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Toulouse et les Harlequins, opposés dimanche au Stadium en demi-finale de Champions Cup, "se ressemblent dans le style de jeu", observe auprès de l'AFP le troisième ligne Alexandre Roumat, resté "le même joueur et la même personne" après ses premières capes chez les Bleus.
QUESTION: Comment abordez-vous cette demi-finale européenne?
REPONSE: "Avec beaucoup, beaucoup d'excitation. On s'était fixé pour objectif cette saison de jouer le plus de matches possible à domicile sur la phase finale et on a réussi à se donner les moyens de le faire. On a forcément hâte d'évoluer au Stadium, devant nos familles. On a hâte aussi de revenir à ce stade de la compétition après la défaite de l'an dernier (41-22 contre le Leinster à Dublin). On était à la fois passé pas très loin sur le début de match et très loin au vu du score à la fin, notamment à cause de notre indiscipline (deux cartons jaunes). C'est une expérience qui nous a servi pour cette année".
Q: Y a-t-il un risque d'excès de confiance après avoir largement battu les Harlequins (49-17) chez eux en décembre lors de la phase de poules?
R: "Notre staff nous a déjà mis en garde et va sans doute le faire toute la semaine. On est conscients qu'on avait été ultra-réalistes, en marquant à chaque turnover ou presque. Le score nous a été très favorable, mais il ne reflète pas véritablement le niveau de cette équipe (des Harlequins), qui a des individualités assez incroyables. Elle a récupéré des joueurs depuis et va être très revancharde".
Q: Votre staff vous a-t-il également demandé de ne pas surjouer?
R: "L'une des clés du match sera pour nous d'encaisser le minimum de points possible, au vu de la qualité offensive dont ils disposent, et de limiter au maximum les turnovers à leur avantage. Même si on évolue dans deux championnats différents, on est deux équipes qui se ressemblent dans le style de jeu, en se nourrissant des contre-attaques".
Q: Auriez-vous préféré affronter Bordeaux-Bègles, votre ancien club, que les Harlequins ont éliminé en quart de finale (42-41)?
R: "Ca aurait été un clin d'oeil assez sympa, mais jouer des équipes anglo-saxonnes est aussi ce qui fait la beauté de cette compétition. Ca a toujours une saveur particulière de rencontrer des joueurs internationaux. Après, peu importe l'adversaire, on est juste content d'être là et on veut aller en finale".
Q: Passer de l'UBB à Toulouse, en 2022, vous a-t-il permis de franchir un cap personnellement?
R: "C'a été, et c'est toujours, un énorme challenge de venir ici. J'avais un peu moins de temps de jeu lors de ma dernière année à Bordeaux. Venir à Toulouse était un pari risqué, mais j'en avais besoin, de sortir de ma zone de confort, de voir quelque chose de nouveau et de progresser aux côtés de ce qui se fait de mieux dans notre championnat, voire même en Europe ou dans le monde. La première année a été hyper positive, avec le titre (de champion de France) au bout, et j'essaye de continuer sur cette dynamique en apportant ma pierre à l'édifice pour que le club continue à gagner. J'ai l'impression de progresser au quotidien avec ces mecs et un staff de qualité. C'est en partie grâce au Stade toulousain que j'ai pu connaître mes premières sélections (lors du dernier Tournoi des six nations)".
Q: Cela a-t-il changé quelque chose pour vous?
R: "C'était un énorme plaisir de pouvoir jouer à ce niveau-là, avec tous mes copains, pour la plupart des mecs avec qui je jouais avant ou avec qui je joue aujourd'hui. C'a été une immense fierté, notamment quand on sait le lien familial avec mon papa, qui a vécu des moments identiques aux miens (l'ancien deuxième ligne Olivier Roumat, 61 sélections). Après, je pense rester le même joueur et la même personne et j'essaie de me nourrir de cette expérience pour progresser et le redonner au club".
Propos recueillis par Sébastien DUVAL
(H.Schneide--BBZ)