Berliner Boersenzeitung - Toits de Paris: l'Unesco classe les savoir-faire des couvreurs-zingueurs

EUR -
AED 3.82096
AFN 72.95795
ALL 98.661714
AMD 411.511459
ANG 1.877014
AOA 948.73034
ARS 1067.056125
AUD 1.666545
AWG 1.872494
AZN 1.771352
BAM 1.958698
BBD 2.102991
BDT 124.462962
BGN 1.955092
BHD 0.392322
BIF 3079.326649
BMD 1.040274
BND 1.413464
BOB 7.212221
BRL 6.445753
BSD 1.041506
BTN 88.703395
BWP 14.405692
BYN 3.408043
BYR 20389.374639
BZD 2.094679
CAD 1.495654
CDF 2985.587061
CHF 0.934801
CLF 0.037342
CLP 1030.37048
CNY 7.591877
CNH 7.603151
COP 4589.689842
CRC 528.882548
CUC 1.040274
CUP 27.567267
CVE 110.42733
CZK 25.140322
DJF 184.877592
DKK 7.460384
DOP 63.191373
DZD 140.258299
EGP 53.137492
ERN 15.604113
ETB 132.577882
FJD 2.412552
FKP 0.823878
GBP 0.830144
GEL 2.923419
GGP 0.823878
GHS 15.309696
GIP 0.823878
GMD 74.899648
GNF 8998.227508
GTQ 8.024797
GYD 217.888779
HKD 8.082811
HNL 26.456145
HRK 7.461789
HTG 136.191512
HUF 412.656077
IDR 16890.51634
ILS 3.816574
IMP 0.823878
INR 88.526555
IQD 1364.405694
IRR 43782.54872
ISK 145.107732
JEP 0.823878
JMD 162.589008
JOD 0.737659
JPY 163.530588
KES 134.622118
KGS 90.504093
KHR 4176.999707
KMF 484.897784
KPW 936.246213
KRW 1511.221987
KWD 0.320611
KYD 0.867947
KZT 543.333931
LAK 22790.297087
LBP 93264.16857
LKR 308.396311
LRD 189.555004
LSL 19.1939
LTL 3.071659
LVL 0.629252
LYD 5.114568
MAD 10.479005
MDL 19.17354
MGA 4910.170813
MKD 61.498942
MMK 3378.770076
MNT 3534.851652
MOP 8.334912
MRU 41.473967
MUR 48.736726
MVR 16.021999
MWK 1806.037537
MXN 21.00156
MYR 4.671866
MZN 66.477402
NAD 19.1939
NGN 1611.395012
NIO 38.326709
NOK 11.821411
NPR 141.920851
NZD 1.842971
OMR 0.400511
PAB 1.041476
PEN 3.884948
PGK 4.225252
PHP 60.918978
PKR 290.199386
PLN 4.266137
PYG 8131.030881
QAR 3.797082
RON 4.975736
RSD 116.998606
RUB 105.300239
RWF 1442.444148
SAR 3.907617
SBD 8.721196
SCR 14.50713
SDG 625.721598
SEK 11.494354
SGD 1.412021
SHP 0.823878
SLE 23.72519
SLL 21814.033329
SOS 595.275062
SRD 36.537536
STD 21531.575972
SVC 9.113485
SYP 2613.72043
SZL 19.188392
THB 35.694956
TJS 11.378124
TMT 3.651362
TND 3.317108
TOP 2.436424
TRY 36.681843
TTD 7.074468
TWD 33.999074
TZS 2504.46173
UAH 43.776352
UGX 3827.62666
USD 1.040274
UYU 46.598949
UZS 13437.753668
VES 53.649239
VND 26474.978804
VUV 123.503438
WST 2.874057
XAF 656.900551
XAG 0.035013
XAU 0.000398
XCD 2.811393
XDR 0.798474
XOF 656.922685
XPF 119.331742
YER 260.458683
ZAR 19.29381
ZMK 9363.723842
ZMW 28.822846
ZWL 334.967873
  • AEX

    -3.2400

    872.22

    -0.37%

  • BEL20

    8.8500

    4223.1

    +0.21%

  • PX1

    -2.1800

    7272.32

    -0.03%

  • ISEQ

    -17.4300

    9668.38

    -0.18%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    28.8700

    6305.83

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    4.8400

    3232.13

    +0.15%

Toits de Paris: l'Unesco classe les savoir-faire des couvreurs-zingueurs
Toits de Paris: l'Unesco classe les savoir-faire des couvreurs-zingueurs / Photo: Damien MEYER - AFP/Archives

Toits de Paris: l'Unesco classe les savoir-faire des couvreurs-zingueurs

L'Unesco a ajouté mercredi à sa liste du patrimoine culturel immatériel les savoir-faire des couvreurs-zingueurs et des ornemanistes parisiens, une reconnaissance pour ces façonneurs des toits de Paris qui sont aujourd'hui aux premières lignes de l'adaptation au changement climatique.

