Berliner Boersenzeitung - Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

EUR -
AED 3.973713
AFN 76.813443
ALL 99.046439
AMD 423.632306
ANG 1.936794
AOA 988.299897
ARS 1160.994869
AUD 1.733365
AWG 1.947388
AZN 1.847618
BAM 1.955795
BBD 2.184374
BDT 131.477236
BGN 1.956427
BHD 0.407774
BIF 3165.587489
BMD 1.081882
BND 1.452369
BOB 7.502842
BRL 6.167916
BSD 1.081787
BTN 92.468056
BWP 14.840688
BYN 3.540426
BYR 21204.892272
BZD 2.173054
CAD 1.556866
CDF 3105.002287
CHF 0.956119
CLF 0.026534
CLP 1018.245702
CNY 7.851976
CNH 7.860772
COP 4527.136312
CRC 541.38862
CUC 1.081882
CUP 28.66988
CVE 110.757672
CZK 24.951437
DJF 192.272159
DKK 7.460584
DOP 68.537363
DZD 144.723945
EGP 54.713602
ERN 16.228234
ETB 140.693357
FJD 2.526682
FKP 0.835789
GBP 0.837361
GEL 2.986274
GGP 0.835789
GHS 16.768321
GIP 0.835789
GMD 77.356396
GNF 9363.690789
GTQ 8.345825
GYD 226.335242
HKD 8.416882
HNL 27.858563
HRK 7.536071
HTG 141.77833
HUF 402.779894
IDR 18023.076549
ILS 4.032494
IMP 0.835789
INR 92.46615
IQD 1417.265759
IRR 45560.777419
ISK 142.905605
JEP 0.835789
JMD 170.186423
JOD 0.767005
JPY 162.144963
KES 140.090137
KGS 93.588334
KHR 4338.347277
KMF 492.79929
KPW 973.693784
KRW 1594.229382
KWD 0.333577
KYD 0.901581
KZT 545.108542
LAK 23428.160463
LBP 96677.988878
LKR 320.433264
LRD 216.105879
LSL 19.830711
LTL 3.194517
LVL 0.65442
LYD 5.225063
MAD 10.415825
MDL 19.413592
MGA 5046.98103
MKD 61.531147
MMK 2271.954668
MNT 3773.922891
MOP 8.667618
MRU 43.064334
MUR 49.366462
MVR 16.671817
MWK 1878.147513
MXN 22.150452
MYR 4.800856
MZN 69.087625
NAD 19.830532
NGN 1659.899464
NIO 39.759002
NOK 11.371086
NPR 147.94889
NZD 1.907861
OMR 0.41649
PAB 1.081777
PEN 3.973209
PGK 4.382975
PHP 61.899895
PKR 303.25042
PLN 4.185003
PYG 8634.818495
QAR 3.938863
RON 4.977526
RSD 117.207905
RUB 89.795902
RWF 1530.863396
SAR 4.058346
SBD 9.100021
SCR 15.524884
SDG 649.682008
SEK 10.862292
SGD 1.453216
SHP 0.85019
SLE 24.650702
SLL 22686.531196
SOS 618.296373
SRD 39.542254
STD 22392.778445
SVC 9.465801
SYP 14066.603905
SZL 19.830908
THB 36.777483
TJS 11.759562
TMT 3.797407
TND 3.36686
TOP 2.533877
TRY 41.058943
TTD 7.340846
TWD 35.975184
TZS 2861.617505
UAH 44.766859
UGX 3960.081475
USD 1.081882
UYU 45.619041
UZS 13999.556203
VES 75.167308
VND 27679.95759
VUV 132.797195
WST 3.043242
XAF 655.943212
XAG 0.031783
XAU 0.000347
XCD 2.923841
XDR 0.813827
XOF 656.157052
XPF 119.331742
YER 266.08837
ZAR 19.806665
ZMK 9738.241411
ZMW 30.480359
ZWL 348.365646
  • AEX

    -8.6200

    898.8

    -0.95%

  • BEL20

    -71.3900

    4335.42

    -1.62%

  • PX1

    -125.0700

    7790.71

    -1.58%

  • ISEQ

    -204.7500

    10188.68

    -1.97%

  • OSEBX

    2.5700

    1516.52

    +0.17%

  • PSI20

    -85.5000

    6865.62

    -1.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -54.7800

    2740.01

    -1.96%

  • N150

    -65.1500

    3400.18

    -1.88%

Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie
Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie / Photo: FETHI BELAID - AFP

Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

Au milieu des oliviers, dans l'atelier de l'ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d'une machine vrombit pour transformer des grignons d'olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.

