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Il n'y a pas de pénurie de paracétamol à craindre, ont affirmé vendredi les laboratoires qui produisent cet antidouleur, après une recommandation de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) préconisant de limiter sa délivrance en pharmacie.
"Concernant Upsa, qui surveille quotidiennement l'état des stocks de ses références (Dafalgan, Efferalgan), aucun état de pénurie n’est constaté", a ainsi indiqué ce laboratoire à l'AFP dans un courriel.
Mercredi, l'ANSM, le Collège de la médecine générale et les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) ont formulé "des recommandations afin de modérer l'utilisation de paracétamol", et permettre ainsi aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier.
Ils préconisent ainsi aux pharmaciens de limiter, en l'absence de prescription, la dispensation à deux boîtes par patient. Autre recommandation, cette fois-ci à destination des médecins: ne pas prescrire de paracétamol aux patients qui n'en ont pas un besoin immédiat.
Toutefois, les principaux producteurs français se veulent rassurants.
"La surveillance hebdomadaire mise en place par Upsa fait état de plus d’un mois de stocks disponibles en pharmacie en moyenne pour les marques de paracétamol Dafalgan et Efferalgan", souligne ainsi Upsa auprès de l'AFP.
85% des approvisionnements en principes actifs proviennent des Etats-Unis. La fabrication du produit fini est ensuite intégralement assurée sur les sites industriels du laboratoire en France, à Agen, explique le fabricant.
De son côté, le géant Sanofi indique également ne pas connaître de difficultés d'approvisionnement. Le groupe produit environ 1 million de boîtes de Doliprane par jour, assez pour couvrir les besoins de la population jusqu'à la fin de l'année, dit-il.
Pour répondre à la demande exceptionnelle, le site de Lisieux (Calvados) "tourne à pleine capacité", ajoute le laboratoire qui précise que 96% de cette production sont destinés au marché français.
Au plus fort de la pandémie, la vente de paracétamol avait été limitée à une boîte par personne. Au point de générer une mini panique et d'entraîner la décision de rapatrier sur le territoire français la production de son principe actif. Celui-ci doit être de nouveau produit en Isère à partir de 2023.
(A.Berg--BBZ)