Berliner Boersenzeitung - "Ils sont partout": des océans au corps humain, l'intrusion insidieuse des microplastiques

EUR -
AED 3.826681
AFN 70.327616
ALL 98.192804
AMD 406.067937
ANG 1.879076
AOA 951.190259
ARS 1045.840133
AUD 1.601828
AWG 1.877897
AZN 1.775245
BAM 1.957546
BBD 2.105077
BDT 124.589901
BGN 1.956284
BHD 0.392592
BIF 3016.094951
BMD 1.041829
BND 1.405287
BOB 7.204528
BRL 6.043693
BSD 1.04263
BTN 88.005286
BWP 14.243906
BYN 3.412124
BYR 20419.848375
BZD 2.101624
CAD 1.456946
CDF 2991.091432
CHF 0.930994
CLF 0.037254
CLP 1027.952249
CNY 7.54601
CNH 7.562783
COP 4605.144632
CRC 531.073558
CUC 1.041829
CUP 27.608468
CVE 110.75048
CZK 25.343745
DJF 185.15426
DKK 7.457312
DOP 62.978972
DZD 139.891631
EGP 51.726992
ERN 15.627435
ETB 128.155793
FJD 2.371151
FKP 0.822333
GBP 0.831468
GEL 2.855018
GGP 0.822333
GHS 16.464915
GIP 0.822333
GMD 73.970229
GNF 8992.026458
GTQ 8.048177
GYD 218.127645
HKD 8.110066
HNL 26.28575
HRK 7.431636
HTG 136.86204
HUF 411.533277
IDR 16610.452733
ILS 3.856892
IMP 0.822333
INR 87.968134
IQD 1365.316903
IRR 43834.955489
ISK 145.523076
JEP 0.822333
JMD 166.09811
JOD 0.738765
JPY 161.249124
KES 134.920816
KGS 90.122166
KHR 4220.449639
KMF 492.268155
KPW 937.645704
KRW 1463.259646
KWD 0.320727
KYD 0.868887
KZT 520.591707
LAK 22878.565176
LBP 93347.878651
LKR 303.450587
LRD 187.529583
LSL 18.888757
LTL 3.076251
LVL 0.630192
LYD 5.089375
MAD 10.49591
MDL 19.017231
MGA 4865.341785
MKD 61.54739
MMK 3383.819949
MNT 3540.134882
MOP 8.359474
MRU 41.574227
MUR 48.810083
MVR 16.10707
MWK 1807.573672
MXN 21.282904
MYR 4.654932
MZN 66.583684
NAD 18.888753
NGN 1767.675143
NIO 38.287608
NOK 11.53576
NPR 140.808938
NZD 1.785942
OMR 0.401107
PAB 1.042655
PEN 3.952739
PGK 4.194144
PHP 61.404399
PKR 289.423952
PLN 4.338074
PYG 8139.257775
QAR 3.792783
RON 4.976404
RSD 117.038068
RUB 108.671879
RWF 1427.305728
SAR 3.911717
SBD 8.734231
SCR 14.879628
SDG 626.663972
SEK 11.497837
SGD 1.402827
SHP 0.822333
SLE 23.68116
SLL 21846.638123
SOS 595.409088
SRD 36.978718
STD 21563.75683
SVC 9.123047
SYP 2617.626467
SZL 18.888745
THB 35.91223
TJS 11.103861
TMT 3.646401
TND 3.313541
TOP 2.440072
TRY 35.999051
TTD 7.081314
TWD 33.946439
TZS 2771.265486
UAH 43.133048
UGX 3852.435216
USD 1.041829
UYU 44.339112
UZS 13366.666402
VES 48.506662
VND 26482.251319
VUV 123.688032
WST 2.90836
XAF 656.558208
XAG 0.033274
XAU 0.000384
XCD 2.815595
XDR 0.793126
XOF 650.625955
XPF 119.331742
YER 260.379151
ZAR 18.853084
ZMK 9377.71492
ZMW 28.802098
ZWL 335.468513
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

"Ils sont partout": des océans au corps humain, l'intrusion insidieuse des microplastiques
"Ils sont partout": des océans au corps humain, l'intrusion insidieuse des microplastiques / Photo: Olivier MORIN - AFP/Archives

"Ils sont partout": des océans au corps humain, l'intrusion insidieuse des microplastiques

Du fonds des océans aux sommets des montagnes, les microplastiques sont partout dans l'environnement, mais pas seulement. Ils se fraient aussi un chemin dans le corps humain, des poumons au placenta, une contamination qui dérange même si son impact est incertain.

