Berliner Boersenzeitung - L'Europe à l'épreuve du fracassant retour de Trump

EUR -
AED 3.94202
AFN 73.118962
ALL 98.382237
AMD 414.961623
ANG 1.932479
AOA 979.324913
ARS 1065.441672
AUD 1.623977
AWG 1.931828
AZN 1.82402
BAM 1.958451
BBD 2.16501
BDT 128.141043
BGN 1.956855
BHD 0.404399
BIF 3164.312172
BMD 1.073238
BND 1.432152
BOB 7.409028
BRL 6.095772
BSD 1.072241
BTN 90.732801
BWP 14.45129
BYN 3.509084
BYR 21035.456104
BZD 2.161405
CAD 1.492042
CDF 3078.04504
CHF 0.939958
CLF 0.037473
CLP 1034.000032
CNY 7.704123
CNH 7.640695
COP 4736.197336
CRC 549.728655
CUC 1.073238
CUP 28.440795
CVE 110.414439
CZK 25.347762
DJF 190.946655
DKK 7.458037
DOP 64.59562
DZD 143.544403
EGP 52.854376
ERN 16.098563
ETB 128.677859
FJD 2.414516
FKP 0.821208
GBP 0.831255
GEL 2.924546
GGP 0.821208
GHS 17.5107
GIP 0.821208
GMD 76.737665
GNF 9247.515904
GTQ 8.2752
GYD 224.343634
HKD 8.343494
HNL 27.047102
HRK 7.393566
HTG 141.080944
HUF 409.775517
IDR 16908.160096
ILS 4.011789
IMP 0.821208
INR 90.414737
IQD 1404.661853
IRR 45188.666722
ISK 148.28947
JEP 0.821208
JMD 169.856725
JOD 0.761139
JPY 165.769031
KES 138.32969
KGS 92.498918
KHR 4357.898128
KMF 492.213601
KPW 965.913559
KRW 1499.184302
KWD 0.329323
KYD 0.893584
KZT 528.632709
LAK 23413.251984
LBP 96021.669621
LKR 313.959072
LRD 205.347925
LSL 19.066049
LTL 3.168991
LVL 0.649191
LYD 5.195984
MAD 10.596241
MDL 19.177777
MGA 4987.65752
MKD 61.693498
MMK 3485.833718
MNT 3646.861246
MOP 8.586381
MRU 42.397988
MUR 49.926767
MVR 16.526475
MWK 1859.281767
MXN 21.635664
MYR 4.737807
MZN 68.5852
NAD 19.066049
NGN 1798.939403
NIO 39.463779
NOK 11.859817
NPR 145.168418
NZD 1.797378
OMR 0.413217
PAB 1.072251
PEN 4.0457
PGK 4.302824
PHP 63.06362
PKR 297.932656
PLN 4.352747
PYG 8336.204831
QAR 3.909692
RON 4.974673
RSD 116.991498
RUB 104.345512
RWF 1456.143659
SAR 4.031851
SBD 8.944267
SCR 14.604666
SDG 645.55573
SEK 11.634255
SGD 1.428849
SHP 0.821208
SLE 24.358824
SLL 22505.251505
SOS 612.817989
SRD 37.385175
STD 22213.850558
SVC 9.382436
SYP 2696.541845
SZL 19.055613
THB 36.860881
TJS 11.419856
TMT 3.767064
TND 3.359947
TOP 2.513635
TRY 36.698393
TTD 7.270705
TWD 34.621032
TZS 2924.572338
UAH 44.455439
UGX 3946.341113
USD 1.073238
UYU 44.620391
UZS 13714.561756
VEF 3887859.429756
VES 46.927944
VND 27260.233931
VUV 127.416951
WST 3.006336
XAF 656.833741
XAG 0.031817
XAU 0.000394
XCD 2.900478
XDR 0.803372
XOF 656.839869
XPF 119.331742
YER 268.121586
ZAR 18.915603
ZMK 9660.429004
ZMW 29.059059
ZWL 345.582055
  • AEX

    -7.3300

    875.41

    -0.83%

  • BEL20

    -26.4600

    4240.76

    -0.62%

  • PX1

    -37.7800

    7369.61

    -0.51%

  • ISEQ

    -155.0400

    9783.23

    -1.56%

  • OSEBX

    -18.1900

    1414.43

    -1.27%

  • PSI20

    -214.1300

    6334.18

    -3.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    25.3700

    2876.32

    +0.89%

  • N150

    -30.0400

    3270.81

    -0.91%

L'Europe à l'épreuve du fracassant retour de Trump
L'Europe à l'épreuve du fracassant retour de Trump / Photo: CHARLY TRIBALLEAU - AFP

L'Europe à l'épreuve du fracassant retour de Trump

Les dirigeants européens convergent jeudi vers Budapest avec l'espoir d'afficher un front - relativement - uni face au retour de Donald Trump à la Maison Blanche, conscients que leurs désaccords seront autant de brèches dans lesquelles le milliardaire républicain ne manquera pas de s'engouffrer.

