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Les Etats-Unis ont appelé lundi "tous les pays" à user de leur influence pour parvenir à une désescalade en Syrie, où une coalition de groupes rebelles, dominée par les islamistes radicaux, a lancé une offensive fulgurante dans le nord du pays.
"Nous attendons de tous les pays qu'ils utilisent leur pouvoir - et leur influence - pour oeuvrer à une désescalade, la protection des civils et, à terme, faire avancer le processus politique", a déclaré, devant la presse, Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain.
Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011, le régime a perdu totalement le contrôle d'Alep, la deuxième ville de Syrie, un revers cinglant infligé par une coalition de groupes rebelles dominée par les islamistes radicaux.
Elle est dirigée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), un groupe qui a dit avoir renié les fondements de ses origines, lorsqu'il s'appelait Jabhat al-Nusra et prêtait allégeance à Al-Qaïda.
La Turquie, soutien de factions rebelles en Syrie, a réfuté lundi toute "ingérence étrangère" dans l'offensive lancée mercredi par la coalition dirigée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS).
Le président syrien Bachar al-Assad a, pour sa part, dénoncé lundi une tentative de "redessiner" la carte du Moyen-Orient.
Des avions syriens et russes ont bombardé des secteurs tenus par ces groupes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, et dans celle voisine d'Alep, tuant 15 civils dont des enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
(Y.Berger--BBZ)