Berliner Boersenzeitung - Après trois ans de crise, les urgences de Mulhouse goûtent un peu de stabilité

EUR -
AED 3.82663
AFN 70.961809
ALL 98.138672
AMD 405.653176
ANG 1.877183
AOA 951.190967
ARS 1044.167695
AUD 1.599646
AWG 1.877898
AZN 1.768925
BAM 1.955574
BBD 2.102957
BDT 124.465633
BGN 1.955296
BHD 0.392555
BIF 3076.644867
BMD 1.04183
BND 1.403838
BOB 7.197169
BRL 6.043616
BSD 1.04158
BTN 87.914552
BWP 14.229358
BYN 3.408607
BYR 20419.862965
BZD 2.099458
CAD 1.456197
CDF 2991.093261
CHF 0.930624
CLF 0.036923
CLP 1018.831698
CNY 7.545955
CNH 7.559141
COP 4573.372102
CRC 530.538761
CUC 1.04183
CUP 27.608488
CVE 110.252274
CZK 25.306722
DJF 185.47859
DKK 7.457725
DOP 62.772754
DZD 139.835859
EGP 51.650195
ERN 15.627446
ETB 127.508482
FJD 2.371152
FKP 0.822334
GBP 0.831137
GEL 2.854575
GGP 0.822334
GHS 16.4561
GIP 0.822334
GMD 73.969495
GNF 8977.963687
GTQ 8.040072
GYD 217.904848
HKD 8.10981
HNL 26.320962
HRK 7.431641
HTG 136.724218
HUF 410.920048
IDR 16610.464601
ILS 3.856615
IMP 0.822334
INR 87.968197
IQD 1364.442504
IRR 43834.985936
ISK 145.522363
JEP 0.822334
JMD 165.930847
JOD 0.738756
JPY 161.24407
KES 134.88443
KGS 90.11281
KHR 4193.515949
KMF 492.261294
KPW 937.646374
KRW 1463.260366
KWD 0.320727
KYD 0.868
KZT 520.05997
LAK 22878.359185
LBP 93271.23384
LKR 303.145008
LRD 187.9983
LSL 18.79533
LTL 3.076253
LVL 0.630192
LYD 5.086413
MAD 10.478091
MDL 18.997807
MGA 4861.438851
MKD 61.522899
MMK 3383.822366
MNT 3540.137411
MOP 8.350936
MRU 41.443216
MUR 48.810137
MVR 16.1068
MWK 1806.091526
MXN 21.300719
MYR 4.654898
MZN 66.582998
NAD 18.79533
NGN 1767.669283
NIO 38.325576
NOK 11.541432
NPR 140.663763
NZD 1.785677
OMR 0.400944
PAB 1.04158
PEN 3.949544
PGK 4.193516
PHP 61.40439
PKR 289.239713
PLN 4.332887
PYG 8131.061444
QAR 3.798562
RON 4.980248
RSD 116.991496
RUB 108.510536
RWF 1421.83588
SAR 3.911475
SBD 8.734237
SCR 14.271984
SDG 626.658476
SEK 11.49581
SGD 1.402926
SHP 0.822334
SLE 23.680862
SLL 21846.653733
SOS 595.231293
SRD 36.978666
STD 21563.772237
SVC 9.113948
SYP 2617.628337
SZL 18.788831
THB 36.0395
TJS 11.09252
TMT 3.646404
TND 3.309018
TOP 2.440069
TRY 35.958741
TTD 7.074183
TWD 33.946456
TZS 2770.580196
UAH 43.090026
UGX 3848.555767
USD 1.04183
UYU 44.294887
UZS 13362.457591
VES 48.506696
VND 26482.270241
VUV 123.688121
WST 2.908362
XAF 655.881293
XAG 0.033274
XAU 0.000384
XCD 2.815597
XDR 0.792309
XOF 655.881293
XPF 119.331742
YER 260.379266
ZAR 18.844783
ZMK 9377.714007
ZMW 28.772679
ZWL 335.468752
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

Après trois ans de crise, les urgences de Mulhouse goûtent un peu de stabilité
Après trois ans de crise, les urgences de Mulhouse goûtent un peu de stabilité / Photo: SEBASTIEN BOZON - AFP/Archives

Après trois ans de crise, les urgences de Mulhouse goûtent un peu de stabilité

Il a accumulé les difficultés sur un laps de temps très court : fuite du personnel, Covid, triple épidémie de la fin 2022. Touché mais jamais coulé, le service des urgences de l'hôpital de Mulhouse sort sensiblement renforcé de trois années éprouvantes.

