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Adoré à Séville, Nabil Fekir vit sa "meilleure saison" au Betis, a confié à l'AFP l'attaquant français, qui rêve de hisser en Ligue des champions le club andalou, où il a prolongé jusqu'en 2026, et de retrouver les Bleus en vue du Mondial-2022.
QUESTION: A l'approche du sprint final, le Betis est à quatre points du top 4 et d'une place qualificative pour la C1. Cela vous ferait quoi, d'entendre la musique de la Ligue des champions à nouveau, pour la première fois depuis votre départ de Lyon en 2019 ?
REPONSE: "Ce serait top. Vraiment. C'est une compétition prestigieuse, tout le monde a envie d'y goûter, de la jouer (...). Les gens du club m'avaient clairement dit que c'était l'un de leurs objectifs. Quand j'arrive à un endroit, c'est pour jouer le plus haut possible. On a une très bonne équipe, qui se rapproche tout doucement des meilleures."
Q: Pour autant, le Betis a été éliminé en huitième de finale de Ligue Europa par l'Eintracht Francfort... Comment avez-vous vécu cette élimination ?
R: "Je ne vais pas vous mentir, c'était compliqué. On était tous conscients de ne pas avoir fait un bon match à la maison (1-2). On leur avait offert les buts. On était tous très déçus. Et au match retour, c'était dur de sortir comme ça, à la dernière minute de la prolongation, après tous les efforts qu'on a fournis. On rêvait de passer, et on se voyait aller plus loin. Mais ça va nous faire grandir, j'en suis sûr."
Q: Le club a enchaîné les prolongations de contrat cet hiver, avec Sergio Canales, Manuel Pellegrini, Borja Iglesias, vous-même...
R: "C'est un projet ambitieux. Ils essaient de garder les meilleurs joueurs. Ca montre toute l'ambition du club. Et j'espère qu'il y aura encore d'autres joueurs de qualité qui viendront".
Q: Vous traversez votre meilleure saison à Séville, les supporters vous adorent, vous venez de franchir la barre des 100 matches au club...
R: "S'adapter ici n'a pas été compliqué. Moi, sur le terrain, je vais tout donner, je suis comme ça. Je suis quelqu'un qui ne fait pas semblant. Et ici, c'est ce qu'ils demandent. Je joue, je prends du plaisir, on a la chance d'avoir de bons résultats. C'est ma meilleure saison ici. Tout va bien. Tout le monde me donne de la confiance. Et je ne vais pas vous le cacher, ça aide beaucoup."
Q: Avez-vous retrouvé votre niveau de 2017-2018, l'année de votre sacre au Mondial-2018 avec les Bleus ?
R: "Je suis pas loin de ce niveau-là. Mais il me manque encore des buts. Je sais que je peux encore m'améliorer sur le plan statistique. Quand tu as pris goût au but, c'est difficile de s'en passer."
Q: Vous êtes l'un des joueurs qui subissent le plus de fautes parmi les cinq grands championnats. Vous attendiez-vous à ce genre de traitement en Espagne ?
R: "Je m'y attendais, oui. Je suis un joueur qui aime bien le contact, les duels. C'est quelque chose dont j'ai besoin, quand je suis sur le terrain. Sentir l'adversaire. Donc forcément, quand tu veux être proche de l'adversaire, tu t'exposes aux fautes et aux frictions. Et il n'y a pas de problème. On s'adapte. C'est mon jeu. C'est le foot."
Q: Vous n'avez plus joué en équipe de France depuis septembre 2020... Avez-vous suivi les deux derniers matches des Bleus contre la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud ?
R: "Oui, j'ai suivi de loin."
Q: Est-ce un regret de ne plus être convoqué ?
R: "Normal. Comme tous les joueurs qui ne sont pas appelés. Mais je dors bien la nuit. Il y a un sélectionneur, il fait des choix, il faut les respecter."
Q: Aller au Mondial-2022 au Qatar reste quand même un objectif pour vous ?
R: "Normal. Tout joueur a envie de jouer les meilleures compétitions, et le Mondial fait partie des meilleures compétitions."
Propos recueillis par Patxi VRIGNON-ETXEZAHARRETA.
(U.Gruber--BBZ)