Berliner Boersenzeitung - Coulée de boue au Brésil: "je ne dors plus, je ne mange plus", dit une rescapée

EUR -
AED 3.834139
AFN 71.572988
ALL 97.861015
AMD 407.407802
ANG 1.890032
AOA 953.572004
ARS 1048.014506
AUD 1.606059
AWG 1.881583
AZN 1.767523
BAM 1.949598
BBD 2.117364
BDT 125.321311
BGN 1.94742
BHD 0.393349
BIF 3097.804198
BMD 1.043874
BND 1.409244
BOB 7.246017
BRL 6.069215
BSD 1.048664
BTN 88.603321
BWP 14.316796
BYN 3.431982
BYR 20459.932097
BZD 2.113875
CAD 1.459827
CDF 2995.918625
CHF 0.925984
CLF 0.036838
CLP 1016.461806
CNY 7.56652
CNH 7.577487
COP 4581.824335
CRC 533.104017
CUC 1.043874
CUP 27.662663
CVE 109.916372
CZK 25.397718
DJF 186.745899
DKK 7.458762
DOP 63.188975
DZD 139.449742
EGP 51.913738
ERN 15.658111
ETB 130.685822
FJD 2.372518
FKP 0.823948
GBP 0.832145
GEL 2.844532
GGP 0.823948
GHS 16.674114
GIP 0.823948
GMD 74.114395
GNF 9039.329457
GTQ 8.095324
GYD 219.404104
HKD 8.125208
HNL 26.501072
HRK 7.446224
HTG 137.684617
HUF 411.097473
IDR 16603.234897
ILS 3.880534
IMP 0.823948
INR 88.181211
IQD 1373.849067
IRR 43952.318305
ISK 146.100465
JEP 0.823948
JMD 166.547337
JOD 0.740209
JPY 161.296814
KES 135.233639
KGS 90.29718
KHR 4229.625181
KMF 490.255503
KPW 939.486282
KRW 1465.781897
KWD 0.321211
KYD 0.873932
KZT 520.062978
LAK 22970.921797
LBP 93913.728945
LKR 305.119313
LRD 189.292331
LSL 18.975714
LTL 3.082289
LVL 0.631429
LYD 5.122703
MAD 10.488134
MDL 19.096248
MGA 4910.49567
MKD 61.339847
MMK 3390.462314
MNT 3547.08409
MOP 8.407474
MRU 41.706716
MUR 48.905479
MVR 16.127605
MWK 1818.458425
MXN 21.34712
MYR 4.663509
MZN 66.702495
NAD 18.975804
NGN 1765.27462
NIO 38.382986
NOK 11.601753
NPR 141.765035
NZD 1.786674
OMR 0.401877
PAB 1.048664
PEN 3.983427
PGK 4.22161
PHP 61.500891
PKR 291.489954
PLN 4.342798
PYG 8230.815018
QAR 3.823373
RON 4.976881
RSD 117.020934
RUB 108.145859
RWF 1440.950364
SAR 3.918961
SBD 8.736725
SCR 14.217433
SDG 627.892146
SEK 11.586344
SGD 1.405764
SHP 0.823948
SLE 23.575936
SLL 21889.522603
SOS 599.319201
SRD 36.958331
STD 21606.086019
SVC 9.17594
SYP 2622.764811
SZL 18.98406
THB 36.124827
TJS 11.168729
TMT 3.663998
TND 3.317677
TOP 2.444853
TRY 36.077745
TTD 7.118456
TWD 34.011518
TZS 2772.382363
UAH 43.296397
UGX 3874.710366
USD 1.043874
UYU 44.688687
UZS 13419.001279
VES 48.29914
VND 26540.498651
VUV 123.930829
WST 2.914069
XAF 653.892409
XAG 0.033343
XAU 0.000387
XCD 2.821122
XDR 0.799974
XOF 653.876799
XPF 119.331742
YER 260.868195
ZAR 18.86615
ZMK 9396.117559
ZMW 28.918002
ZWL 336.12703
  • AEX

