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Frustré mais encore en vie: le Paris SG s'est incliné mercredi à Dortmund (1-0) après avoir frôlé plusieurs fois l'égalisation lors du match aller de sa demi-finale de Ligue des champions, et devra être plus tueur au match retour afin de se qualifier pour la finale à Wembley.
En effet, le PSG tient toujours son destin entre ses mains puisqu'il recevra son adversaire du soir mardi prochain au Parc des Princes. Avec à la clé un billet pour une finale très convoitée, face soit au Real Madrid, soit au Bayern Munich.
L'avenir dira si le PSG doit nourrir des regrets sur les deux poteaux, presque rentrants, qu'il tapa à la 51e minute d'un match bouillant.
Les Parisiens étaient alors menés 1-0 après un but de Niklas Füllkrug lors du premier acte (36), et avaient décidé de mettre la pression sur leurs adversaires dès le retour du vestiaire.
Kylian Mbappé tenta sa "spéciale", penchant son corps pour fouetter le ballon soit au premier, soit au second poteau, mais trouva le montant. L'instant d'après, une frappe de son copain Achraf Hakimi connut le même sort, au même endroit: la base du poteau gauche de Grigor Kobel.
Le public en fusion du Signal Iduna Park poussa un rugissement de plaisir, sans doute conscient que ce genre de coups du destin départage les confrontations les plus serrées dans la reine des compétitions de club.
Le PSG a eu un coup de moins bien mais est parvenu à repartir de l'avant en se procurant plusieurs autres occasions, notamment par Fabian Ruiz qui manqua le cadre de la tête - pas forcément sa spécialité - par deux fois.
Et Dembélé a retrouvé son inefficacité proverbiale, après deux buts et un pénalty contre Barcelone au tour précédent. L'international français a en particulier raté sa frappe trop envolée au point de pénalty sur une offrande de Hakimi (80).
- Le tacle de Marquinhos -
C'est dans cette deuxième mi-temps que le match ouvert prédit par l'entraîneur parisien Luis Enrique prit forme. Car Dortmund a aussi frôlé l'extase, quand Füllkrug eut deux occasions de faire le break.
Il a mal couché son grand gabarit pour faire autre chose qu'envoyer en tribune sa reprise d'un centre de Jadon Sancho (60), puis six minutes plus tard a raté une tête, seul, sur un coup franc indirect.
Le capitaine Marquinhos, de retour en grande forme après une première moitié de saison moyenne, sauva les siens sur un de ses fameux tacles rageurs devant Julian Brandt (83).
"On a pris un but qu'on ne doit pas prendre sur une passe en profondeur, a réagi le défenseur brésilien sur Canal+. On a eu des occasions nettes que l'on ne doit pas manquer. A la maison il faudra vraiment concrétiser ce genre d'occasions".
La première mi-temps donna la prime aux défenses, bien en place.
Les flèches de l'attaque parisienne Kylian Mbappé, Bradley Barcola et Ousmane Dembélé ont eu le plus grand mal à s'exprimer face à une défense du BvB formant un deuxième "Mur jaune".
Derrière Matts Hummels et ses coéquipiers, le vrai "Mur jaune", dans la plus grande tribune debout d'Europe (25.000 personnes), a semblé cimenter comme jamais la cohésion d'une équipe déterminée à jouer les trouble-fêtes dans les désirs d'un titre inédit pour le PSG.
Ainsi les frappes lointaines d'Ousmane Dembélé (11, 12) ou les dribbles inoffensifs de Bradley Barcola traduisirent une certaine impuissance. Kylian Mbappé, lui, a réussi un joli slalom, avant de se rendre compte qu'il avait encore deux murailles devant lui (17).
Le Borussia Dortmund a glacé les Parisiens en pratiquant une incision chirurgicale dans son arrière-garde plutôt en place jusque-là. Nico Schlotterbeck trouvait une passe millimétrée pour trouver en profondeur Niklas Fullkrug qui ajusta Gianluigi Donnarumma d'un plat du pied sécurisé.
Le portier, parfois trop tendre dans certains matches de Ligue des champions, ne pouvait pas se reprocher grand chose et avait même fait le travail par deux fois devant Sabitzer (14, 44).
Le PSG, qui aurait bien signé pour le même résultat qu'en phase de poule en décembre dans le même stade (1-1), devra espérer que son gardien soit moins mis à contribution au Parc la semaine prochaine. Et que ses attaquants fassent enfin mouche.
(U.Gruber--BBZ)