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Les pays du G7 ont fait savoir mardi qu'ils respecteraient leurs obligations "respectives" vis-à-vis du mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"En exerçant son droit à se défendre, Israël doit pleinement respecter ses obligations face au droit international en toutes circonstances, y compris le droit international humanitaire", ont écrit les ministres des Affaires étrangères du G7, dans un communiqué conjoint, à l'issue d’une réunion du groupe près de Rome.
"Nous réitérons notre engagement envers le droit international humanitaire et respecterons nos obligations respectives", ont-ils ajouté, l'adjectif "respectives" faisant référence au fait que contrairement aux autres membres du groupe (Canada, France, Allemagne, Royaume-Uni, Japon et Italie), les Etats-Unis ne reconnaissent pas la CPI.
La Cour pénale internationale, à laquelle Israël n'a pas adhéré et dont les États-Unis se sont retirés, a lancé la semaine dernière des mandats d'arrêt à l'encontre de Benyamin Netanyahu, de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
"Nous soulignons qu'il ne peut y avoir d'équivalence entre le groupe terroriste Hamas et l’Etat d’Israël", ont déclaré les pays du G7.
Une source proche des négociations à la réunion de ce dernier G7 sous présidence italienne a indiqué que la formulation du communiqué avait été pesée au trébuchet pour satisfaire tous les pays du groupe et parvenir à s'accorder sur le plus petit "dénominateur commun".
"Mais ce qu'il s'est dit au cours des discussions a été beaucoup plus large et stratégique que ce qui apparaît dans le texte", a précisé cette source.
En fin de journée le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, dont le pays préside cette année le G7, a rappelé que "tous les pays du G7 ne font pas partie de la CPI". "Nous avons trouvé une position commune, c'est ce que nous avions demandé, il s'agit d'une requête italienne et il y a eu une réponse positive des autres" membres du G7, a-t-il ajouté.
Il a aussi mis l'accent sur les difficultés d'une mise en oeuvre du mandat d'arrêt lancé par la CPI: "Netanyahu n'ira jamais dans un pays où il pourrait être arrêté".
"Nous, nous respecterons le droit", a-t-il ajouté à propos de son pays, tout en nuançant : "il faut voir ce que dit le droit, et avant comprendre si les plus hauts dirigeants d'un Etat sont protégés (...) et si les décisions (de la CPI) valent pour des pays non membres de la CPI".
Hormis une visite aux Etats-Unis cette année, M. Netanyahu ne s'est pas rendu dans un pays du G7 depuis le début de la guerre contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023.
Cette attaque a entraîné la mort de 1.207 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Plus de 44.249 Palestiniens ont été tués dans les représailles israéliennes sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
(Y.Yildiz--BBZ)