Berliner Boersenzeitung - Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni

EUR -
AED 3.830458
AFN 73.504601
ALL 98.189504
AMD 417.482928
ANG 1.881674
AOA 951.086104
ARS 1072.582155
AUD 1.677698
AWG 1.877143
AZN 1.776997
BAM 1.956189
BBD 2.108119
BDT 124.794789
BGN 1.956243
BHD 0.393278
BIF 3087.513295
BMD 1.042857
BND 1.418582
BOB 7.214433
BRL 6.461283
BSD 1.044107
BTN 89.326744
BWP 14.521885
BYN 3.416879
BYR 20440.000148
BZD 2.097317
CAD 1.50354
CDF 2993.000399
CHF 0.940828
CLF 0.037534
CLP 1035.015593
CNY 7.61161
CNH 7.613279
COP 4586.911132
CRC 529.705219
CUC 1.042857
CUP 27.635714
CVE 110.286907
CZK 25.211702
DJF 185.926932
DKK 7.45904
DOP 63.502614
DZD 141.358079
EGP 53.037535
ERN 15.642857
ETB 133.231965
FJD 2.421936
FKP 0.825924
GBP 0.829508
GEL 2.930836
GGP 0.825924
GHS 15.348049
GIP 0.825924
GMD 75.086086
GNF 9024.792661
GTQ 8.049599
GYD 218.343371
HKD 8.094131
HNL 26.52827
HRK 7.480316
HTG 136.517117
HUF 410.661544
IDR 16878.642979
ILS 3.84627
IMP 0.825924
INR 89.053226
IQD 1367.771691
IRR 43891.254297
ISK 144.56126
JEP 0.825924
JMD 162.522283
JOD 0.739494
JPY 164.619214
KES 135.206857
KGS 90.727951
KHR 4193.833052
KMF 486.10183
KPW 938.570852
KRW 1536.96682
KWD 0.321336
KYD 0.870073
KZT 546.528561
LAK 22822.533408
LBP 93519.576482
LKR 305.410666
LRD 190.027747
LSL 19.559185
LTL 3.079286
LVL 0.630814
LYD 5.13402
MAD 10.534393
MDL 19.252824
MGA 4897.97292
MKD 61.542225
MMK 3387.159345
MNT 3543.628461
MOP 8.347458
MRU 41.649273
MUR 48.962538
MVR 16.063899
MWK 1810.459625
MXN 21.199566
MYR 4.66314
MZN 66.642461
NAD 19.559185
NGN 1615.146262
NIO 38.427633
NOK 11.842149
NPR 142.92239
NZD 1.852338
OMR 0.40141
PAB 1.044107
PEN 3.907076
PGK 4.17783
PHP 60.400241
PKR 290.649934
PLN 4.271805
PYG 8117.612461
QAR 3.805156
RON 4.977666
RSD 116.953231
RUB 110.256401
RWF 1441.186273
SAR 3.917439
SBD 8.74285
SCR 14.538888
SDG 627.282409
SEK 11.473457
SGD 1.416934
SHP 0.825924
SLE 23.780967
SLL 21868.196173
SOS 596.718531
SRD 36.583815
STD 21585.037493
SVC 9.135815
SYP 2620.21013
SZL 19.551884
THB 35.539568
TJS 11.406766
TMT 3.660429
TND 3.331962
TOP 2.44248
TRY 36.70986
TTD 7.095409
TWD 34.230226
TZS 2531.902931
UAH 43.815903
UGX 3829.760734
USD 1.042857
UYU 45.989135
UZS 13490.679753
VES 53.916877
VND 26545.928763
VUV 123.81009
WST 2.881193
XAF 656.087323
XAG 0.035523
XAU 0.000398
XCD 2.818374
XDR 0.800659
XOF 656.087323
XPF 119.331742
YER 261.105398
ZAR 19.483857
ZMK 9386.969522
ZMW 28.94775
ZWL 335.799577
  • AEX

    3.4200

    879.7

    +0.39%

  • BEL20

    18.2600

    4264.22

    +0.43%

  • PX1

    72.8300

    7355.37

    +1%

  • ISEQ

    -11.6500

    9700.42

    -0.12%

  • OSEBX

    17.0400

    1425.1

    +1.21%

  • PSI20

    48.0700

    6373.5

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    6.1100

    3061.69

    +0.2%

  • N150

    24.2900

    3263.23

    +0.75%

Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni
Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni / Photo: HENRY NICHOLLS - AFP

Le combat d'un fils pour la légalisation "vitale" de l'aide à mourir au Royaume-Uni

Ian Douglas, ingénieur et économiste londonien atteint de sclérose en plaque, s'est donné la mort en février 2019 dans le secret, à un stade très avancé de sa maladie. Depuis, son fils Anil milite pour légaliser l'aide à mourir au Royaume-Uni.

