Berliner Boersenzeitung - La vallée de Javari, axe stratégique du narcotrafic en Amazonie brésilienne

EUR -
AED 3.824989
AFN 71.402285
ALL 97.627614
AMD 406.436125
ANG 1.885525
AOA 951.312422
ARS 1045.555022
AUD 1.601982
AWG 1.877095
AZN 1.792548
BAM 1.944948
BBD 2.112314
BDT 125.022417
BGN 1.95415
BHD 0.392523
BIF 3090.415867
BMD 1.041384
BND 1.405883
BOB 7.228735
BRL 6.044613
BSD 1.046163
BTN 88.392
BWP 14.28265
BYN 3.423796
BYR 20411.134706
BZD 2.108833
CAD 1.457595
CDF 2988.773459
CHF 0.925666
CLF 0.036821
CLP 1015.74547
CNY 7.547747
CNH 7.560467
COP 4570.896582
CRC 531.832553
CUC 1.041384
CUP 27.596687
CVE 109.654219
CZK 25.355594
DJF 186.300506
DKK 7.457947
DOP 63.038268
DZD 139.856872
EGP 51.722338
ERN 15.620766
ETB 130.374134
FJD 2.369514
FKP 0.821982
GBP 0.832337
GEL 2.83779
GGP 0.821982
GHS 16.634346
GIP 0.821982
GMD 73.938043
GNF 9017.770456
GTQ 8.076016
GYD 218.88082
HKD 8.106803
HNL 26.437866
HRK 7.428465
HTG 137.356236
HUF 410.848543
IDR 16577.798642
ILS 3.868967
IMP 0.821982
INR 87.938151
IQD 1370.572407
IRR 43847.491348
ISK 145.460334
JEP 0.821982
JMD 166.150118
JOD 0.73844
JPY 160.751742
KES 134.855838
KGS 90.075475
KHR 4219.537432
KMF 489.086083
KPW 937.245587
KRW 1464.275008
KWD 0.320534
KYD 0.871848
KZT 518.822617
LAK 22916.13564
LBP 93689.742622
LKR 304.391597
LRD 188.840865
LSL 18.930456
LTL 3.074937
LVL 0.629923
LYD 5.110485
MAD 10.46312
MDL 19.050703
MGA 4898.784029
MKD 61.522855
MMK 3382.375986
MNT 3538.624216
MOP 8.387422
MRU 41.607245
MUR 48.78866
MVR 16.089607
MWK 1814.121361
MXN 21.290157
MYR 4.652385
MZN 66.542097
NAD 18.930547
NGN 1761.064649
NIO 38.291823
NOK 11.553218
NPR 141.426922
NZD 1.783773
OMR 0.400907
PAB 1.046163
PEN 3.973927
PGK 4.211541
PHP 61.381801
PKR 290.794744
PLN 4.336537
PYG 8211.184342
QAR 3.814254
RON 4.975319
RSD 117.003721
RUB 107.225744
RWF 1437.513665
SAR 3.909599
SBD 8.715887
SCR 14.183524
SDG 626.39872
SEK 11.548105
SGD 1.403286
SHP 0.821982
SLE 23.519696
SLL 21837.315606
SOS 597.889811
SRD 36.870228
STD 21554.555025
SVC 9.154055
SYP 2616.509459
SZL 18.938783
THB 35.940782
TJS 11.142091
TMT 3.655259
TND 3.309764
TOP 2.439029
TRY 35.987528
TTD 7.101478
TWD 33.93278
TZS 2767.332256
UAH 43.193134
UGX 3865.469096
USD 1.041384
UYU 44.582103
UZS 13386.996842
VES 48.187714
VND 26482.405897
VUV 123.635251
WST 2.907119
XAF 652.332861
XAG 0.033321
XAU 0.000386
XCD 2.814394
XDR 0.798066
XOF 652.317288
XPF 119.331742
YER 260.243298
ZAR 18.792105
ZMK 9373.707307
ZMW 28.849032
ZWL 335.32536
  • AEX

    13.6800

    879.82

    +1.58%

  • BEL20

    58.6400

    4217.56

    +1.41%

  • PX1

    36.0700

    7249.6

    +0.5%

  • ISEQ

    22.0700

    9618.45

    +0.23%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    40.0700

    6400.56

    +0.63%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    42.8900

    2902.44

    +1.5%

  • N150

    21.5900

    3292.15

    +0.66%

La vallée de Javari, axe stratégique du narcotrafic en Amazonie brésilienne
La vallée de Javari, axe stratégique du narcotrafic en Amazonie brésilienne / Photo: Joao LAET - AFP

La vallée de Javari, axe stratégique du narcotrafic en Amazonie brésilienne

La disparition de deux hommes dans la vallée de Javari a braqué les projecteurs sur la dangerosité de cette région reculée de l'Amazonie brésilienne, située à la triple frontière entre Brésil, Pérou et Colombie, et axe stratégique du trafic de drogues.

