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La ville de Montrouge (Hauts-de-Seine) a rendu hommage mercredi à la policière municipale Clarissa Jean-Philippe, tuée il y a dix ans par Amedy Coulibaly, également auteur de l'attaque contre l'Hyper Casher, lors d'une cérémonie sur le lieu de l'attaque.
Sous la pluie, autorités - dont Emmanuel Macron, François Bayrou et Anne Hidalgo, qui n'ont pas pris la parole - et forces de l'ordre ont rendu un hommage sobre à la policière, tuée à l'âge de 26 ans le 8 janvier 2015, alors qu'elle intervenait sur un accident de la circulation.
"Cet attentat a laissé une cicatrice indélébile dans nos coeurs et dans l'histoire de notre ville", a déclaré le maire de la ville Etienne Lengereau (UDI) lors de son discours.
Clarissa Jean-Philippe "était au service de la République et c'est pour cela qu'elle a été la cible de cet assassin", a-t-il ajouté.
Des gerbes de fleurs ont ensuite été déposées au pied de la plaque commémorative, puis la sonnerie aux morts a retenti, avant la Marseillaise.
"C'est un lieu de protection, mais aussi un lieu de mémoire, où le nom de Clarissa rappellera constamment le sacrifice ultime qu'elle a consenti pour assurer notre sécurité", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie devant le bâtiment en présence de plusieurs dizaines d'habitants de Montrouge, avant de dévoiler la plaque au nom de la policière.
Du 7 au 9 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi et Amedy Coulibaly avaient ciblé la liberté d'expression, les forces de l'ordre et la communauté juive, lors d'attaques "coordonnées", bien que revendiquées par deux entités distinctes, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et l'organisation Etat islamique (EI).
Douze personnes, dont huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo, avaient perdu la vie dans l'attaque de l'hebdomadaire par les frères Kouachi, Français d'origine algérienne. Après deux jours de traque, ils avaient été abattus par le GIGN, groupe d'élite de la gendarmerie, dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où ils s'étaient retranchés.
Outre Clarissa Jean-Philippe, un autre policier à Paris et quatre personnes de confession juive dans un magasin casher porte de Vincennes, avaient également été tués durant ces trois jours de terreur.
A ces victimes s'est ajouté l'ancien webmaster de Charlie Hebdo, Simon Fieschi, grièvement blessé dans l'attentat et mort en octobre dernier.
(B.Hartmann--BBZ)