Berliner Boersenzeitung - De la cuisine à la planète Mars, l'agriculture en intérieur cherche encore sa voie

EUR -
AED 3.827558
AFN 70.343739
ALL 96.964833
AMD 406.16103
ANG 1.879506
AOA 951.933123
ARS 1046.501742
AUD 1.602528
AWG 1.878327
AZN 1.775652
BAM 1.957994
BBD 2.10556
BDT 124.618464
BGN 1.957775
BHD 0.392718
BIF 3016.786406
BMD 1.042068
BND 1.405609
BOB 7.20618
BRL 6.063693
BSD 1.042869
BTN 88.025462
BWP 14.247172
BYN 3.412907
BYR 20424.529726
BZD 2.102106
CAD 1.45641
CDF 2991.777155
CHF 0.931343
CLF 0.037263
CLP 1028.187912
CNY 7.549824
CNH 7.564496
COP 4605.53346
CRC 531.195309
CUC 1.042068
CUP 27.614798
CVE 110.77587
CZK 25.3473
DJF 185.196707
DKK 7.457736
DOP 62.993411
DZD 139.652412
EGP 51.764412
ERN 15.631018
ETB 128.595208
FJD 2.371695
FKP 0.822522
GBP 0.831596
GEL 2.855673
GGP 0.822522
GHS 16.46869
GIP 0.822522
GMD 73.987187
GNF 8994.087925
GTQ 8.050022
GYD 218.177652
HKD 8.112285
HNL 26.264109
HRK 7.43334
HTG 136.893416
HUF 411.752671
IDR 16594.930403
ILS 3.861429
IMP 0.822522
INR 87.996951
IQD 1365.629908
IRR 43863.244665
ISK 145.493914
JEP 0.822522
JMD 166.136188
JOD 0.738935
JPY 161.29026
KES 134.951747
KGS 90.142827
KHR 4221.417198
KMF 492.381009
KPW 937.860664
KRW 1463.470058
KWD 0.320801
KYD 0.869086
KZT 520.711055
LAK 22883.8102
LBP 93317.17572
LKR 303.520154
LRD 187.833126
LSL 18.872246
LTL 3.076956
LVL 0.630337
LYD 5.090542
MAD 10.435216
MDL 19.021591
MGA 4867.499257
MKD 61.527825
MMK 3384.595706
MNT 3540.946475
MOP 8.361391
MRU 41.594178
MUR 48.821273
MVR 16.100342
MWK 1809.030135
MXN 21.349193
MYR 4.655442
MZN 66.592021
NAD 18.872242
NGN 1768.080391
NIO 38.317227
NOK 11.54085
NPR 140.841219
NZD 1.787086
OMR 0.401188
PAB 1.042894
PEN 3.953646
PGK 4.19589
PHP 61.445013
PKR 289.490304
PLN 4.335151
PYG 8141.12374
QAR 3.793652
RON 4.97567
RSD 116.997165
RUB 107.700343
RWF 1428.675013
SAR 3.912282
SBD 8.721607
SCR 14.790679
SDG 626.807638
SEK 11.500881
SGD 1.404421
SHP 0.822522
SLE 23.676168
SLL 21851.646573
SOS 595.545589
SRD 36.987196
STD 21568.700427
SVC 9.125139
SYP 2618.22657
SZL 18.882654
THB 35.941305
TJS 11.106407
TMT 3.657658
TND 3.314301
TOP 2.440631
TRY 35.994243
TTD 7.082938
TWD 33.918306
TZS 2771.900812
UAH 43.142936
UGX 3853.318406
USD 1.042068
UYU 44.349277
UZS 13395.782472
VES 48.217013
VND 26499.785252
VUV 123.716388
WST 2.909027
XAF 656.708727
XAG 0.033301
XAU 0.000385
XCD 2.816241
XDR 0.793308
XOF 648.166544
XPF 119.331742
YER 260.416496
ZAR 18.903043
ZMK 9379.864807
ZMW 28.808701
ZWL 335.54542
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

De la cuisine à la planète Mars, l'agriculture en intérieur cherche encore sa voie
De la cuisine à la planète Mars, l'agriculture en intérieur cherche encore sa voie / Photo: Eric PIERMONT - AFP

De la cuisine à la planète Mars, l'agriculture en intérieur cherche encore sa voie

D'un coin de cuisine aux étendues de sable de la planète Mars, fera-t-on bientôt pousser des plantes dans des milieux artificiels contrôlés par la technologie? Certaines start-up y croient, mais tâtonnent encore pour trouver le modèle économique qui les rendra viables à grande échelle.

