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Naomi Osaka a pleuré, mais de joie: la Japonaise, qui a souffert de dépression et tente de revenir au plus haut niveau, a pleinement retrouvé la sensation du bonheur sur un court de tennis à l'US Open où elle joue jeudi au deuxième tour.
"Lors de mon premier titre à l'US Open (en 2018), j'avais joué contre Sabalenka en huitièmes de finale. J'avais beaucoup pleuré après ma victoire parce que j'avais brisé un plafond de verre. C'est amusant parce que je pense avoir plus pleuré aujourd'hui que lors de mes titres en Grand Chelem", a-t-elle souligné mardi après sa victoire au premier tour.
Quadruple vainqueur en Majeur (US Open 2018 et 2020, Open d'Australie 2019 et 2021) et ex-N.1 mondiale qui joue à New York en tant que 88e, Osaka avait mis un terme à sa saison en septembre 2022 pour soigner pépins physiques, santé mentale et donner naissance à sa fille Shai en juillet 2023.
Elle tente depuis janvier dernier de retrouver son meilleur niveau, sans grand succès jusque-là.
La Japonaise de 26 ans n'a en effet pas dépassé le deuxième tour en Majeur ni même les quarts en tournoi WTA.
- Top 10 -
Mardi, elle n'a certes fait que se qualifier pour le deuxième tour de l'US Open. Mais ce sont les circonstances qui ont donné tout son sel à cette victoire.
"L'an dernier, j'étais venue voir Coco (Gauff) jouer sa demie. J'étais dans le public et je ne savais pas si je serais capable de rejouer à ce niveau. Alors jouer contre une joueuse aussi forte et la battre, c'est très important pour moi", a-t-elle expliqué après sa victoire contre la 10e mondiale Jelena Ostapenko 6-3, 6-2.
Il faut dire qu'elle n'avait plus battu de joueuse du Top 10 depuis sa victoire sur Kiki Bertens (9e) en 2020 à Brisbane et qu'elle a enfin réédité cette performance dans son tournoi fétiche.
"En plus, les tribunes (du court Louis-Armstrong) étaient pleines alors que je m'étais demandé si les gens viendraient me voir jouer", a-t-elle ajouté.
Osaka n'avait pas disputé les deux précédentes éditions de l'US Open. Cette année, elle a perdu au premier tour à l'Open d'Australie et au deuxième à Roland-Garros et Wimbledon.
"J'ai tellement travaillé, tellement rêvé et espéré... J'aimerais maintenant aller plus loin. Pour le moment, je suis très contente de la façon dont j'ai joué", a-t-elle ajouté.
Aller plus loin à New York sera compliqué puisqu'elle trouvera sur sa route jeudi la demi-finaliste de l'an passé Karolina Muchova (52e).
- Tenues -
Mais si Osaka a effectivement retrouvé goût au tennis et au circuit en général, et si la championne qu'elle était repointe le bout de son nez, tout lui semble possible dans un tableau féminin ouvert.
"J'ai eu des problèmes de confiance cette année mais là, je suis obligée de me regarder dans le miroir et de me dire +ce tournoi t'a très bien réussi, il n'y a pas de raison que tu n'y arrives pas de nouveau+", a-t-elle affirmé.
D'autant que la plupart de ses bons matchs depuis son retour en janvier, elle les a joués contre de bonnes, voire très bonnes, joueuses. Y compris son match du deuxième tour à Roland-Garros où elle n'a perdu que 7-5 au troisième set face à la reine des lieux Iga Swiatek.
"Je ne sais pas si c'est parce que je suis plus motivée ou si c'est parce que je sais que je n'ai pas d'autre choix que de bien jouer et de ne pas penser aux attentes et à la pression que je me mets", explique-t-elle.
Elle a un autre atout dans le placard: la tenue chamarrée influencée par la culture manga et son fameux quartier de Harajuku à Tokyo, elle la possède dans d'autres coloris.
Face à Ostapenko, "je me suis dit +tu dois gagner pour pouvoir porter les autres couleurs (rires). C'était très important pour moi. Alors je pense que vous me verrez dans les autres couleurs la prochaine fois."
(P.Werner--BBZ)