Berliner Boersenzeitung - Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

EUR -
AED 4.081513
AFN 77.230118
ALL 99.042862
AMD 430.140447
ANG 2.003297
AOA 1032.870816
ARS 1069.272543
AUD 1.642244
AWG 2.001578
AZN 1.891198
BAM 1.953279
BBD 2.244384
BDT 132.82382
BGN 1.955628
BHD 0.418727
BIF 3214.74806
BMD 1.111216
BND 1.437883
BOB 7.68095
BRL 6.070127
BSD 1.111556
BTN 93.071223
BWP 14.684447
BYN 3.637804
BYR 21779.834762
BZD 2.240568
CAD 1.512215
CDF 3189.190401
CHF 0.941761
CLF 0.037483
CLP 1034.264491
CNY 7.869634
CNH 7.889245
COP 4656.273092
CRC 575.347202
CUC 1.111216
CUP 29.447226
CVE 110.581035
CZK 25.072369
DJF 197.485658
DKK 7.459843
DOP 66.72826
DZD 146.835789
EGP 53.922652
ERN 16.668241
ETB 129.160898
FJD 2.451457
FKP 0.846257
GBP 0.841741
GEL 2.980835
GGP 0.846257
GHS 17.457112
GIP 0.846257
GMD 76.673956
GNF 9612.018347
GTQ 8.597828
GYD 232.625627
HKD 8.660018
HNL 27.735577
HRK 7.55517
HTG 146.669414
HUF 394.304073
IDR 17004.939355
ILS 4.199563
IMP 0.846257
INR 93.080735
IQD 1455.693038
IRR 46787.751798
ISK 152.292299
JEP 0.846257
JMD 174.634647
JOD 0.787521
JPY 158.672729
KES 143.346323
KGS 93.744637
KHR 4522.64896
KMF 491.711705
KPW 1000.093823
KRW 1476.253041
KWD 0.338843
KYD 0.92633
KZT 532.423365
LAK 24568.987385
LBP 99509.397658
LKR 337.191845
LRD 216.687298
LSL 19.545888
LTL 3.281132
LVL 0.672163
LYD 5.283827
MAD 10.841857
MDL 19.313599
MGA 5067.145444
MKD 61.530629
MMK 3609.186415
MNT 3775.91212
MOP 8.922126
MRU 44.114338
MUR 50.948991
MVR 17.057703
MWK 1928.515872
MXN 21.403543
MYR 4.724337
MZN 71.006746
NAD 19.546773
NGN 1821.761212
NIO 40.848097
NOK 11.769856
NPR 148.920849
NZD 1.788863
OMR 0.42778
PAB 1.111546
PEN 4.195007
PGK 4.36469
PHP 62.030859
PKR 309.085048
PLN 4.273859
PYG 8666.738233
QAR 4.04566
RON 4.975249
RSD 117.057684
RUB 104.038142
RWF 1489.029519
SAR 4.170346
SBD 9.246166
SCR 14.965422
SDG 668.391412
SEK 11.34546
SGD 1.440891
SHP 0.846257
SLE 25.38829
SLL 23301.639441
SOS 634.504739
SRD 33.417049
STD 22999.928891
SVC 9.726099
SYP 2791.963614
SZL 19.545971
THB 37.115306
TJS 11.838011
TMT 3.900368
TND 3.36811
TOP 2.611133
TRY 37.856354
TTD 7.550121
TWD 35.523332
TZS 3027.441423
UAH 46.079379
UGX 4134.627366
USD 1.111216
UYU 45.549582
UZS 14162.448707
VEF 4025438.551901
VES 40.818578
VND 27363.69546
VUV 131.925803
WST 3.108586
XAF 655.129292
XAG 0.036848
XAU 0.000435
XCD 3.003117
XDR 0.823859
XOF 655.049687
XPF 119.331742
YER 278.192985
ZAR 19.512729
ZMK 10002.272396
ZMW 29.428495
ZWL 357.811118
  • AEX

    -7.6500

    892.63

    -0.85%

  • BEL20

    -14.8400

    4224.97

    -0.35%

  • PX1

    -41.9300

    7444.9

    -0.56%

  • ISEQ

    -54.1300

    9787.36

    -0.55%

  • OSEBX

    -4.3500

    1400.41

    -0.31%

  • PSI20

    -63.4100

    6754.67

    -0.93%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.5700

    2560.08

    -1.18%

  • N150

    -5.0000

    3327.92

    -0.15%

Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole
Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

Entre la pandémie et la guerre en Ukraine, les banquiers centraux cherchent leur boussole

Poursuivre les politiques ultra-accommodantes ou refermer le robinet au risque de casser la croissance? Face aux flou économique imposé par la guerre en Ukraine et la flambée de l'inflation, les banquiers centraux naviguent à vue après deux années de pandémie pleines d'incertitudes.