Taille du texte:

"D'ici 5 à 10 ans la majorité des foyers seront équipés de potagers d'intérieur", des petites armoires où les plantes poussent dans un milieu entièrement contrôlé, affirmait cette semaine au salon VivaTech à Paris Thibaut Pradier, le fondateur de la start-up "La Grangette".

Une fois le consommateur équipé d'un potager, cette société prévoit de lui fournir des recharges sous la forme de capsule en fibre de coco, qui contient une graine avec le végétal désiré, pour 1,5 euros en prix cible.

L'achat de la graine donne ensuite accès à une application qui indique comment paramétrer le potager d'intérieur de manière adaptée - dosage des nutriments, hygrométrie, lumière... - et permet de suivre la croissance de la plante.

Preuve que le marché est porteur, le fabricant d'électro-ménager LG "produit déjà avec un grand succès des potagers d'intérieur en Corée du Sud et Miele vient de se lancer en Allemagne notamment", indique M. Pradier.

Pour lui, cette agriculture en milieu totalement contrôlé constitue bel et bien une part de l'équation pour parvenir à nourrir la planète à un coût environnemental acceptable.

Certes "le potager d'intérieur va consommer l'équivalent d'un frigo" mais le bilan carbone de sa salade sera bien meilleur "car il n'aura pas à être transporté et livré", affirme-t-il.

La fondatrice d'Interstellar Lab Barbara Belvisi, qui veut faire pousser des plantes dans les environnements les plus hostiles, est sur la même longueur d'onde.

"L'agriculture traditionnelle ne pourra pas nourrir à elle-seule 9 milliards d'êtres humains", affirme-t-elle.

"Un environnement fermé et contrôlé permet d'optimiser la consommation énergétique" et peut aussi permettre de "relocaliser l'agriculture" en évitant d'importer de pays lointains des produits incultivables sur place.

Interstellar Lab, qui a levé 7 millions d'euros et emploie une trentaine de personnes, prévoit de livrer d'ici à la fin 2023 une vingtaine de ses "Biopods", des "dômes" de culture de 55 mètres carrés, où les plantes poussent dans un brouillard nutritif en aéroponie.

Ces modules complètement étanches à leur environnement préfigurent sur Terre la véritable ambition d'Interstellar Lab: la culture dans l'espace - en station spatiale par exemple - ou sur une autre planète.

- "Continuer à tester" -

Pour l'instant, les Biopods se destinent à des laboratoires pharmaceutiques, cosmétiques ou à toute autre industrie recherchant des plantes très particulières et à haute valeur ajoutée, détaille Barbara Belvisi.

"Au début, ce ne sera pas forcément pour l'alimentation, sauf pour des plantes très spécifiques comme la vanille".

L'exemple typique est pour elle le vétiver, une racine utilisée en parfumerie qui pousse très bien, et sans détruire des sols, en aéroponie.

Car pour l'agriculture en intérieur, la route vers la viabilité commerciale est longue, comme en témoigne le dépôt de bilan d'Agricool.

La prometteuse start-up française, qui avait levé 35 millions d'euros en 2018, voulait faire pousser des salades ou des fraises dans des conteneurs urbains équipés d'ordinateurs, au plus près du consommateur.

Malgré l'engouement pour son concept, elle n'a pas réussi à trouver un modèle économique viable, explique son co-fondateur Guillaume Fourdinier.

"Le consommateur acceptera de payer environ 20% plus cher" pour ce type de produits locaux, "mais ce n'est pas assez pour rentabiliser les coûts de R&D et ça reste au-dessus des prix des concurrents" traditionnels, regrette-t-il.

Agricool avait réussi à devenir bénéficiaire sur quelques végétaux, comme les herbes aromatiques, mais n'y est pas parvenue sur les fraises ou la laitue dont les coûts de production étaient plus élevés.

Son diagnostic rejoint celui de Barbara Belvisi: à court terme, ce type de culture ne peut-être viable que pour les produits à haute valeur ajoutée.

Or "a long terme, tout va changer avec le changement climatique" et les fermes urbaines, dans des dômes ou des conteneurs, pourront s'imposer si les températures empêchent la culture en extérieur, dans les pays du Sud notamment.

"Pour relever les défis majeurs qui nous attendent sur l'alimentation, il va falloir continuer à tester et investir massivement en parallèle dans la transformation des fermes traditionnelles", maintient-il.

(Y.Berger--BBZ)