Taille du texte:

Bouteilles flottantes, tortue étouffée par un sac, amas de déchets au milieu du Pacifique... Depuis des années, les images de la pollution des océans par les centaines de millions de tonnes de plastique produites chaque année sont difficiles à ignorer.

Mais leur dégradation en particules de plus en plus petites qui polluent en quantité l'eau et l'air a été plus récemment prouvée.

"On n'imaginait pas il y a dix ans qu'il pouvait y avoir autant de petits microplastiques invisibles à l'oeil nu et qu'ils étaient partout autour de nous", commente Jean-François Ghiglione, chercheur au Laboratoire d'océanologie microbienne de Banyuls-sur-mer en France. "Et on ne pouvait pas encore envisager les retrouver dans le corps de l'Homme".

C'est désormais chose faite, avec une multiplication d'études scientifiques montrant la présence de ces microplastiques dans certains organes humains.

Comme les poumons. Pas si surprenant qu'on respire ces particules présentes dans l'air, notamment des microfibres issues des vêtements synthétiques.

Mais "nous avons été surpris de trouver des microplastiques si profondément dans les poumons", explique à l'AFP Laura Sadofsky, de l'école de médecine Hull York au Royaume-Uni. Son équipe a notamment identifié dans ces tissus du polypropylène et du PET (polytéréphtalate d'éthylène).

En mars, une autre étude a fait état, pour la première fois, de traces de PET dans le sang. Vu le faible échantillon de volontaires, certains scientifiques appellent à la prudence sur les conclusions à en tirer, mais cette présence interroge sur la capacité du système sanguin à ensuite distribuer ces particules dans tous les organes.

Sans que leur voyage à l'intérieur du corps ne soit à ce stade connu, des microplastiques ont d'ailleurs été trouvés dans d'autres organes: "Poumons, rate, reins, et même le placenta", lance Jean-François Ghiglione.

- "Principe de précaution" -

En 2021, des chercheurs en avaient trouvé dans les tissus placentaires maternels et fœtaux, exprimant leur "grande inquiétude" pour les conséquences potentielles de cette présence étrangère sur le développement du foetus.

Inquiétude ne rime toutefois pas avec preuve de danger. "Si vous demandez à un scientifique s'il y a impact négatif, il ou elle répondra +je ne sais pas+", commente Bart Koelmans, de l'université néerlandaise de Wageningen.

Mais "c'est potentiellement un gros problème", estime-t-il. Alors "l'autre question concerne les politiques: que devons-nous faire s'il y a une inquiétude dans la société et pas encore de preuve scientifique".

Les pistes d'études ne manquent pas. Il évoque l'hypothèse que cette intrusion des microplastiques -- qui bien que récemment détectée ne date pas d'hier-- soit par exemple responsable de certains syndromes affaiblissant les organismes humains.

Une intrusion qui passe par la respiration mais aussi par ce qu'on mange et boit.

En 2019, un rapport choc de l'ONG WWF avait estimé qu'un être humain ingère et inhale jusqu'à 5 grammes de plastique par semaine, l'équivalent d'une carte de crédit.

Des résultats et une méthodologie contestés par des scientifiques comme Bart Koelmans dont les calculs concluent plutôt à une moyenne d'un grain de sel par semaine.

"Sur une vie entière, un grain de sel par semaine, c'est déjà quelque chose", commente-t-il.

Alors que les études sanitaires sur l'Homme doivent encore être développées, la toxicité chez certains animaux renforcent les inquiétudes.

"Les petits microplastiques invisibles à l’œil nu ont des effets délétères sur tous les animaux que nous avons étudiés dans le milieu marin ou sur terre", assure Jean-François Ghiglione. La faute aux additifs chimiques qu'ils contiennent (colorants, plastifiants, stabilisants, retardateurs de flammes...) "qui peuvent avoir des impacts sur la croissance, le métabolisme, la glycémie, la pression artérielle, la sexualité...".

Alors, "il y a un principe de précaution à prendre", insiste le chercheur.

En tant que consommateur, "on peut simplement limiter l'achat de produits emballés", notamment les bouteilles en plastique, suggère-t-il.

Mais "les gens ne peuvent pas s'arrêter de respirer", souligne Bart Koelmans. "Même si vous changez vos habitudes alimentaires, vous allez les inhaler: ils sont partout".

(A.Berg--BBZ)