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La pollution atmosphérique a franchi son premier pic de la "saison" mercredi dans la capitale indienne New Delhi, avec des concentrations en particules nocives jusqu'à 50 fois supérieures au niveau jugé tolérable par les autorités sanitaires.
La mégapole de quelque 30 millions d'habitants subit chaque année, à l'approche de l'hiver, d'importants pics de pollution.
Aux fumées quotidiennes produites par les industries et les véhicules s'ajoutent, à cette période, celles des brûlis agricoles pour créer un nuage que les températures plus froides et les vents plus faibles plaquent sur la ville.
Mercredi matin, l'indice de la qualité de l'air (IQA) avait passé la barre symbolique des 1.000 points dans plusieurs secteurs de New Delhi.
L'air est considéré comme dangereux pour l'homme à partir de 300.
Les concentrations en particules PM2.5 - les plus dangereuses car elles se diffusent dans le sang - étaient aux premières heures du jour jusqu'à 50 fois supérieures au seuil jugé tolérable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le Rajpath, la célèbre esplanade bordée par l'India Gate, un arc de triomphe dédié à la mémoire des Indiens morts pendant les guerres, était noyé à l'aube sous un "smog" particulièrement dense.
Selon l'OMS, la pollution atmosphérique peut causer des maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que des cancers du poumon.
Une étude publiée en juin a établi que la pollution de l'air était responsable de 11,5% de la mortalité à Delhi, soit 12.000 morts par an.
Une étude publiée dans la revue médicale Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019.
Les efforts des autorités locales pour lutter contre la pollution aérienne ont jusque-là eu peu d'effet.
(B.Hartmann--BBZ)