL 345.271596
  • AEX

    -4.3900

    874.18

    -0.5%

  • BEL20

    -5.9800

    4265.64

    -0.14%

  • PX1

    -86.8800

    7338.67

    -1.17%

  • ISEQ

    -78.0400

    9800.54

    -0.79%

  • OSEBX

    -4.8300

    1416.42

    -0.34%

  • PSI20

    38.7300

    6387.74

    +0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.9000

    2879.75

    +0.52%

  • N150

    -20.6300

    3306.59

    -0.62%

Utiliser l'océan comme une éponge à CO2, un pari contre le réchauffement climatique
Utiliser l'océan comme une éponge à CO2, un pari contre le réchauffement climatique / Photo: Patrick T. Fallon - AFP

Utiliser l'océan comme une éponge à CO2, un pari contre le réchauffement climatique

Dans le port de Los Angeles, une étrange barge recouverte de tuyaux et de réservoirs abrite une idée qui promet de faire des vagues: se servir de l'océan comme d'une éponge à CO2, pour retirer ce gaz à effet de serre de l'atmosphère.

Taille du texte:

Une équipe de scientifiques de l'université UCLA travaille depuis deux ans sur ce projet ambitieux pour lutter contre le réchauffement climatique, nommé SeaChange.

Leur objectif est "d'utiliser l'océan comme une grosse éponge", explique à l'AFP Gaurav Sant, directeur de l'Institut de gestion du carbone (ICM) de UCLA.

Les mers recouvrant l'essentiel de la Terre sont notre meilleur allié climatique, car l'océan agit comme un tampon essentiel: il absorbe plus d'un quart de toutes les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et 90% de la chaleur qu'elles ont émises ces dernières décennies.

Mais le principal puits de carbone de la planète est en danger: l'océan s'acidifie et l'élévation des températures diminue sa capacité d'absorption. L'équipe souhaite l'augmenter, grâce à un procédé électrochimique qui retire le CO2 contenu dans l'eau de mer.

"Si on arrive à éliminer le dioxyde de carbone présent dans les océans, on renouvelle essentiellement leur capacité à capter du dioxyde de carbone supplémentaire de l'atmosphère", résume M. Sant. Comme lorsque l'on presse une éponge pour récupérer son pouvoir d'absorption.

- Piégé dans des minéraux -

Les ingénieurs ont donc développé une mini-usine flottante sur un bateau d'environ trente mètres de long, qui pompe l'eau de mer et la soumet à une charge électrique.

L'électrolyse déclenche une série de réactions chimiques qui finissent par neutraliser le CO2 initialement contenu dans l'eau. Il se retrouve piégé dans une fine poudre blanche qui contient du carbonate de calcium, un élément que l'on retrouve dans la craie, le calcaire ou les coquillages, et du bicarbonate de magnésium.

Ces minéraux naturels peuvent être relâchés dans l'océan, ce qui permet de "stocker le CO2 de manière très durable (...) pendant des dizaines de milliers d'années", selon M. Sant. Et l'eau pompée retourne à la mer, prête à réabsorber le gaz à effet de serre de l'air.

L'ingénieur est persuadé que le processus n'aura pas d'impact sur l'environnement marin, une intuition qui reste à confirmer.

Outre le retrait du CO2 de l'atmosphère, le procédé produit également de l'hydrogène, un gaz essentiel à la transition énergétique qui pourrait propulser les camions, trains ou avions propres de demain.

La priorité pour enrayer le changement climatique reste de faire baisser drastiquement nos émissions de C02, ce que l'humanité n'arrive actuellement pas à faire.

Mais en parallèle, la plupart des scientifiques soulignent que les techniques de capture et stockage de CO2, regroupées sous le nom de "carbon dioxide removal" (CDR), vont jouer un rôle complémentaire pour garder la planète vivable.

D'abord, pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 en compensant les émissions des industries les plus difficiles à décarboner comme l'aviation, la cimenterie ou l'aciérie.

Ensuite, pour s'attaquer aux stocks de CO2 accumulés dans l'atmosphère depuis des décennies.

- "Solution prometteuse" -

Garder le réchauffement sous contrôle nécessite d'extraire entre 450 milliards et 1,1 billion de tonnes de C02 de l'atmosphère d'ici à 2100, selon le premier rapport mondial dédié au sujet, sorti en janvier.

Cela implique que le secteur du CDR "croisse à un rythme d'environ 30% par an sur les 30 prochaines années, un peu comme l'ont fait le solaire et l'éolien", insiste l'un de ses auteurs, Gregory Nemet, professeur à l'université du Wisconsin-Madison.

La technologie de UCLA "entre dans la catégorie des solutions prometteuses qui pourraient être suffisamment importantes pour avoir une incidence sur le climat", estime-t-il.

En séquestrant le CO2 directement dans l'océan sous forme minérale, elle se distingue nettement d'une autre technique en vogue: la capture directe du CO2 dans l'air (DAC). Celle-ci nécessite de trouver un site pour stocker le gaz dans le sol, un processus très complexe et onéreux.

"Un gros avantage de notre procédé, c'est qu'on n'a pas besoin de pomper du CO2 dans le sol", reprend M. Sant.

Le projet doit maintenant être commercialisé par une start-up, Equatic, chargée de démontrer sa faisabilité à l'échelle industrielle et de vendre des crédits carbone aux entreprises souhaitant compenser leurs émissions.

En plus de la barge de Los Angeles, un bateau similaire est actuellement testé à Singapour.

Le retour d'expérience des deux sites doit permettre de concevoir des usines beaucoup plus grandes, capables "de séquestrer des milliers de tonnes de CO2 par an", selon M. Sant.

L'ingénieur espère qu'elles seront opérationnelles d'ici "18 à 24 mois".

(U.Gruber--BBZ)