Taille du texte:

"Jusqu'à récemment, les banques centrales ne pouvaient déjà pas s'engager dans un monde post-covid au risque de paraître trop optimistes", rappelle auprès de l'AFP William de Vijlder, économiste en chef de BNP Paribas.

"La situation d'aujourd'hui est beaucoup plus difficile", selon lui.

Les assauts de Vladimir Poutine sur l'Ukraine et les sanctions économiques imposées par l'Occident ont engendré une flambée des prix du pétrole, du gaz, du blé et de nombreuses matières premières ces derniers jours, ainsi qu'une aggravation des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement dont il est difficile aujourd'hui de mesurer les conséquences.

"Les effets de la crise à court terme sont inflationnistes, mais sur la croissance c'est plus difficile à cerner et cela rend la tâche des banquiers centraux très difficile", constatent les analystes de la banque américaine Wells Fargo.

C'est particulièrement le cas pour la Banque centrale européenne à l'heure où la guerre frappe aux frontières du continent, met en péril la relation économique forte avec Moscou et fait flamber les prix de l'énergie dont les ménages et les entreprises dépendent.

"Avant la guerre, la BCE cherchait déjà à éviter de casser la reprise économique", rappelle Gregory Clayes, économiste à l'institut bruxellois Bruegel, soulignant que "la situation actuelle vient encore plus compliquer les choses".

- Première depuis 2011 -

Avant les premières bombes, l'institution de Francfort semblait prête à arrêter progressivement ses achats de dette publique cette année, puis à augmenter ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2011.

L'invasion de l'Ukraine complique cette perspective et pourrait mener à un ajustement de la réponse à la crise jeudi au cours d'une réunion du Conseil des gouverneurs.

Face à la banque centrale américaine, la BCE "était déjà dans un rythme différent de sortie de la pandémie" de Covid-19, relève Neil Wilson, analyste pour Markets.com. "L'asymétrie avec laquelle la situation en Ukraine affecte les États-Unis et l'Europe ne fera qu'amplifier cette différence".

Car côté américain, la Réserve fédérale mise toujours sur "une série de hausses" de taux d'intérêt dans le sillage d'un premier relèvement en mars, a redit jeudi son président Jerome Powell. D'après lui, il est "trop tôt" pour dire si la guerre modifiera les choses.

"C'est plus facile" pour la Fed, juge Gregory Clayes car celle-ci jouit d'une croissance forte, d'un quasi plein-emploi et d'une forte inflation liée davantage à la demande des Américains qu'à la hausse des prix de l'énergie, contrairement à l'Europe.

Par ailleurs, "la hausse des salaires est plus manifeste aux États-Unis qu'en Europe", rappelle William de Vijlder, et risquerait d'alimenter la hausse des prix, déjà au plus haut depuis quarante ans.

Face à une inflation au plus haut depuis trente ans et à la crainte de voir les hausses de salaires l'accélérer, la Banque d'Angleterre a de son côté déjà augmenté ses taux par deux fois, désormais à 0,5%.

Les banques centrales de nombreux pays émergents, lourdement touchés depuis l'an dernier par les perturbations des chaînes d'approvisionnement et l'explosion des prix de certaines matières premières, ont également augmenté leurs taux d'intérêt, au risque de casser là aussi la reprise.

La situation pourrait se poursuivre, pense Shilan Shah, économiste senior pour l'Inde chez Capital Economics: "la guerre en Ukraine renforcera les pressions inflationnistes dans presque tous les pays émergents", et particulièrement en Amérique latine, affirme-t-il dans une note.

La Banque centrale brésilienne a par exemple relevé ses taux à plusieurs reprise l'an dernier, jusqu'à 10,75%, affaiblissant la dynamique du pays dont la croissance est attendue à 0,3% cette année.

Soumise à une très faible inflation depuis des années, le Japon est l'un des rares grands pays à maintenir une politique ultra-accommodante, ne parvenant toujours pas à ses objectifs d'inflation: les prix devraient stagner pour 2021/22 et l'inflation atteindre 1,1% en 2023/24, d'après les prévisions de la Banque du Japon.

(K.Müller--BBZ)