Berliner Boersenzeitung - La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

EUR -
AED 3.994155
AFN 71.230643
ALL 98.851221
AMD 421.105563
ANG 1.959969
AOA 992.279154
ARS 1065.594393
AUD 1.620861
AWG 1.957364
AZN 1.852939
BAM 1.961273
BBD 2.195827
BDT 129.962662
BGN 1.956843
BHD 0.409928
BIF 3145.375267
BMD 1.087424
BND 1.427283
BOB 7.514971
BRL 6.190495
BSD 1.087535
BTN 91.425122
BWP 14.500464
BYN 3.559032
BYR 21313.519528
BZD 2.192117
CAD 1.502006
CDF 3094.810423
CHF 0.940446
CLF 0.037575
CLP 1036.816161
CNY 7.722676
CNH 7.740249
COP 4640.583907
CRC 558.959781
CUC 1.087424
CUP 28.816748
CVE 110.781411
CZK 25.239453
DJF 193.257504
DKK 7.463434
DOP 65.735236
DZD 145.212532
EGP 52.837041
ERN 16.311367
ETB 128.864011
FJD 2.423547
FKP 0.832063
GBP 0.833212
GEL 2.958219
GGP 0.832063
GHS 17.480392
GIP 0.832063
GMD 76.120099
GNF 9384.473525
GTQ 8.408464
GYD 227.522812
HKD 8.450213
HNL 27.298528
HRK 7.4913
HTG 143.119376
HUF 400.357487
IDR 16827.186781
ILS 4.041751
IMP 0.832063
INR 91.419177
IQD 1424.52605
IRR 45769.696145
ISK 149.401667
JEP 0.832063
JMD 172.762094
JOD 0.770771
JPY 162.624747
KES 140.278138
KGS 92.978923
KHR 4417.118561
KMF 492.766814
KPW 978.681774
KRW 1489.782809
KWD 0.333318
KYD 0.906329
KZT 525.376066
LAK 23855.378326
LBP 97433.232507
LKR 318.428577
LRD 209.084582
LSL 19.14277
LTL 3.210882
LVL 0.657773
LYD 5.235991
MAD 10.803605
MDL 19.374063
MGA 4996.715797
MKD 61.512242
MMK 3531.912247
MNT 3695.068365
MOP 8.703186
MRU 43.247283
MUR 50.500404
MVR 16.692377
MWK 1887.769248
MXN 21.62239
MYR 4.680823
MZN 69.490479
NAD 19.236949
NGN 1777.939375
NIO 39.995881
NOK 11.880225
NPR 146.280196
NZD 1.79236
OMR 0.418634
PAB 1.087535
PEN 4.097963
PGK 4.290438
PHP 62.549063
PKR 301.92381
PLN 4.307631
PYG 8610.02634
QAR 3.958773
RON 4.978995
RSD 116.991736
RUB 103.490736
RWF 1469.110453
SAR 4.084447
SBD 9.0625
SCR 15.327648
SDG 654.089813
SEK 11.440834
SGD 1.424639
SHP 0.832063
SLE 25.000292
SLL 22802.743856
SOS 620.919738
SRD 35.763257
STD 22507.490939
SVC 9.515553
SYP 2732.186884
SZL 19.142641
THB 36.04925
TJS 11.598459
TMT 3.81686
TND 3.364822
TOP 2.546861
TRY 37.109234
TTD 7.379593
TWD 34.859607
TZS 2957.794911
UAH 44.839926
UGX 3989.1317
USD 1.087424
UYU 45.567155
UZS 13951.656258
VEF 3939252.254264
VES 42.541279
VND 27365.03668
VUV 129.10125
WST 3.046076
XAF 657.792575
XAG 0.032237
XAU 0.0004
XCD 2.938819
XDR 0.812668
XOF 656.264575
XPF 119.331742
YER 272.23711
ZAR 19.136888
ZMK 9788.129001
ZMW 28.90165
ZWL 350.150234
  • AEX

    4.7600

    903.41

    +0.53%

  • BEL20

    -9.5300

    4323.99

    -0.22%

  • PX1

    29.5800

    7613.05

    +0.39%

  • ISEQ

    23.6300

    9869.63

    +0.24%

  • OSEBX

    -10.2500

    1433.62

    -0.71%

  • PSI20

    -41.6400

    6673.9

    -0.62%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    33.4800

    2711.94

    +1.25%

  • N150

    7.4300

    3383.56

    +0.22%

La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

La France se retire militairement du Mali après neuf ans d'engagement, l'UE s'interroge

Poussés dehors par la junte malienne, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali après neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, conduisant les autres acteurs étrangers présents dans le pays à s'interroger ouvertement sur leur engagement.

