Berliner Boersenzeitung - Ekrem Imamoglu, l'ennemi d'Erdogan vers la case prison

EUR -
AED 3.964337
AFN 76.40646
ALL 98.794507
AMD 423.276466
ANG 1.94961
AOA 987.022986
ARS 1155.547029
AUD 1.710635
AWG 1.945483
AZN 1.83678
BAM 1.955691
BBD 2.184179
BDT 131.442692
BGN 1.956104
BHD 0.406862
BIF 3206.351436
BMD 1.079325
BND 1.445633
BOB 7.474584
BRL 6.150855
BSD 1.08174
BTN 92.723845
BWP 14.748317
BYN 3.54007
BYR 21154.769807
BZD 2.172859
CAD 1.540575
CDF 3097.662998
CHF 0.953357
CLF 0.02587
CLP 992.741758
CNY 7.833097
CNH 7.848198
COP 4429.279928
CRC 539.375008
CUC 1.079325
CUP 28.602112
CVE 110.25887
CZK 24.897547
DJF 192.62929
DKK 7.460531
DOP 68.326834
DZD 144.616628
EGP 54.581747
ERN 16.189875
ETB 141.954723
FJD 2.476731
FKP 0.835934
GBP 0.83394
GEL 2.989668
GGP 0.835934
GHS 16.767068
GIP 0.835934
GMD 77.015214
GNF 9354.566562
GTQ 8.336536
GYD 226.97738
HKD 8.391282
HNL 27.671718
HRK 7.533148
HTG 141.762118
HUF 399.384242
IDR 17864.177743
ILS 3.95714
IMP 0.835934
INR 92.468255
IQD 1417.121209
IRR 45453.081576
ISK 144.100397
JEP 0.835934
JMD 169.742135
JOD 0.765268
JPY 162.264645
KES 139.97802
KGS 93.325454
KHR 4331.678895
KMF 491.79465
KPW 971.32425
KRW 1580.698456
KWD 0.332712
KYD 0.90145
KZT 544.209742
LAK 23432.480064
LBP 96658.954618
LKR 320.729196
LRD 216.349976
LSL 19.643326
LTL 3.186966
LVL 0.652873
LYD 5.229709
MAD 10.358024
MDL 19.546732
MGA 5047.766115
MKD 61.5193
MMK 2266.040684
MNT 3758.352833
MOP 8.663618
MRU 43.064005
MUR 49.336021
MVR 16.597506
MWK 1875.71309
MXN 21.647714
MYR 4.778181
MZN 68.96507
NAD 19.643508
NGN 1657.303356
NIO 39.808156
NOK 11.343371
NPR 148.359126
NZD 1.87815
OMR 0.415465
PAB 1.08174
PEN 3.946581
PGK 4.455794
PHP 62.289467
PKR 303.292837
PLN 4.164674
PYG 8640.519592
QAR 3.943181
RON 4.975151
RSD 117.211443
RUB 91.336668
RWF 1557.027856
SAR 4.049225
SBD 9.09006
SCR 15.492842
SDG 648.135289
SEK 10.831727
SGD 1.44343
SHP 0.84818
SLE 24.595027
SLL 22632.906549
SOS 618.171357
SRD 39.233862
STD 22339.848148
SVC 9.465474
SYP 14033.33061
SZL 19.648908
THB 36.633374
TJS 11.801744
TMT 3.777637
TND 3.354613
TOP 2.527888
TRY 41.029246
TTD 7.357523
TWD 35.727828
TZS 2854.814256
UAH 45.091911
UGX 3966.779449
USD 1.079325
UYU 45.697459
UZS 13986.222374
VES 73.726683
VND 27646.909623
VUV 132.768034
WST 3.050323
XAF 655.926608
XAG 0.031944
XAU 0.000357
XCD 2.91693
XDR 0.815762
XOF 655.920531
XPF 119.331742
YER 265.568171
ZAR 19.717686
ZMK 9715.205496
ZMW 31.315969
ZWL 347.542206
  • AEX

    5.3100

    921

    +0.58%

  • BEL20

    7.6100

    4482.2

    +0.17%

  • PX1

    86.6400

    8108.59

    +1.08%

  • ISEQ

    12.8600

    10733.56

    +0.12%

  • OSEBX

    3.9800

    1534.72

    +0.26%

  • PSI20

    58.2600

    6832.19

    +0.86%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -26.8600

    2830.61

    -0.94%

  • N150

    22.8300

    3534.47

    +0.65%

Ekrem Imamoglu, l'ennemi d'Erdogan vers la case prison

Ekrem Imamoglu, l'ennemi d'Erdogan vers la case prison

Champion de l'opposition turque, le populaire maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, qui doit être incarcéré dimanche, incarnait jusqu'ici la principale menace du président Recep Tayyip Erdogan, qu'il rêvait de détrôner.

