Berliner Boersenzeitung - Destructions et pénuries: face à la détresse, Macron promet de "rebâtir" Mayotte

EUR -
AED 3.820155
AFN 72.983957
ALL 98.31186
AMD 410.73561
ANG 1.874845
AOA 954.787754
ARS 1063.236021
AUD 1.661062
AWG 1.872133
AZN 1.776805
BAM 1.955789
BBD 2.100426
BDT 124.309708
BGN 1.955937
BHD 0.392198
BIF 3075.345379
BMD 1.040074
BND 1.413365
BOB 7.188336
BRL 6.411327
BSD 1.040314
BTN 88.51422
BWP 14.328676
BYN 3.404615
BYR 20385.448201
BZD 2.090127
CAD 1.493073
CDF 2985.011704
CHF 0.933482
CLF 0.037592
CLP 1037.251614
CNY 7.588899
CNH 7.601723
COP 4579.247714
CRC 523.156686
CUC 1.040074
CUP 27.561958
CVE 110.255871
CZK 25.145033
DJF 185.244663
DKK 7.462423
DOP 63.264762
DZD 139.533942
EGP 52.9641
ERN 15.601108
ETB 132.286547
FJD 2.40933
FKP 0.82372
GBP 0.82684
GEL 2.922192
GGP 0.82372
GHS 15.291587
GIP 0.82372
GMD 74.884953
GNF 8987.255906
GTQ 8.011873
GYD 217.639888
HKD 8.083028
HNL 26.406814
HRK 7.460352
HTG 136.068734
HUF 414.969304
IDR 16970.78162
ILS 3.781449
IMP 0.82372
INR 88.509923
IQD 1362.787169
IRR 43774.112673
ISK 144.776375
JEP 0.82372
JMD 162.676814
JOD 0.737726
JPY 163.598445
KES 134.731206
KGS 90.486182
KHR 4184.889022
KMF 484.804422
KPW 936.065917
KRW 1503.452788
KWD 0.320312
KYD 0.86692
KZT 545.764814
LAK 22786.113439
LBP 93155.891555
LKR 304.706491
LRD 188.814367
LSL 19.014326
LTL 3.071068
LVL 0.629131
LYD 5.085848
MAD 10.440335
MDL 19.167413
MGA 4878.59608
MKD 61.522808
MMK 3378.119417
MNT 3534.170935
MOP 8.326411
MRU 41.405008
MUR 48.93525
MVR 16.014547
MWK 1803.83331
MXN 21.230337
MYR 4.686053
MZN 66.456593
NAD 19.014326
NGN 1615.827691
NIO 38.28683
NOK 11.804521
NPR 141.624274
NZD 1.838057
OMR 0.400438
PAB 1.040314
PEN 3.882669
PGK 4.21661
PHP 61.427284
PKR 289.456057
PLN 4.252246
PYG 8126.327186
QAR 3.796686
RON 4.978808
RSD 117.045705
RUB 107.386118
RWF 1429.867867
SAR 3.908587
SBD 8.719517
SCR 14.678252
SDG 625.602723
SEK 11.457516
SGD 1.41359
SHP 0.82372
SLE 23.713294
SLL 21809.83254
SOS 594.55077
SRD 36.616324
STD 21527.429576
SVC 9.102246
SYP 2613.217098
SZL 19.008426
THB 35.951162
TJS 11.33699
TMT 3.650659
TND 3.31492
TOP 2.435956
TRY 36.502797
TTD 7.071415
TWD 33.953232
TZS 2481.870073
UAH 43.669065
UGX 3794.685822
USD 1.040074
UYU 46.379282
UZS 13393.891062
VES 52.947843
VND 26482.881368
VUV 123.479655
WST 2.873503
XAF 655.940532
XAG 0.035925
XAU 0.000401
XCD 2.810852
XDR 0.79358
XOF 655.902695
XPF 119.331742
YER 260.408551
ZAR 19.110593
ZMK 9361.912551
ZMW 28.78934
ZWL 334.903368
  • AEX

    -13.8400

    878.83

    -1.55%

  • BEL20

    -46.7600

    4204.57

    -1.1%

  • PX1

    -90.0900

    7294.37

    -1.22%

  • ISEQ

    -25.2900

    9703.47

    -0.26%

  • OSEBX

    -8.0600

    1406.06

    -0.57%

  • PSI20

    -3.1500

    6291.11

    -0.05%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -44.7000

    3038.37

    -1.45%

  • N150

    -50.0900

    3223.89

    -1.53%

Destructions et pénuries: face à la détresse, Macron promet de "rebâtir" Mayotte

Destructions et pénuries: face à la détresse, Macron promet de "rebâtir" Mayotte

Emmanuel Macron a promis jeudi de "rebâtir" Mayotte avec de nouveaux "critères", cinq jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, et appelé aussi à "renforcer la lutte contre l'immigration clandestine".

Taille du texte:

Face à l'ampleur des dégâts, le chef de l'Etat, attendu initialement pour quelques heures, a annoncé qu'il resterait jusqu'à vendredi dans l'archipel français de l'océan Indien afin de visiter des zones plus reculées.