Taille du texte:

Au lendemain d'un spectaculaire come-back politique qui a sidéré l'Amérique et le monde, près d'une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale hongroise pour un sommet de la Communauté politique européenne (CPE), avant un conclave plus restreint avec seulement les 27 membres de l'UE vendredi.

Devenir du soutien à l'Ukraine, menace de désengagement militaire, retour en force des droits de douane, enjeux environnementaux: l'arrivée prochaine à Washington de l'imprévisible homme d'affaires, quatre ans après la fin de son premier mandat, place l'UE et les pays qui en sont proches face à des défis vertigineux.

"Les Européens ont vraiment le couteau sous la gorge", résume Sébastien Maillard, de l'institut Jacques Delors. "Le résultat de cette élection force l'UE à ouvrir les yeux. C'est peut-être dans des situations comme celles-ci que les choses peuvent se faire".

En dépit d'appels répétés ces derniers mois à une plus grande "autonomie stratégique" européenne, le bloc semble pris de court face à un second mandat qu'il espérait évitable.

"Pour dire les choses clairement, je ne pense pas qu'ils se soient véritablement préparés à un tel scénario", résume Guntram Wolff, du centre de réflexion Bruegel. "Il n'y a pas de plan élaboré sur la marche à suivre, que ce soit au niveau européen ou au niveau franco-allemand".

Or le fameux couple, sans lequel la machine européenne se grippe immanquablement, est en mauvaise posture.

En France, Emmanuel Macron est affaibli après la défaite de son camp lors des élections législatives. En Allemagne, Olaf Scholz vient de limoger son ministre des Finances Christian Lindner, signant la fin de la coalition avec les libéraux, et le pays se dirige vers des élections anticipées.

Le président français a certes pris l'initiative de parler avec le chancelier allemand dès la victoire de Donald Trump acquise, pour affirmer ensemble la nécessité d'une "Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte".

Mais, au-delà de cette volonté affichée, le risque de désunion au sein des 27 est réel.

- "Vraies divergences" -

"Je pense qu'il y aura de vraies divergences (entre dirigeants européens) et que cela se verra", estime Ian Lesser, du German Marshall Fund. "Quand l'équipe Trump prendra ses fonctions (le 20 janvier), elle ne se privera pas de les encourager".

En matière économique, face au "choc des droits de douane" annoncé, le danger est que "chacun aille faire son voyage à Washington", selon les termes de Sébastien Maillard.

Donald Trump, qui comparait en campagne l'UE à une "mini Chine" qui abuse de son allié américain en accumulant des excédents commerciaux massifs, dit vouloir augmenter les droits de douane entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui n'a eu de cesse d'afficher son soutien à son "ami" de Floride et a immédiatement salué son "succès éclatant", jouera une partition singulière et périlleuse à Budapest en recevant les dirigeants européens.

L'attitude de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à qui ses détracteurs reprochent un atlantisme trop marqué, sera aussi scrutée avec attention lors de ce premier sommet post-élection américaine.

Adressant ses félicitations "chaleureuses" à Donald Trump, elle est restée très prudente dans sa première réaction, se bornant à réaffirmer l'importance du "partenariat entre les peuples" européen et américain.

L'objectif de la CPE, initialement imaginée par Emmanuel Macron, est de rassembler beaucoup plus large que l'Union européenne. Au-delà des 27 membres du bloc, une vingtaine de pays ont été invités, des pays aux trajectoires radicalement différentes vis-à-vis de l'UE: des candidats déclarés (et impatients) à l'adhésion, des pays qui savent que la porte leur est fermée pour longtemps et le Royaume-Uni, qui a choisi de la quitter avec fracas.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a félicité mercredi son "ami" Donald Trump, fait partie des dirigeants attendus pour cette 5e édition. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays redoute une chute de l'aide américaine, a également annoncé sa venue.

Pour ce plus grand rendez-vous diplomatique jamais organisé en Hongrie, Viktor Orban a choisi le flamboyant stade Puskas Arena, du nom du légendaire joueur de football Ferenc Puskas, symbole de sa passion pour le ballon rond.

(H.Schneide--BBZ)