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Taïwan va assouplir ses restrictions concernant les importations de nourriture japonaise, notamment pour les produits de la mer provenant des zones proches de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a déclaré mercredi le ministère japonais de l'Agriculture, de la forêt et de la pêche.
"Aujourd'hui, les autorités taïwanaises ont annoncé l'assouplissement des mesures de contrôle des importations de produits alimentaires japonais, introduites à la suite de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima" touchée par le tsunami de 2011, a souligné un communiqué du ministère.
La décision de Taïwan implique la levée des interdictions d'importation sur des produits tels que la viande d'oiseaux sauvages et les champignons de cinq régions, dont Fukushima, à condition que des rapports d'inspection des matières radioactives et des certificats d'origine soient présentés, a-t-il précisé.
Les produits de la mer des préfectures d'Iwate et de Miyagi, dans le nord-est du pays, près de Fukushima, peuvent être exportés "sans rapport d'inspection des matières radioactives".
Les règles d'importation "sont révisées et entrent en vigueur immédiatement", écrit dans un bref message sur son site internet l'agence sanitaire de l'alimentation et des boissons de Taïwan.
Les importations "doivent être accompagnées de certificats de tests de radiation" de Fukushima et de quatre autres préfectures, indique l'agence, ajoutant que les réglementations seraient appliquées "en fonction de la date des exportations".
Le ministre japonais de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, Tetsushi Sakamoto, a déclaré qu'il "saluait cette mesure comme une étape positive pour la promotion du rétablissement des zones sinistrées".
Le communiqué du ministère indique que les autorités japonaises continueront à agir pour que toutes les restrictions restantes soient levées.
L'annonce intervient après celle de la Chine vendredi. Pékin a décidé de reprendre graduellement" les importations de produits de la mer du Japon, suspendues en 2023 après le rejet dans l'océan Pacifique d'eaux traitées provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
Fin août 2023, le Japon avait commencé à rejeter les eaux usées de la centrale de Fukushima, une décision qualifiée d'"égoïste" par Pékin qui avait immédiatement suspendu toute importation de produits de la mer.
Peu après, la Russie avait appliqué la même suspension comme "mesure de précaution". Vendredi, un de ses hauts responsables sanitaires, cité par l'agence Tass, a indiqué que la mesure était maintenue.
La Chine avait importé en 2022 pour plus de 460 millions d'euros de fruits de mer de son voisin japonais, selon les chiffres des Douanes.
(P.Werner--BBZ)