    4.0700

    870.19

    +0.47%

  • BEL20

    21.6300

    4180.68

    +0.52%

  • PX1

    -26.6900

    7186.56

    -0.37%

  • ISEQ

    -54.6900

    9540.75

    -0.57%

  • OSEBX

    1.7600

    1466.52

    +0.12%

  • PSI20

    17.1700

    6377.77

    +0.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    42.8900

    2902.44

    +1.5%

  • N150

    -0.9800

    3269.67

    -0.03%

Coulée de boue au Brésil: "je ne dors plus, je ne mange plus", dit une rescapée
Coulée de boue au Brésil: "je ne dors plus, je ne mange plus", dit une rescapée / Photo: Sergio MARANHAO - AFP

Coulée de boue au Brésil: "je ne dors plus, je ne mange plus", dit une rescapée

"Je ne dors plus, je ne mange plus, la douleur est trop forte", dit à l'AFP Maria Lucia da Silva, habitante de Jardim Monteverde, l'une des zones les plus touchées par les pluies diluviennes qui ont fait au moins 91 morts à Recife, dans le nord-est du Brésil.

Taille du texte:

Cette femme au foyer de 56 ans a pu être évacuée à temps pour ne pas être submergée par une coulée de boue, mais ses voisins n'ont pas eu la même chance: 11 personnes d'une même famille ont péri et une 12e est portée disparue.

"Les 11 corps qui ont été retrouvés vont être enterrés cet après-midi, mais ils cherchent encore la nièce de mon amie. Elle avait 32 ans, l'âge de ma fille", poursuit cette femme noire qui porte des lunettes de soleil pour cacher ses larmes.

"Je ne peux plus rien dire, sinon je vais encore pleurer", lance-t-elle, entre deux sanglots.

À Jardim Monteverde, quartier pauvre à flanc de colline à la limite de Recife, capitale du Pernambouc, et de la municipalité de Jaboatao dos Guararapes, des dizaines de pompiers poursuivaient lundi les recherches de la vingtaine de personnes disparues sous la pluie battante.

Au sommet de la colline, certaines maisons sont encore debout, mais à quelques mètres, on peut voir un gouffre qui tombe à pic, presque à la verticale, là où une épaisse couche de boue a tout dévasté sur son passage.

En contrebas, un amas de débris, de morceaux de briques, de vêtements, de jouets et autres objets personnels des victimes du glissement de terrain.

- "Comme un tsunami" -

Mario Guadalupe, retraité de 60 ans, a échappé de peu à la catastrophe.

La coulée de boue "a failli emporter ma maison. J'ai tout vu et je connais tous ceux qui sont morts", assure ce métis aux épaisses lunettes et à la moustache grisonnante.

"J'ai d'abord vu un pan de terre tomber, et juste après, c'était comme un tsunami. La boue a tout dévasté".

Sa modeste demeure, préservée par miracle, sert à présent de lieu de stockage pour des vivres distribuées aux sinistrés.

"On ne peut pas dire que c'était une tragédie annoncée. Ça fait 40 ans que je vis ici et on n'avait jamais vu une chose pareille", dit-il.

"C'est sûrement un phénomène lié au réchauffement climatique, parce qu'on n'avait jamais vu autant de pluie en si peu de temps", poursuit-il, craignant que d'autres drames similaires se reproduisent: "Ça nous sert d'avertissement pour l'hiver (austral) prochain".

Les météorologistes attribuent les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le Pernambouc à un phénomène nommé "vagues orientales", habituel en cette période de l'année, avec des nuages chargés qui se déplacent du continent africain vers la région côtière brésilienne.

En quelques heures, dans la nuit de vendredi à samedi, il est tombé 70% du volume total de précipitations attendu pour tout le mois de mai.

Même si personne ne s'attendait à une telle tragédie, certains habitants sont remontés contre les autorités.

"Beaucoup de gens ici ont tout perdu. Non seulement leurs maisons, mais leur vie! Nous avons besoin de médicaments, de nourriture", lance Jailson Gomes de Souza, un maçon de 34 ans vêtu d'un ciré jaune.

"Jardim Monteverde appelle au secours! Il ne faut pas venir ici seulement pour faire campagne avant les élections", avertit-il.

(S.G.Stein--BBZ)