Taille du texte:

Les blagues fusent dans la salle qui sert de bureau collectif aux médecins. Il est 8h30, l'équipe de nuit passe le relais à celle de jour après une garde "assez chargée". Ça n'empêche pas les soignants de se taquiner sur les prochaines sorties entre collègues ou les cernes qui creusent certains visages.

"La bonne ambiance, ça maintient tout le monde. La même garde avec des gens qui font la tronche ou qui se tirent dans les pattes, ce n'est pas pareil", souligne le docteur Thomas Stadler, 29 ans, qui termine son service.

Ce praticien récemment diplômé fait partie de la vingtaine de médecins embauchés depuis 2019. A l'époque, après plusieurs départs, le service comptait seulement sept titulaires et s'appuyait sur des intérimaires. Des épisodes de grève avaient ébranlé les urgences et la totalité des 17 internes s'étaient déclarés en arrêt de travail pour épuisement professionnel.

Pour rétablir une stabilité dans ce service, qui accueille 60.000 patients par an, il a fallu attirer et fidéliser du personnel. Pas évident pour un établissement situé hors d'une grande métropole et à proximité de la Suisse et de ses salaires mirifiques.

"On a activé deux leviers", explique Marc Noizet, le chef du service, recruté pour sortir de la crise. "On a accompagné des praticiens qui voulaient se former à la médecine d'urgence. Et on a accueilli des jeunes en dernière année, quand ils sortent de thèse. Ils se sentent bien ici, ils ont tous signé un contrat derrière", souligne le médecin, par ailleurs président de l'association Samu-Urgences de France (SUdF).

- La "French Tri" -

En moins de quatre ans, les urgences se sont étoffées et disposent désormais de 28 médecins. Une vraie réussite pour cet hôpital, le premier en France à avoir été massivement confronté à la pandémie de Covid-19, au printemps 2020.

Plus récemment, comme les autres établissements de l'Hexagone, ses urgences ont été englouties fin décembre par une triple épidémie de Covid-19, grippe et bronchiolite.

Le service s'est aussi doté d'une nouvelle méthode pour orienter dès l'accueil les patients de manière efficace, la "French Tri" (French Emergency Nurses Classification in-Hospital Triage), préconisée par la Société Française de Médecine d'Urgence.

Ce code couleur attribué au dossier médical en fonction du degré d'urgence, a remplacé l'ancien système de distinction par zone ou organe douloureux, qui ne permettait pas toujours d'accorder correctement la priorité aux cas graves.

"On pose des questions, on fait le tri en fonction de l'état clinique du patient et de ses antécédents", explique Isabelle, infirmière d'accueil et d'orientation (IAO), âgée de 56 ans.

Son poste, "stratégique", est réservé à des soignants expérimentés. "Si on envoie en salle d'attente quelqu'un qui fait un infarctus, en pensant que ce sont des douleurs gastro, c'est problématique", souligne Pascal Erhard, infirmier du Smur de 58 ans.

- Informatique obsolète -

Malgré ces progrès, tout n'est pas rose dans le service, confronté aux mêmes difficultés que l'ensemble des établissements publics : l’hôpital a fermé une centaine de lits, sans compter ceux qui ne sont pas utilisables, étant donné la pénurie de personnel soignant dans les étages.

"C'est un casse-tête", témoigne le docteur Sophie Nguyen. Cette praticienne expérimentée multiplie "quotidiennement" les appels téléphoniques pour trouver des lits pour ses patients.

"Là, j'ai un homme de 84 ans, complètement dépendant. Il n'y a pas de raison qu'il reste aux urgences, mais je ne trouve aucun service qui l'accepte", dit-elle en raccrochant le téléphone. "Ca fait une heure que je suis dessus. Pendant ce temps-là, je ne soigne pas".

Pour augmenter le temps consacré aux soins, Marc Noizet aimerait simplifier les démarches administratives incombant aux médecins. Il reconnaît bien volontiers qu'il passe plus de temps devant son ordinateur, à remplir les dossiers médicaux des patients, qu'avec les malades eux-mêmes.

"L'informatique nous fait perdre beaucoup de temps, les outils ne sont pas ergonomiques. Avec des tablettes et de la dictée vocale, je ferais tout auprès du lit du patient. Mais l'informatique coûte très cher, on se retrouve avec des systèmes qui ont 20 ans", regrette-t-il. "C'est un vrai sujet".

(O.Joost--BBZ)