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La Formule E entame par deux courses nocturnes à Diriyah (Arabie saoudite) vendredi et samedi une saison record de 16 courses, marquant la fin d'une génération de monoplaces électriques, avec le tenant du titre Nyck de Vries (Mercedes) comme pilote à battre.
.Constructeurs: Mercedes, clap de fin
Trois constructeurs s'en vont et tout est dépeuplé ? La Formule E s'élance pour une huitième saison, meurtrie par les départs, fin 2021, de BMW et Audi, et par celui, annoncé pour fin 2022, de Mercedes, l'écurie championne en titre.
Mais la discipline créée en 2014, devenue championnat du monde en 2021, ne rend pas les armes. La marque italienne Maserati s'est engagée pour 2023 et l'anglaise McLaren a signé une option pour potentiellement rejoindre la série l'an prochain.
.Calendrier: 16 courses, 10 pays
Au programme de 2022, 16 courses (un record) lors de dix ePrix dans dix pays différents. Le coup d'envoi sera donné vendredi et samedi à 18h00 en nocturne à Diriyah, en banlieue de la capitale saoudienne Ryad. Le Mexique reprendra le flambeau pour la manche suivante le 12 février.
Six doubles ePrix sont au calendrier (Diriyah, Rome, Berlin, New York, Londres et Séoul), la capitale coréenne accueillant le rendez-vous final les 13 et 14 août. Monaco (30 avril) sera encore au programme, alors que Jakarta (Indonésie, 4 juin), Vancouver (Canada, 2 juillet) et donc Séoul font leur apparition.
.Pilotes: flopée de prétendants
De Vries (Mercedes) était sorti vainqueur, l'été dernier, d'une saison 2021 extrêmement serrée. Au final, 19 points seulement ont séparé le champion du 10e (Jean-Eric Vergne).
Le Néerlandais de 26 ans va devoir défendre sa couronne convoitée par une myriade de prétendants. Dans le camp de l'expérience figurent les pilotes de l'écurie franco-chinoise DS Techeetah: le Français Vergne, titré en 2018 et 2019, et le Portugais Antonio Félix da Costa, sacré en 2020, voudront se rebrancher au sommet après une saison 2021 à oublier (10e et 8e).
Deux autres anciens champions sont en lice, le Suisse Sébastien Buemi (Nissan e.dams) et le Brésilien Lucas Di Grassi, passé de feu Audi à l'écurie Venturi, basée à Monaco.
Antonio Giovinazzi perpétue lui la tradition des pilotes de Formule 1 recyclés par la Formule E. Débarqué par Alfa Romeo F1, l'Italien de 28 ans va rebondir en électrique avec Dragon-Penske, suivant les exemples de Vergne, Di Grassi ou encore Stoffel Vandoorne (Mercedes).
Comme Giovinazzi, l'Américain Oliver Askew et le Britannique Dan Ticktum vont découvrir la Formule E.
.Technologie: en attendant la 3e génération
Avant d'accueillir à compter de 2023 une troisième génération de voitures, les "Gen3", plus puissantes et plus efficientes (avec une augmentation de la régénération autonome de la batterie), la discipline dit au revoir à la "Gen2".
En attendant la vraie réforme, les bolides ont droit à un petit lifting avec un surplus de puissance (220 kW contre 200 l'an dernier et ponctuellement 250 contre 235 quand le "mode attaque" est actionné).
La discipline, qui se targue d'avoir atteint la neutralité carbone (via un mécanisme de compensation de ses émissions), fixera par ailleurs, dès 2023, un plafond budgétaire d'abord fixé à 13 millions par saison et par équipe. Soit dix fois moins que le nouveau plafond des écuries de F1.
.Qualifications: en mode tournoi
Autre nouveauté cette saison, les qualifications se dérouleront comme un tournoi: concrètement, deux groupes de onze pilotes auront tout d'abord dix minutes pour effectuer un tour rapide.
Place ensuite aux duels: les quatre pilotes les plus rapides de chaque groupe, soit huit pilotes, s'affrontent en quarts de finale lors d'un seul tour à élimination directe, deux par deux. Les quatre plus véloces se retrouvent en demi-finales, puis les deux derniers en finale. L'ultime vainqueur obtient la pole position.
(S.G.Stein--BBZ)