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Pour son Euro-2024 à domicile, l'Allemagne espère revivre l'expérience de 2006 quand elle avait atteint les demi-finales du Mondial qu'elle avait organisé, mais elle devra d'abord sortir d'un groupe piège avec notamment la Hongrie, en constant progrès depuis quelques années.
Dans l'inconscient collectif allemand, le "Sommermärchen" de 2006 est encore bien présent, ce "conte de fées d'été" au cours duquel l'Allemagne de Jürgen Klinsmann, empêtrée dans des résultats catastrophiques en amont du tournoi (4-1 en Italie à un peu plus de trois mois du Mondial), s'est hissée dans le dernier carré de "sa" Coupe du monde, emmenant derrière elle toute une nation pour cinq semaines de fête entre le 9 juin et le 9 juillet.
Cette compétition avait été le point de départ d'une décennie complète de présence allemande dans le dernier carré des grands tournois, avec l'apogée du Mondial-2014 remporté au Brésil (demi-finaliste en 2006, 2010, 2012, 2016, finaliste en 2008, lauréate en 2014).
En prenant les commandes de la sélection allemande fin septembre 2023, au chevet d'une Mannschaft en profonde crise, le nouveau jeune sélectionneur Julian Nagelsmann (36 ans) avait glissé que le cas de figure idéal était un "Sommermärchen 2.0".
Il y a 18 ans, les Allemands avaient placé leur tournoi sur orbite en s'imposant 4 à 2 contre le Costa Rica, lors du match d'ouverture à Munich.
Dix-huit ans plus tard, le lieu sera le même, l'Allianz Arena (rebaptisée Munich Football Arena pour l'occasion), face à un adversaire un peu plus coriace, l’Écosse, présente pour la deuxième fois consécutive en phase finale d'un Euro après une élimination au 1er tour en 2021 et qui espère atteindre pour la première fois de son histoire les matches à élimination directe d'un grand tournoi.
Dans ce groupe, les Allemands font figure de favoris pour la première place, mais devront se méfier de la Hongrie, avec ses joueurs en progression dans les plus grands championnats étrangers, à l'image du capitaine Dominik Szoboszlai, transféré à Liverpool l'été dernier et qui a rapidement obtenu ses galons de titulaire avec les Reds de Jürgen Klopp, avant d'être ralenti par une blessure début 2024.
Derrière l'Allemagne et la Hongrie, la Suisse aura aussi de beaux restes à faire valoir. Huitième de finaliste du dernier Mondial-2022 au Qatar (décimée par un virus lors de la lourde élimination contre le Portugal 6-1), la Nati peut se reposer sur l'excellente saison de son milieu de terrain Granit Xhaka avec le Bayer Leverkusen, champion d'Allemagne et vainqueur de la Coupe au terme d'une saison quasi parfaite, ou encore de son gardien Yann Sommer, champion d'Italie avec l'Inter Milan.
(U.Gruber--BBZ)