Taille du texte:

La justice n'a cessé ces dernières années de lancer des procédures à l'encontre du véhément édile que son parti, le CHP (social-démocrate), principale force d'opposition, veut toujours désigner dimanche comme son champion pour la prochaine présidentielle prévue en 2028.

Ekrem Imamoglu, 53 ans, avait fait une entrée fracassante sur la scène politique nationale en 2019 en ravissant Istanbul au parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir, infligeant une humiliante défaite au président Erdogan, qui fut lui-même maire de la capitale économique dans les années 90.

Déjà en 2023, une condamnation à plus de deux ans de prison pour "insulte" aux membres du Haut conseil électoral, dont il a fait appel, l'avait mis hors jeu pour la présidentielle remportée par le président sortant, arrivé au pouvoir en 2003 comme Premier ministre.

Largement réélu l'an passé à la tête de la plus grande ville de Turquie -- et surtout, la plus riche, avec ses près de 16 millions d'habitants --, Imamoglu s'imposait jusqu'ici comme le candidat naturel du CHP à la présidentielle.

Mais la chute du plus puissant maire de Turquie s'est précipitée cette semaine après son arrestation mercredi pour "corruption" et "terrorisme", qui lui a valu dimanche un ordre d'incarcération dans le premier volet.

- "Harcèlement judiciaire" -

Mardi, il avait déjà vu son diplôme universitaire annulé ce qui, en vertu de la Constitution turque, l'empêche en l'état de concourir à la présidence.

Depuis, les manifestants sont descendus dans les rues à Istanbul, Ankara et Izmir, les principales villes du pays, et dans plus des deux tiers des provinces turques.

Le parti du maire, qui dénonce depuis des mois le "harcèlement judiciaire" à son encontre, a fustigé un "coup d'Etat" contre l'opposition et "notre prochain président".

En ravissant Istanbul en 2019 après 25 années de domination du camp de M. Erdogan sur la ville, et en la conservant haut la main l'an passé malgré les efforts déployés par le chef de l'Etat pour lui faire barrage, Ekrem Imamoglu est devenu l'homme à abattre.

Régulièrement classé parmi les personnalités politiques préférées des Turcs, ce musulman pratiquant mais membre du CHP, le parti laïc du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, est parvenu à séduire au-delà de son parti.

"Il peut plaire à tous les segments de l'électorat d'opposition, qu'il s'agisse d'électeurs turcs, kurdes, sunnites, alévis, jeunes ou âgés", estime Berk Esen, politiste à l'université Sabanci d'Istanbul.

Avec près de vingt ans de moins que le président Erdogan, cet ex-homme d'affaires originaire de la mer Noire -- comme la famille du chef de l'Etat -- présente aussi une image de modernité.

Son épouse, Dilek Imamoglu, s'est montrée très présente ces derniers jours sur les estrades face aux manifestants.

Depuis son arrestation, l'édile incarne pour ses soutiens l'espoir brisé d'un changement proche, mobilisant sur son sort une jeunesse désemparée, frustrée par la crise économique et le manque de perspectives.

Le maire, qui ne faisait jusqu'ici pas toujours l'unanimité dans son camp, où il était parfois accusé de se soucier davantage de son avenir que de ses administrés, a vu son parti faire front derrière lui depuis son arrestation.

Le populaire maire d'Ankara, Mansur Yavas, souvent présenté comme son rival, s'est affiché sans réserve derrière lui, écourtant un voyage à l'étranger.

"Je ne plierai pas", a promis dimanche Ekrem Imamoglu dans un message publié sur X, jurant que "tout ira bien", un slogan qu'il avait fait sien en 2019 après l'annulation de son élection comme maire d'Istanbul, finalement obtenue de haute main lors d'un second scrutin.

(Y.Yildiz--BBZ)