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Les dirigeants et les députés européens ont rendu lundi soir un dernier hommage à l'Italien David Sassoli, "un fier Européen", décédé la semaine dernière peu avant la fin de son mandat de président du Parlement.
Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, a salué en David Sassoli un "fier européen", "tout entier tourné vers les autres", animé par des "idéaux de justice sociale et de solidarité".
Au delà du responsable politique, il a décrit une personnalité "chaleureuse, empreinte de simplicité, authentique, souriante et ferme".
"Tu inspirais naturellement le respect, bien au-delà de ta fonction", a-t-il déclaré devant un portrait de David Sassoli, sous lequel avait été déposé un vaste bouquet de roses blanches.
Le président français Emmanuel Macron, qui prononcera mercredi à Strasbourg un discours pour lancer le semestre de présidence française du Conseil de l'UE, a exprimé un "sentiment d'admiration" pour "un homme d'une bienveillance rare", dont le sourire, les idéaux et la vision étaient assez larges pour un continent".
Il a salué un "architecte fervent" de la construction européenne, et souligné l'engagement pour le "dialogue" de David Sassoli avec les pays des Balkans ou du sud de la méditerranée.
La présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen, absente de la cérémonie pour des raisons sanitaires, a tenu à évoquer, dans un discours transmis aux médias, la "passion" de David Sassoli pour l'Europe et la démocratie.
Elle a également rappelé l'engagement de jeunesse de David Sassoli à Rome pour la mémoire des "Roses blanches", un groupe de résistants allemands opposés au nazisme.
"La lutte de David pour la démocratie, la liberté et l'Etat de droit a été une source d'inspiration pour nous tous. Son combat a été un phare d'espoir", a déclaré Enrico Letta, ancien chef du gouvernement italien et ami proche de David Sassoli.
Elu député européen en 2009, vice-président du Parlement en 2014 puis président en 2019, David Sassoli s'est éteint le 11 janvier à l'âge de 65 ans, quelques jours après avoir été admis à l’hôpital.
Il avait déjà été hospitalisé cet automne pour une pneumonie qui l'avait tenu éloigné du Parlement européen pendant plusieurs semaines.
Son mandat prenait fin ce mois-ci, à la moitié de la législature quinquennale. Le parlement européen doit élire mardi son successeur.
(L.Kaufmann--BBZ)