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"Il faut faire le ménage pour être sûr que tout le monde tire dans le même sens", a estimé samedi Flavio Briatore, conseiller exécutif depuis deux mois de l'écurie Alpine qu'il ambitionne de hisser parmi les meilleures de la F1.
L'expérimenté Italien (74 ans), qui s'est exprimé devant les journalistes pour la première fois depuis sa nomination fin juin, a par ailleurs martelé que Renault ne souhaitait pas vendre l'écurie.
QUESTION: Comment expliquez-vous les difficultés d'Alpine ces derniers mois ?
REPONSE: "Il n'y a avait pas de management. Je pense que le problème d'Alpine a été de choisir quelques mauvais dirigeants. Ce n'est pas facile de diriger l'usine d'Enstone, c'est une très grande équipe, un monstre. Pour cela, vous devez être sur place. Il est très difficile de diriger cette équipe depuis Paris ou un autre endroit. Il faut être présent au quotidien. On doit revitaliser tout ça, on a besoin d'un électrochoc."
Q: Que devez-vous faire désormais pour redresser la barre ?
Q: "Il faut remotiver tout le monde, retrouver l'esprit d'équipe que nous avions avant. C'est notre mission, mais cela va prendre du temps. Il faut être réaliste, on espère se battre pour des podiums en 2027. La situation actuelle n'est pas idéale et la concurrence est rude, 6-7 équipes peuvent se battre pour des victoire. On doit mettre les bonnes personnes aux bons endroits et travailler dur. Une bonne équipe est une équipe qui travaille main dans la main et où tout le monde a la même ambition d'atteindre les sommets."
Q: Pourquoi avez-vous choisi Oliver Oakes comme nouveau directeur de l'équipe ?
R: "+Ollie+ est jeune, enthousiaste, plein d'énergie et ambitieux. Pour pouvoir relancer cette équipe, nous avons besoin de jeunes gens, de personnes passionnées, de personnes qui savent ce qui se passe à l'usine et en course. +Ollie+ n'a pas d'expérience dans une grande équipe de F1, mais il a le talent pour réussir."
Q; Avez-vous été déçu de ne pas réussir à attirer l'Espagnol Carlos Sainz, qui s'est finalement engagé avec Williams ?
R: "Zéro (déception). Avant même de parler de pilote, il faut déjà avoir une voiture compétitive. Si votre voiture n'est pas performante, vous pouvez mettre dedans le meilleur pilote mais ça ne changera rien. Recruter Carlos était une opportunité, mais je pense que c'était trop tôt. Il faut d'abord remotiver les gens. Il faut aussi faire le ménage pour être sûr que tout le monde tire dans le même sens. Les pilotes, on s'en occupera l'an prochain."
Q: Pourquoi avoir choisi d'arrêter de fabriquer votre moteur à partir de 2026 ?
R: "Moi je n'y suis pour rien, c'est une décision prise par le président (de Renault) avant que j'arrive. Je n'ai rien d'autre à dire. Je ne suis pas toujours le méchant. Vous pouvez me blâmer pour beaucoup de choses mais pas pour cela (...) Pour gagner, vous devez avoir les meilleures pièces. Mon boulot, c'est de faire gagner cette équipe. Et je dois m'assurer que les pièces soient les plus compétitives possibles. Je crois que McLaren est motorisée par Mercedes...et ils ne marchent pas trop mal, non ?"
Q: Le PDG de Renault Luca De Meo veut-il vendre l'écurie ?
R: "Non. Luca est passionné et très impliqué. Nous avons désormais les finances et le soutien du président et d'une grande entreprise. Je vais être très clair: nous n'avons jamais eu l'intention de vendre l'équipe. Cette équipe n'est pas à vendre parce que Luca de Meo ne veut pas la vendre. Finito !"
Propos recueillis en conférence de presse
(Y.Yildiz--BBZ)