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Le Portugal de Cristiano Ronaldo, qui dispute son sixième Euro, est le dernier grand à entrer en lice, mardi à Leipzig face à la République tchèque (21h00), au moment où un autre favori, la France, s'inquiète pour le nez de sa superstar Kylian Mbappé.
Les quatre nations du groupe F entrent en lice ce mardi, et le Portugal a la pression: tous les principaux prétendants à la victoire finale -l'Angleterre, l'Espagne, l'Allemagne et la France lundi soir contre l'Autriche (1-0)- ont remporté leur premier match.
Tout autre résultat qu'une victoire contre les Tchèques susciterait donc la déception et des questions pour les hommes de Roberto Martinez.
D'abord parce que le Portugal a gagné tous ses matches depuis septembre 2023, sauf deux, contre la Croatie et la Slovénie. Après un Mondial-2022 au Qatar décevant, Cristiano Ronaldo a lui retrouvé sa rage de vaincre, grâce à la confiance de Martinez.
A 39 ans, "CR7" a marqué 10 buts lors des éliminatoires de l'Euro -un indice de performance plus probant que sa cinquantaine de buts dans le faible championnat saoudien.
"Je suis heureux de jouer un sixième Euro et je veux en profiter du mieux possible, en jouant bien, en donnant tout ce que j'ai et en faisant en sorte que l'équipe puisse gagner", a déclaré le quintuple Ballon d'Or, vainqueur de l'Euro-2016 en France.
- L'atout Schick -
La République tchèque a toutes les apparences de la victime idéale. Mais méfiance: Patrik Schick, révélation du précédent Euro et membre du fantastique Bayer Leverkusen de cette saison, emmène une équipe soudée, cohérente et vivace, dont de nombreux jeunes joueurs ont évolué au niveau Ligue Europa avec le Sparta ou le Slavia Prague.
Dans le même groupe F, où la deuxième place devrait être très disputée, la Géorgie dirigée par le Français Willy Sagnol, érigé en héros à Tbilissi pour avoir qualifié la sélection à son premier Euro, se frottera à la Turquie (18h00 à Dortmund) d'Arda Güler et Yusuf Yazici. Elle possède en Khvicha Kvaratskhelia et George Mikautadze deux sérieux atouts offensifs.
Ces deux rencontres clôturent une première journée de l'Euro plutôt fructueuse en buts, sans aucun 0-0, et avec trois cartons: l'Allemagne contre l'Ecosse 5-1, l'Espagne contre la Croatie 3-0 et la Roumanie contre l'Ukraine 3-0.
Seule vraie surprise, la défaite de la Belgique contre la Slovaquie lundi (1-0), même si les Diables rouges ne sont pas considérés comme des favoris cette fois-ci.
La France, bien que victorieuse de l'Autriche, a également quelques soucis, après la fracture du nez de son capitaine Kylian Mbappé, aux conséquences incertaines.
- "Des idées de masques?" -
Il est encore trop tôt pour estimer l'indisponibilité de la superstar des Bleus. "Les nouvelles sont plutôt rassurantes", a expliqué mardi Philippe Diallo, le président de la Fédération française (FFF).
"Il n’y a pas d'opération à court terme. Concernant son retour sur les terrains, il est prématuré, aujourd’hui, de donner un calendrier, nous allons attendre les dernières infos du médecin ce (mardi) matin", a-t-il ajouté.
A Düsseldorf, Mbappé, nez en sang, a dû quitter ses coéquipiers à la 86e minute après un violent choc contre l'épaule du défenseur autrichien Kevin Danso, qui s'est dit "désolé".
"Je ne peux pas donner d'éléments précis, parce que je n'en ai pas", avait déclaré Didier Deschamps en conférence de presse, ajoutant que son capitaine était "entre les mains du staff médical".
La superstar a elle-même manié l'humour sur les réseaux sociaux, demandant à ses 14 millions d’abonnés sur X: "Des idées de masques?", en référence à celui qu'il devra porter en cas de retour sur les terrains.
L'incertitude autour de l'atout N.1 des vice-champions du monde est bien entendu une mauvaise nouvelle pour le sélectionneur, qui a vu ses troupes souffrir pour venir à bout des Autrichiens.
Autre dossier chaud de ce début d'Euro côté Bleus, après les prises de parole de Marcus Thuram et Kylian Mbappé sur les élections législatives et la menace d'une victoire de l'extrême droite, Philippe Diallo a déclaré mardi: "Je garantis aux joueurs la liberté d'expression". "Il ne m'appartient pas de brider les joueurs, ils ont incité à aller voter et c'est très bien", a assuré le patron du foot français.
Et le dirigeant d'ajouter: "Certains sont allés plus loin, je respecte ces prises de position. Je suis chef de fédération, pas de parti, je n'ai pas de consigne de vote à donner."
Les Bleus ont désormais rendez-vous vendredi avec les Pays-Bas, qui ont également gagné leur première rencontre dans le groupe D.
(F.Schuster--BBZ)