Taille du texte:

Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest", où les jihadistes menacent de se disséminer, selon une déclaration conjointe signée par 25 pays européens, africains et le Canada.

"En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes" issues de deux coups d'Etats successifs, la France et les états européens membres du groupement de forces spéciales Takuba "ont décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires", soulignent-ils.

L'Union européenne, qui mène deux missions de formation sur place, dont l'EUTM, va vérifier si les conditions sont remplies pour la poursuite de ses opérations, a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

Le retrait des forces françaises du Mali aura un "impact" pour la mission de l'ONU dans ce pays, la Minusma, qui fera le nécessaire pour "s'adapter", a quant à lui affirmé son porte-parole Olivier Salgado. La Minusma est l'une des missions de paix les plus importantes de l'ONU dans le monde et la plus meurtrière pour ses Casques bleus (154 morts dans des actes hostiles).

La ministre allemande de la défense Christine Lambrecht s'est dite "sceptique" jeudi quant à la prolongation de la mission des soldats allemands engagés dans les missions de l'UE et de l'ONU.

Londres a également indiqué qu'une réflexion était ouverte sur le futur de l'engagement britannique au sein de la Minusma, Wagner partageant "le lit de la junte qui dirige maintenant le Mali".

Pas question pour autant d'abandonner le Sahel et le Golfe de Guinée qui sont des "priorités de la stratégie d'expansion" des organisations jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique, a fait valoir le président français.

"La lutte contre le terrorisme au Sahel ne saurait être la seule affaire des pays africains", a commenté le président sénégalais Macky Sall, présent aux côtés d'Emmanuel Macron. "Nous sommes heureux que l'engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif", a-t-il ajouté, alors que le départ français risque de créer un vide sécuritaire au Mali.

- coopérations régionales renforcées -

La France est militairement présente depuis 2013 au Mali, proie des groupes jihadistes qui sévissent aussi dans d'autres Etats sahéliens. Paris est intervenu pour enrayer la progression des groupes islamistes radicaux menaçant Bamako et a ensuite mis sur pied une vaste opération régionale, Barkhane, déployant des milliers de soldats pour lutter contre les franchises locales d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique.

Mais malgré des victoires tactiques, le terrain n'a jamais été véritablement repris par l'Etat malien.

Et un double coup d'Etat, en 2020 et en 2021, a consacré une junte qui refuse de rendre le pouvoir aux civils et attise un sentiment antifrançais croissant dans la région.

Le chef de l'Etat français, pressenti pour briguer un second mandat présidentiel en avril, a toutefois "récusé" l'idée d'un échec français au Mali.

"Que se serait-il passé en 2013 si la France n'avait pas fait le choix d'intervenir? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l'Etat malien", a-t-il fait valoir, en ajoutant qu'"ensuite nos militaires ont obtenu de nombreux succès", dont l'élimination de plusieurs grands chefs jihadistes.

Quelque 25.000 hommes sont actuellement déployés au Sahel, dont environ 4.300 Français (2.400 au Mali dans le cadre de Barkhane), selon l'Elysée. Le pays accueille aussi 15.000 soldats de l'ONU dans la Minusma.

Concrètement, la fermeture des dernières bases françaises au Mali (Gao, Ménaka et Gossi), qui va demander un effort logistique titanesque, prendra de "4 à 6 mois", a détaillé Emmanuel Macron.

Le Mali était au cœur du dispositif antiterroriste français et européen au Sahel. Emmanuel Macron avait déjà décidé d'amorcer à l'été 2021 une réduction des effectifs français au profit d'un dispositif régional moins visible, mais ce départ contraint du pays force Paris à accélérer cette réorganisation.

Des militaires européens participant au groupement Takuba "seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes", a précisé le président Macron. Le Niger héberge déjà une base aérienne et 800 militaires français.

Au terme de ce retrait du Mali, la France comptera "de 2.500 à 3.000 hommes" au Sahel, selon le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, répartis entre le Tchad, le Niger, le Burkina Faso (forces spéciales), et s'appuiera sur ses forces prépositionnées (Sénégal, Côte d'Ivoire, Gabon) pour proposer un appui aux pays de la région.

"Nous définirons dans les semaines et mois qui viennent l'appui que nous apporterons à chacun des pays de la région sur la base des besoins qu'ils auront exprimés", a conclu M. Macron.

Depuis 2013, 53 soldats français ont été tués au Sahel, dont 48 au Mali.

(P.Werner--BBZ)