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Après avoir sorti l'Inter, finaliste en 2023, l'Atletico Madrid d'Antoine Griezmann croit plus que jamais en ses chances de poursuivre son épopée en C1 contre le Borussia Dortmund mercredi, dans un duel entre deux équipes au parcours similaire, qui s'accrochent à l'Europe pour rêver.
Et si c'était l'année de l'Atlético ?
C'est ce que se demandait la presse espagnole en octobre dernier, après une série de six victoires consécutives, dont une démonstration face au Real (3-1).
Depuis, les hommes de Diego Simeone ont alterné entre le très bon à domicile, comme contre le Celtic Glasgow (6-0), le Real à nouveau (5-3 en Coupe du Roi) et surtout l'Inter (2-1, qualification aux tirs au buts), et le quasi-médiocre à l'extérieur, avec des défaites à Gérone, Valence ou Bilbao.
Un manque de régularité qui a coûté cher aux Colchoneros, distancés dans la course au titre et contraints de batailler avec l'Athletic Bilbao pour conserver leur quatrième place qualificative pour la Ligue des champions.
Mais l'Atlético reste l'Atlético, une équipe capable de rivaliser avec les plus grands sur la scène européenne, comme en 2017 (demi-finale), 2014 et 2016 (finales perdues contre le Real).
En évitant la plupart des favoris au tirage au sort après avoir fait tomber l'Inter, finaliste l'an passé, le club rojiblanco a contre Dortmund une occasion en or pour se rapprocher d'un premier sacre en C1.
"Nous avons tiré un adversaire très difficile, les Allemands sont toujours forts et il y aura une grande ambiance au match retour, donc nous avons besoin d'un bon match aller", a déclaré Diego Simeone.
"Ce sera l'un des matches les plus intenses (de la saison). Le Borussia est l'équipe qui met le plus d'intensité parmi les huit équipes en quarts de finale", a-t-il jugé en conférence de presse.
Le "Cholo" a estimé que l'Atlético "aura besoin du meilleur Griezmann", de retour de sa blessure à la cheville, pour s'imposer mercredi et prendre une option pour les demi-finales.
- Dortmund solide en Europe -
Habitué à jouer les premiers rôles en Bundesliga, Dortmund a rapidement cédé du terrain sur le Bayer Leverkusen et le Bayern Munich lors de la première moitié de la saison, abandonnant tout espoir de titre face à la cadence infernale du duo de tête.
Le Borussia s'est en revanche sorti d'un groupe extrêmement relevé en Ligue des champions qui contenait le Paris SG, l'AC Milan et Newcastle. Les hommes d'Edin Terzic ont réussi à se surpasser à San Siro contre le Milan, ou à St. James Park contre Newcastle pour ramener de précieux points.
Grâce à sa première place, le club allemand a pu recevoir le huitième de finale retour contre le PSV Eindhoven, qu'il a dominé pour se hisser en quarts pour la quatrième fois seulement depuis sa finale perdue à Wembley contre le Bayern en 2013.
A 35 ans, Mats Hummels symbolise cette équipe capable de se sublimer dans les grandes rencontres, comme il l'a encore fait contre le Bayern Munich lors d'un Klassiker remporté 2 à 0 à l'Allianz Arena, ou face à Paris et Milan.
Dortmund est "capable de tout, aussi parce qu'il affronte un adversaire qui est certes traditionnellement gênant, mais qui est à sa portée", selon la légende du foot allemand Michael Ballack, dans un entretien au bi-hebdomadaire allemand kicker.
(Y.Berger--BBZ)