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La France s'efforce de "minimiser les pertes" de doses de vaccins dont elle dispose, a déclaré jeudi le ministère de la Santé, alors que 218.000 doses du stock national ont dû être jetées jusqu'alors parce qu'elles étaient périmées.
Le stock stratégique national est composé de 50 millions de doses de vaccin à ARN messager (Pfizer et Moderna), "notre assurance en cas de reprise épidémique s'il faut vacciner très vite et très fort", a indiqué le ministère lors d'un point presse sur la campagne de vaccination.
Lorsque les doses disponibles "dépassent les besoins nationaux, elles sont orientées vers des dons" internationaux.
"Malgré tous nos efforts", à ce jour "218.000 doses d'AstraZeneca du stock national ont été perdues, pas données à temps et périmées", a ajouté le ministère de la Santé.
Ce chiffre est "à comparer aux 140 millions de doses injectées nationalement et aux 80 millions de doses additionnelles fléchées vers les dons", a-t-on souligné de même source.
"A ce jour, en stock national, il n'a pas été perdu de doses de Pfizer ou Moderna, qui ont toujours trouvé un pays récipiendaire ou été utilisées dans la campagne nationale", selon le ministère.
"Depuis le tout début de la campagne de vaccination, il y a une mobilisation colossale de tous les acteurs de la chaîne pour ne pas perdre de doses, chères, précieuses, qui peuvent sauver des vies", pour "minimiser les pertes et apporter une réponse efficace et solidaire à la problématique de gestion des stocks", a-t-on assuré.
Mais "le maintien du stock peut se traduire par quelques pertes" dans les prochains mois, selon la même source.
Plusieurs explications aux pertes ont été avancées: "Les dons peuvent parfois prendre plus de temps que prévu ou être refusés par les pays récipiendaires". Un certain nombre de pays se sont en effet plaints d'avoir reçu des doses de vaccins ayant des dates de péremption trop proches.
Une partie des doses livrées aux professionnels de santé n’ont, elles, pu être injectées en raison d'un "conditionnement des vaccins" rendant délicat d'extraire toutes les doses du flacon, notamment pour Moderna.
S'y ajoutent "quelques pertes dans les campagnes d'+aller vers+", "quelques doses perdues chez des professionnels de santé en ville" liées à l’annulation de rendez-vous au plus fort de la cinquième vague début 2022, "plus marginalement des pertes liées à des erreurs humaines et actes de malveillance".
Hors stock national, a affirmé le ministère, "on n'a pas les chiffres" de doses perdues.
(A.Lehmann--BBZ)