Taille du texte:

"Nous extrayons de l'énergie et gagnons de l'argent à partir de déchets organiques mis au rebut", explique à l'AFP Yassine Khelifi, 36 ans, fondateur de la start-up Bioheat, créée en 2022 dans le village de Sanhaja, près de Manouba (nord-ouest).

Montrant des restes de "fitoura", une pâte compressée de grignons d'olives (peaux, résidus de pulpe, fragments de noyaux), il est fier de "transformer une chose sans valeur en une source de richesse".

Ce matin-là, des ouvriers apportent les grignons par camions, ils sont insérés dans un moule qui fabrique des briquettes cylindriques, mises à sécher pendant 30 jours, au soleil et dans des serres, avant leur emballage pour livraison aux clients.

La "fitoura" est utilisée depuis la nuit des temps en Tunisie pour allumer des feux (hammams et boulangeries), dans la cuisine (comme complément alimentaire) ou nourrir les animaux. Mais ces déchets du pressage des olives finissent en majorité dans la nature, polluant les sols.

La Tunisie, qui figure parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d'huile d'olive avec 340.000 tonnes pour la saison 2024/2025 en cours, génère près du double de déchets "fitoura" (600.000 tonnes cette année).

Dans sa campagne natale, Yassine Khelifi a toujours vu les ouvriers du pressoir voisin utiliser la "fitoura": "je me demandais comment ce matériau pouvait brûler si longtemps sans s'éteindre".

Cela lui donnera l'idée, des années plus tard, de "le transformer en énergie" afin de "réduire l'utilisation de bois de chauffage dans un pays victime de la déforestation et du changement climatique".

Cet ingénieur, analyste d'images satellitaires, s'est mis à son compte en 2015 pour vendre des poêles mais a constaté une pénurie de bois. Dès 2018, il a cherché en Tunisie et en Europe une machine capable de transformer les grignons en briquettes. En vain.

Il a décidé de la construire lui-même, testant pendant quatre ans "tous types de moteurs et de pièces détachées".

Jusqu'à l'élaboration d'une briquette avec un taux d'humidité résiduel de 8%, soit environ la moitié de celui du bois de chauffage et "produisant des émissions de CO2 bien inférieures".

Bioheat, qui emploie aujourd'hui une dizaine de salariés, a trouvé des débouchés en Tunisie: des restaurateurs, des hôteliers et certaines écoles mal chauffées des régions déshéritées du nord-ouest, aux températures rigoureuses l'hiver.

- "A encourager" -

Mais la majorité (60%) de sa production (600 tonnes cette année) est désormais exporté vers la France et le Canada.

Selim Sahli, 40 ans, propriétaire d'une maison d'hôtes près de Nabeul (est), est ravi d'avoir basculé du bois aux briquettes cet hiver: "c'est une énergie propre et facile à utiliser et d'un point de vue financier, j'ai réduit mes coûts de chauffage d'un tiers".

Ahmed Harrar, propriétaire d'une pizzeria en banlieue de Tunis, vante d'autres avantages: les briquettes peu humides produisent moins de fumée que le bois, au grand soulagement de ses voisins, et "la +fitoura+ donne à la pizza une saveur particulière".

Selon Noureddine Nasr, ancien expert de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en développement agricole et rural, une meilleure valorisation des grignons "aide à sauvegarder l'environnement, créer de l'emploi et de la richesse".

Ce type de projets sont "à encourager", dit-il, car cette invention "contribue à réduire les achats énergétiques d'un pays fortement déficitaire".

La Tunisie dépend pour plus de 60% de ses besoins des importations de carburant et de gaz, selon des statistiques officielles. Et les approvisionnements en énergie pèsent sur le budget du pays, endetté à environ 80% de son PIB.

Dans la création de sa start-up, Yassine Khelifi a dû affronter "un parcours semé d'embuches": il a notamment rencontré des difficultés à réunir des fonds, à cause "des taux bancaires élevés", préférant solliciter son entourage.

Mais ses ambitions restent intactes. Il rêve de "devenir un acteur clé de la transition vers les énergies propres en Tunisie et pourquoi pas, à l'échelle mondiale".

(A.Berg--BBZ)