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Les Mondiaux de cyclo-cross, qui se tiennent ce week-end aux Etats-Unis, cherchent à oublier l'absence des deux champions emblématiques de la discipline, Mathieu van der Poel et Wout van Aert, un double forfait qui laisse la porte ouverte dimanche au troisième homme, le Britannique Tom Pidcock.
A eux deux, van der Poel et van Aert ont raflé les... sept derniers titres dans la catégorie élite. C'est dire la supériorité des deux stars qui ont renoncé au lointain déplacement à Fayetteville, une ville moyenne de l'Arkansas où la météo promet dimanche du beau temps (14 degrés) sur un circuit qualifié de rapide.
Le premier, Van der Poel, a arrêté sa saison hivernale pour soigner ses douleurs récurrentes au dos depuis sa chute en VTT aux JO de Tokyo. Ensuite, van Aert a choisi de faire l'impasse sur les Mondiaux afin de privilégier la préparation de sa saison sur route.
Privée de son champion national, la Belgique, qui écrase numériquement la concurrence (8 Belges aux 10 premières places de la Coupe du monde), a enregistré un autre forfait. Quinten Hermans, qui avait remporté en octobre la manche de Coupe du monde disputée à Fayetteville, a été déclaré positif au covid-19 et a été contraint au forfait.
L'armada dirigée par Sven Vanthourenhout reste à même de regagner l'or après trois éditions gagnées par van der Poel mais, face à la double menace représentée par le champion d'Europe, le Néerlandais Lars van der Haar, et surtout le champion olympique de VTT Tom Pidcock, Eli Iserbyt a sonné l'alerte.
- La France pour grappiller -
"Nous devons absolument avoir une bonne tactique, il ne faut pas faire comme au championnat d'Europe où nous avons pris le départ avec cinq leaders", avertit Iserbyt, vainqueur à 14 reprises cette saison et gagnant de la Coupe du monde.
Troisième de la dernière manche, dimanche, à Hoogerheide (Pays-Bas), Pidcock est désigné par ses rivaux comme l'homme à battre. Champion du monde espoirs en 2019, le jeune Britannique (22 ans) évoque lui aussi un possible trop-plein de candidats dans la sélection belge (Iserbyt, Aerts, Sweeck, M. Vanthourenhout).
"Tout le monde a des hauts et des bas depuis Noël", estime Pidcock. "Il y a beaucoup de vainqueurs possibles". L'ère du duopole van der Poel/van Aert s'interrompt donc au contraire de la course féminine promise à une Néerlandaise malgré le forfait de deux des médaillées l'an passé (Denise Betsema malade, Annemarie Worst positive au covid-19).
Marianne Vos, en lice pour ses... 17es Mondiaux, et la tenante du titre Lucinda Brand, qui avait gagné la manche de Coupe du monde (Vos 4e), partent avec l'étiquette de favorites. Neuf ans après les précédents Mondiaux organisés aux Etats-Unis, à Louisville (Kentucky), où Vos avait remporté le titre.
Pour la France, l'objectif sportif est d'intégrer le top 10, voire le top 5. "C'est assez ouvert par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir, il est possible de grappiller quelques places", estime le champion de France Joshua Dubau, 7e au championnat d'Europe. "Il peut y avoir des surprises", confirme Clément Venturini, l'autre représentant français dans la course élite.
Les courses:
Samedi:
11h00 (locale, 18h00 française): juniors femmes
13h00 (locale, 20h00 française): espoirs hommes
14h30 (locale, 21h30 française): élite femmes
Dimanche:
11h00 (locale, 18h00 française): juniors hommes
13h00 (locale, 20h00 française): espoirs femmes
14h30 (locale, 21h30 française): élite hommes
(A.Lehmann--BBZ)