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Les Français abattent certains de leurs meilleures cartes en para-athlétisme samedi au stade de France et entendent gonfler leur total de médailles en poursuivant leur moisson en para-cyclisme au vélodrome et en natation à l'Arena la Défense.
Objectif médailles en athlétisme
Certaines des meilleures chances de médaille pour la délégation de para-athlétisme française débarquent sur la piste violette du Stade de France samedi. En catégorie T11, réservée aux déficients visuels, deux des têtes d'affiche des Bleus tenteront d'aller chercher une place en finale du 400 m, avec les séries programmées en fin de matinée et les demies en soirée.
A 40 ans, Trésor Makunda rêve d'aller chercher une cinquième médaille paralympique, alors que le "Guépard Blanc" Timothée Adolphe ne visera rien d'autre que l'or, après des déconvenues vécues à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021.
En catégorie T38, Dimitri Jozwicki, atteint d'une paralysie cérébrale motrice, prendra aussi le départ de la finale du 100 m samedi soir avec beaucoup d'ambitions. Quatrième à Tokyo, il a connu une grande désillusion lors des Championnats du monde à Paris en 2023 en ne prenant que la 5e place. L'heure de la revanche a sonné pour le sprinteur de 27 ans.
Léauté déjà de retour
Après deux médailles lors des deux premiers jours, l'équipe de France de para-cyclisme veut accélérer la cadence. Et cela tombe bien, le programme est chargé pour elle, avec en premier lieu le retour sur la piste d'Alexandre Léauté, sacré champion paralympique vendredi lors de la poursuite C2.
Le Breton, qui a perdu 95% de sa puissance musculaire du côté droit après un accident vasculaire cérébral à la naissance, s'alignera en finale dans l'après-midi sur le contre-la-montre 1 km, où il avait pris l'argent à Tokyo, après avoir terminé deuxième lors des séries.
En poursuite individuelle, la France est assurée d'une médaille de bronze en catégorie C4, qui concerne les cyclistes ayant une amputation tibiale unilatérale ou des troubles neurologiques associés. Kévin Le Cunff et Gatien Le Rousseau vont s'affronter pour la troisième marche du podium en début d'après-midi.
Dans la même épreuve, mais en C5, Dorian Foulon, atteint d'un pied bot, essayera de conserver son titre acquis au Japon en 2021.
Les stars du bassin s'affrontent en fin de journée
Deux jours après son premier sacre à l'Arena La Défense, le Brésilien Gabriel dos Santos Araujo retrouve le bassin parisien avec, dans le viseur, une deuxième médaille d'or, pour poursuivre sa quête de triplé lors de ces Jeux.
Après avoir décroché l'or du 100 m dos dans la catégorie S2, réservée aux personnes atteintes d'un handicap physique lourd, il s'est aisément imposé lors de sa série samedi matin au 50 m dos. Un scénario qui devrait se reproduire dans la soirée lors de la finale.
Souriant et charismatique, Gabrielzinho est atteint de phocomélie, une malformation due à l'arrêt du développement d'un ou de plusieurs membres durant la grossesse.
Chez les Bleus, en catégorie S13, réservée aux sportifs malvoyants, Alex Portal a retrouvé le bassin sur 400 m nage libre, distance sur laquelle il avait empoché le bronze à Tokyo. Lors des séries matinales, il était aligné au côté de son frère, Kylian, 17 ans seulement. L'aîné a terminé premier, le cadet, deuxième.
Ils feront face pour la finale dans la soirée au grand favori, le Bélarusse Ihar Boki, qui est devenu l'homme le plus titré de l'histoire des Jeux paralympiques en décrochant vendredi la 18e médaille d'or de sa carrière lors du 100 m dos.
Finale en vue en para-tennis de table
Le double mixte composé de Flora Vautier et de Florian Merrien, en catégorie XD7, réservé aux pongistes en fauteuil roulant, n'est plus qu'à un match d'une finale paralympique.
Ils disputent leur demie samedi midi, et récolteront au pire du bronze, les deux équipes battues dans le dernier carré étant assurées d'une médaille dans la compétition.
(B.Hartmann--BBZ)