Taille du texte:

L'endroit où le journaliste britannique Dom Phillips et l'expert brésilien des peuples autochtones Bruno Pereira ont été vus pour la dernière fois, alors qu'ils descendaient la rivière Itaquai le 5 juin, est proche de la deuxième plus grande terre indigène du Brésil, où vivent 6.300 personnes dans 26 villages, dont 19 dans un isolement total.

Cette faille sécuritaire a été exploitée par les narcotrafiquants, pêcheurs, bûcherons et orpailleurs clandestins, opérant sur des terres pourtant déclarées protégées.

Dès le début des recherches des deux hommes, dont l'issue fatale est redoutée, le responsable de la police de la région d'Amazonas, Eduardo Alexandre, qualifiait la zone comme "assez dangereuse".

"La forêt, de par sa nature, a toujours été une zone privilégiée pour le trafic car les drogues peuvent être camouflées plus facilement que dans d'autres environnements", souligne Aiala Colares, géographe à l'Université fédérale du Para et chercheur spécialisé dans l'Amazonie à l'ONG Forum brésilien pour la sécurité publique.

Dans l'immensité de la dense forêt amazonienne, sillonnée par des rivières qui inondent une partie de la végétation certains mois de l'année, les trafiquants de drogue s'appuient sur les voies navigables pour transporter des drogues, principalement de la cocaïne du Pérou et du cannabis de Colombie, destinées au marché brésilien ou poursuivant leur revente jusqu'à l'étranger, explique M. Colares.

L'expert définit comme "multidimensionnelle" l'action des gangs qui opèrent et mélangent narcotrafic et crimes environnementaux tels que la contrebande de bois et la pêche illégale.

Le principal, "Os Crias", dissident de la "Familia do Norte", l'une des plus grandes organisations criminelles d'Amazonie, est apparu en 2021 et contrôle le côté brésilien de la triple frontière et les voies navigables.

- "Crime organisé"

"De plus en plus de criminels, plus organisés et armés, ont profité du manque de structure étatique", indique Barbara Arisi, anthropologue de la Vrije Universiteit d'Amsterdam qui travaille avec les villages de Javari depuis 2003, soulignant la pénétration du narcotrafic dans certaines communautés autochtones, comme les Tikuna.

L'anthropologue la compare avec le développement des gangs dans les favelas à Rio de Janeiro.

"Le narcotrafic offre à de nombreux jeunes une vie qu'ils n'ont pas la possibilité d'atteindre. Pour de l'argent, beaucoup finissent par devenir des mules ou des informateurs", explique-t-elle.

Atalaia do Norte, où Dom Phillips et Bruno Pereira étaient basés durant leur expédition, a le troisième plus mauvais indice de développement humain du Brésil établi sur plus de 5.000 municipalités, selon le dernier recensement.

Le président brésilien Jair Bolsonaro a pris ses fonctions en janvier 2019 avec la promesse de développer l'Amazonie, un territoire, selon lui, occupé par des "Indiens pauvres" sur des "terres riches".

Il a remplacé la direction de l'agence gouvernementale des affaires indigènes, la Funai, et placé à la tête du secteur des tribus isolées un pasteur évangéliste accusé d'ignorer les intérêts qu'il est censé servir.

La base de la Funai sur la rivière Itaquai a essuyé de nombreuses fusillades ces dernières années.

Bruno Pereira lui-même, en tant que salarié de la Funai, a aidé les autochtones à s'organiser pour défendre leur territoire et avait été la cible de menaces par des bûcherons, des mineurs et des pêcheurs illégaux qui tentaient d'empiéter sur les terres protégées.

"Ce qui est arrivé à Bruno et Dom est le résultat de la croissance du crime organisé, qui s'explique par l'absence de l'Etat", a affirmé Antenor Vaz, responsable de la Funai dans le Javari entre 2006 et 2009.

Rappelant l'assassinat en 2019 jamais élucidé de Maxiel Pereira dos Santos, responsable à la Funai des opérations contre les bûcherons et pêcheurs illégaux, il rappelle que "tout citoyen qui élève sa voix contre l'illégalité est ici exposé".

(F.Schuster--BBZ)