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Les marchés restaient en repli mardi après-midi, réduisant leurs pertes en Europe tandis que Wall Street débutait la semaine dans le rouge, tournés vers de nouveaux pourparlers entre Kiev et Moscou.
Après des replis de plus de 4% en début de journée, les Bourses européennes réduisaient leurs pertes, rassurées par de nouvelles négociations en cours. Vers 15h50 GMT, Francfort lâchait 1,31%, Paris 0,86%, Milan 0,24% et Londres 0,43%.
A New York, l'indice Dow Jones perdait 0,53%, le Nasdaq -0,97% et le S&P -0,87%.
Les marchés financiers, pour lesquels ces douze derniers jours ont été tumultueux, tentent d'évaluer de jour en jour l'évolution du conflit russo-ukrainien et son impact économico-financier.
Ils continuent d'être "dictés par le flux constant d'informations liées à l'invasion" russe de l'Ukraine, souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Le président américain Joe Biden s'entretiendra de la situation en Ukraine à 15H30 GMT avec le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a annoncé de son côté la tenue d'une réunion trilatérale jeudi à Antalya (sud) avec ses homologues russe et ukrainien, première rencontre entre les deux hommes depuis le début de la guerre.
Au moment où des sanctions sur l'énergie russe en représailles à l'invasion de l'Ukraine sont discutées par les États-Unis et l'Union européenne, le chancelier allemand a déclaré que l'approvisionnement de l'Europe en énergie ne pouvait "pas être assuré autrement pour le moment" que par des importations en provenance de Russie.
La crainte d'un embargo occidental sur le pétrole russe a de nouveau fait flamber les prix de l'or noir lundi: vers 14H00 GMT, le baril de pétrole WTI américain grimpait de 2,31% à 118,35 dollars et le prix du baril de Brent de la mer du Nord s'envolait de 3,62% à 122,39 dollars après s'être rapproché des 140 dollars le baril à l'ouverture.
Le prix du contrat de gaz européen de référence bondissait de 36,85%, après avoir touché un nouveau record à 345 euros le mégawattheure.
Casse-tête des banques centrales
Les prix des métaux continuaient de monter : l'aluminium a dépassé pour la première fois la barre des 4.000 dollars la tonne. Le cuivre et le palladium ont touché de nouveaux plus hauts historiques.
Le blé meunier montait aussi de plus de 10% pour atteindre 435 euros la tonne sur le marché européen.
Les investisseurs craignent que l'inflation, déjà préoccupante, n'augmente encore en raison de l'envol des prix de l'énergie et des matières premières et que les entreprises pâtissent de ces hausses de prix qui renforcent leurs coûts d'exploitation.
Toutefois, selon plusieurs observateurs de marché, cette crise ne devrait pas remettre en cause la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui se réunit jeudi, mais peut-être la décaler.
Après avoir dépassé les 2.000 dollars l'once, une première depuis août 2020, l'or s'échangeait à 1.972 dollars l'once (+0,10%) vers 14h20 GMT. Le dollar gagnait 0,10% face à l'euro. Plus tôt, la monnaie européenne avait chuté temporairement de 1% face au billet vert.
La monnaie russe fondait encore de 15% après avoir touché un nouveau plus bas historique. Depuis le 1er janvier, le rouble a dégringolé de 45%.
Auto, banque, voyage et construction mis à mal
Vers 14h30 GMT, le secteur bancaire restait dans le rouge mais réduisait ses pertes de la matinée: Société Générale lâchait 2,57%, Commerzbank 2,84%, Unicredit 3,29% et UBS 1,75%. L'autrichienne Raiffeisen chutait de 3,09% après avoir plongé plus tôt de plus de 9%.
Le secteur automobile restait lui aussi malmené. A Paris, Renault et Stellantis, qui exploitent des usines en Russie, cédaient respectivement 1,66% et 2,35%. A Francfort, BMW tombait de 1,93% et Volkswagen de 2,73%.
Dans le tourisme, IAG, maison mère de British Airways, chutait de 2,12%, Easyjet de 3,22% et TUI de 3,62% à Londres. A Paris, Air France-KLM lâchait 3,32%, Pierre&Vacances plongeait de 9,16%. A Francfort, Lufthansa reculait de 0,95% et Fraport, qui exploite l'aéroport de Francfort, perdait 5,82%.
(Y.Yildiz--BBZ)