Taille du texte:

Tirant leur nom du zinc, ce métal gris qui recouvre près de 80% des toitures parisiennes, les couvreurs-zingueurs (pose et restauration) ont, avec les ornemanistes (décoration), contribué aussi à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame.

"Cette candidature, je l'ai toujours vue comme la valorisation d'un patrimoine qui se projette dans l'avenir" se réjouit Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris, "émue et fière" de voir l'aboutissement de cette candidature qu'elle a initiée dix ans plus tôt, en 2014.

"Paris sans ses toits, c'est Paris sans sa tour Eiffel", résume l'élue parisienne.

Sélectionnée par le ministère de la Culture fin 2022 et présentée à l'Unesco comme choix de la France en mars 2023, la candidature fait partie des 67 dossiers étudiés cette semaine par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni depuis lundi à Asuncion, au Paraguay.

- "Reconnaissance du geste" -

La candidature, initialement destinée à classer les toits parisiens et ses métiers au patrimoine mondial de l'Unesco, une procédure complexe, avait finalement été déposée en 2017 pour faire reconnaître ces deux professions au patrimoine culturel immatériel français, puis à l'Unesco.

"Ce que l'on voulait d'abord, c'était faire connaître le geste, faire connaître ce métier qui se transmet de génération en génération", explique Mériadec Aulanier, délégué général du Syndicat des entreprises de génie climatique et couverture plomberie, qui déplore le "déficit d'image" dont souffre la profession.

"Le problème de ce métier, c'est qu'il est sur les toits, donc il n'est pas connu car dans la rue, on ne les voit pas", résume le porteur du projet.

Il espère désormais attirer de jeunes talents grâce à cette inscription, alors que la profession, qui compte entre 5.000 et 6.000 couvreurs aujourd'hui à Paris, manque de main-d'oeuvre depuis des années.

"Il y a une fierté pour eux de se dire que leur métier va être reconnu internationalement", se réjouit Gilles Mermet, photographe ambassadeur des toits de Paris et coordinateur de la candidature à l'Unesco.

Il pointe la "vision sociale" de la reconnaissance de ce métier largement ouvrier.

- "Haute-couture" -

Ces savoir-faire, nés au XIXe siècle lors de la refonte de Paris par le préfet Haussmann, qui généralise la pose des toits en ardoise et en zinc (deux matériaux devenus moins chers grâce à la révolution industrielle), doivent aujourd'hui s'adapter à la rénovation thermique des bâtiments.

"Les toits sont à l'avant-poste du changement climatique, car leur adaptation se met en confrontation avec l'esthétique et le patrimoine", résume Alexandre Florentin, conseiller du groupe écologiste à la mairie de Paris et président de l'étude "Paris à 50°C" publiée en 2023.

Notamment mis en cause, l'effet albédo des toits (plus les toitures sont claires, plus elles réfléchissent la lumière du soleil, limitant l'absorption de la chaleur), alors qu'un peu plus de la moitié des toitures parisiennes ont un albédo clair, selon un rapport de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) en 2022.

Lors des canicules l'été, les chambres situées sous les toits, autrefois réservées aux bonnes, deviennent de véritables "bouilloires thermiques" explique l'élu écologiste.

"Le couvreur est le premier à ressentir les effets du changement climatique", pointe Mériadec Aulanier en précisant que le métier, comparable à de la "haute-couture", "a toujours su s'adapter".

Parmi les nombreuses solutions aujourd'hui mises en œuvre pour faire descendre la température, l'isolation des toits, l'installation de stores extérieurs et de terrasses ou encore la pose de végétation ou de revêtement clair sur les toits.

"Ce métier, c'est vraiment de la haute-couture", confirme Alexandre Florentin. "Mais à 45°C, il faut changer les tissus", analyse celui qui réclame aujourd'hui la création d'états généraux sur le patrimoine et l'adaptation.

"Tous les défis sont devant nous", résume Delphine Bürkli, pour qui la reconnaissance de ces métiers par l'Unesco est avant tout celle de la "canopée urbaine" parisienne.

(Y.Yildiz--BBZ)