Taille du texte:

Un projet de loi sur ce sujet sensible qui divise l'opinion britannique doit être examiné vendredi par les députés de la chambre des Communes, à l'initiative d'une députée de la majorité travailliste.

"Si la loi avait été en vigueur quand mon père est décédé, il aurait pu avoir une mort beaucoup plus sûre, plus douce" et que "nous aurions pu traverser émotionnellement et psychologiquement ensemble", affirme Anil, que l'AFP a rencontré à son domicile de Walthamstow, au nord-est de Londres.

Dans la grande bibliothèque en bois sombre de son salon, une photo montre sa mère - décédée d'un cancer en 2008 - et son père, à une époque où la maladie ne l'avait pas encore trop diminué.

"Au moment de sa mort, il était vraiment handicapé, il avait perdu sa dignité corporelle, ses fonctions basiques de mobilité (...) il souffrait de douleurs neurologiques très intenses et de nombreux effets secondaires de la maladie", se souvient Anil, 35 ans. "Il pouvait à peine lever la main pour se nourrir", ajoute-t-il.

Lorsqu'il se donne la mort, la veille de fêter ses soixante ans, c'est un choc pour toute la famille.

- Statu quo "dangereux" -

L'assistance au suicide étant illégale et punissable de 14 ans de prison, Ian s'est suicidé sans en parler à personne dans son entourage, en achetant des cachets sur le dark web.

"Il était très déterminé et obstiné sur le fait de ne pas vouloir perdre son indépendance et ses capacités physiques au delà d'un certain point. Donc a posteriori, je suppose que ce n'est pas étonnant (...) qu'il ait décidé de contrôler la fin de sa vie", explique aujourd'hui Anil.

Les opposants à une légalisation du suicide assisté craignent qu'elle ne soit une menace pour les personnes vulnérables, qui seraient incitées à mettre fin prématurément à leur jour.

Mais pour Anil, "la loi actuelle est dangereuse. La loi actuelle ne protège pas" les personnes mourantes contre d'éventuelles pressions.

Elle les oblige "à prendre des décisions radicales, de manière complètement isolées, sans protection. C'est exactement ce qu'a fait mon père", insiste-t-il, jugeant "vital" un changement de la loi.

Après son décès, ses proches ont ainsi découvert que Ian avait fait deux tentatives avant de parvenir à se donner la mort.

- Reprendre son "autonomie" -

"Ce qu'il a fait était un acte de reprise d'autonomie évidemment, mais c'était aussi extrêmement dangereux et risqué", du fait de la législation, estime Anil.

Dans les heures suivant son décès, la police est arrivée chez le père d'Anil, comme c'est la règle dans une telle situation, confisquant notamment son téléphone, son ordinateur, ainsi que les téléphones d'Anil et de sa soeur.

"Cette expérience a été tellement traumatisante" raconte Anil, qui se souvient avoir eu l'impression d'être considéré "avec suspicion" par les policiers.

Depuis le décès de son père, Anil s'est investi auprès de l'association Dignity in Dying (Dignité face à la mort) qui milite au Royaume-Uni pour la légalisation du suicide assisté.

Elle défend le projet de loi déposé par une députée travailliste, qui l'autorise en Angleterre et au Pays de Galles pour les adultes atteints d'une maladie incurable avec une espérance de vie de moins de six mois, et capables de prendre eux-mêmes les médicaments provoquant le décès. Le texte prévoit la validation de la décision par deux médecins et un juge.

Un cadre strict, beaucoup plus que ce qui est en vigueur par exemple aux Pays-Bas, en Belgique ou au Canada, et qui contient "les mesures appropriées de protection contre la coercition", défend Anil, qui a participé à plusieurs rassemblements organisés par Dignity in Dying ces derniers mois.

Il se dit "optimiste", soulignant que plusieurs sondages récents montrent un soutien d'une majorité des Britanniques au suicide assisté.

Vendredi, Anil sera une nouvelle fois devant le Parlement au moment où les députés débattront du texte, espérant qu'ils se montrent "courageux".

(A.Berg--BBZ)