"Les secours, ils sont pas arrivés chez moi", "ce n'est pas normal", s'emporte un responsable associatif lors d'un échange tendu résumant la détresse de nombreux Mahorais. "On n'a pas besoin de promesses, on a besoin des actes!", martèle-t-il en haussant la voix.

"Vous êtes énervé, je comprends", mais "aidez-nous" plutôt que d'"engueuler tout le monde", lance Emmanuel Macron.

Un peu plus tard à Cavani, quartier du chef-lieu Mamoudzou, une mère de trois enfants lui dit que la "mobilisation" de l'Etat et des secours vantée par le président, "elle ne vient pas". "On est complètement démunis, on ne sait pas pleurer, on ne sait pas sourire", soupire-t-elle, avant de fondre en larmes dans les bras du président qui l'a longuement enlacée.

 

Mais pour la reconstruction de l'archipel comme pour celle de l'édifice religieux, il dit vouloir changer les "compétences" et les "règles". Et "renforcer la lutte contre l'immigration clandestine, en même temps qu'on rétablit évidemment les écoles, on reconstruit l'habitat, on reconstruit l'hôpital, etc.".

- Morts non recensés -

Emmanuel Macron a aussi annoncé un "fonds d'indemnisation" pour les non-assurés, dont il n'a pas encore dévoilé le montant.

A l'hôpital de Mamoudzou, la discussion a porté sur le recensement très compliqué du nombre de morts, alors que de nombreuses localités, aux habitations précaires, restent injoignables. Et que dans la tradition musulmane, les défunts sont enterrés au plus vite.

"On est face à des charniers à ciel ouvert. Il n'y a pas de sauveteurs. Personne n’est venu récupérer les corps ensevelis", affirme la députée (Liot) Estelle Youssouffa.

"Dans les bidonvilles, des corps sont enterrés directement (..) dans des fosses communes", renchérit un homme lors d'un échange avec les personnels de santé. "Où?", demande avec insistance le président, en concédant que "beaucoup" de morts n'ont pas encore pu être recensés.

Il assure que des "maraudes" seront lancées dès jeudi après-midi, dans le cadre de la mission de recherche des morts diligentée par le préfet.

Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 1.400 blessés ont été officiellement recensés, mais les autorités craignent un bilan beaucoup plus lourd, alors que 70% des habitants ont été gravement touchés.

Aux Mahorais qui lui expriment leurs besoins et leur désarroi face aux pénuries, Emmanuel Macron tente d'apporter des réponses.

- "Jamais lâché Mayotte" -

"La téléphonie va être rétablie dans les prochains jours", rassure-t-il.

Dans le centre hospitalier, où les vitres ont été soufflées, des services inondés et du matériel détruit, beaucoup pointent aussi le manque d'eau et de nourriture, comme dans le reste de l'archipel.

"Monsieur le président, on est tous insécurisés. Les gens se battent pour avoir un peu d'eau. Les avions militaires sont pas arrivés ici", relève une femme.

"C'est pas la goutte d'eau, c'est le gros cyclone qui vient bousculer un système qui tenait à un fil", renchérit un soignant.

"Il y aura 50% de l'électricité qui sera rétablie d'ici à demain, à peu près pareil pour l'eau", promet le président à plusieurs reprises, avant de reconnaître que pour les communes les plus "isolées", il faudra toutefois "plusieurs semaines".

Mais il se montre ferme aussi quand l'intervention des autorités est mise en cause.

"Je ne peux pas laisser dire (...) que l'Etat aurait ici démissionné", affirme-t-il. "Je n'ai jamais lâché Mayotte."

Un homme attire l'attention sur les pillages. "Les gens rentrent par les toits qui sont partis", dit-il. "Monsieur le président on a peur que ce soit Haïti!", s'alarme une autre personne face aux risques de débordements. Un couvre-feu est en vigueur depuis mardi.

Emmanuel Macron écoute, serre le bras d'une dame qui sanglote, passe du service de psychiatrie à l'unité de réanimation où les traitements manquent pour les malades chroniques.

Les doléances avaient accompagné le chef de l'Etat dès son arrivée à l'aéroport de Petite-Terre peu avant.

"S'il vous plaît, ne partez pas trop vite ! Il n'y a rien qui reste", l'a supplié en larmes Assane Halo, employée à la sûreté de l'aéroport.

- "Des aides ! -

"Donnez des aides. Des solutions mais des solutions qui aboutissent", exhorte-t-elle. "Nos maisons sont détruites. Nos enfants sont traumatisés, on a besoin que les assurances jouent le jeu".

Le président s'est aussi rendu compte, à bord d'un hélicoptère de la gendarmerie, de l'étendue de la catastrophe dans le plus pauvre département français.

Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores voisines, vivent dans des logements précaires, dont la plupart ont été pulvérisés.

Face à la pénurie généralisée qui sévit, le gouvernement a publié un décret pour bloquer les prix des produits de grande consommation dans l'archipel à leurs niveaux du 13 décembre, juste avant le cyclone.

 

(A.Berg--BBZ)