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Seize mois après, Christopher Nkunku retrouve l'équipe de France et a "faim" de jouer et de montrer ses qualités, mais pas forcément pour remplacer le néo-retraité Antoine Griezmann lors des matches contre Israël et la Belgique.
"Ça m'a manqué", lance l'attaquant de Chelsea en conférence de presse à Clairefontaine. Après de longs séjours à l'infirmerie ces deux dernières saisons, il est "très heureux après plus d'un an d'absence" en sélection.
"Je suis passé par des étapes très difficiles psychologiquement, je découvrais cette période, être blessé si longtemps, c'était la première fois. Ce sont des aventures qui rendent plus fort", évoque-t-il avant d'affronter Israël, jeudi à Budapest, et la Belgique, lundi à Bruxelles, en Ligue des nations.
Blessures aux ischios, à la hanche, à un genou, il a tout connu, notamment une déchirure d'un ligament du genou qui l'a privé du Mondial-2022 au Qatar.
"La période la plus dure, c'était de rater la Coupe du monde", confesse Nkunku.
Il a aussi appris à "connaître (son) corps, à pouvoir le peaufiner petit à petit" et étudié "la patience et la résilience".
- "Plus fort" -
"Aujourd'hui, je suis plus fort psychologiquement. Je savais que je n'aurais pas de problème pour retrouver mes qualités sportives si je revenais en bonne santé", assure le joueur des "Blues", qui a marqué 7 buts en 11 matches, même s'il est plus souvent remplaçant à Londres.
Le voilà "rassuré, je reviens de très loin, les blessures sont aujourd'hui derrière moi. Désormais le but est de rester +fit+ et en bonne santé", poursuit l'ancien du RB Leipzig.
"Une vie de footballeur n'est jamais linéaire, j'essaie de savourer ce moment où je peux m'entraîner, où je peux jouer, où je peux prendre du plaisir sur le terrain. Parce que ça m'a manqué", ajoute Nkunku.
"Je suis en train de retrouver mon niveau", estime-t-il, "les sensations surtout. Le rythme, ça va venir en fonction du temps de jeu".
Longtemps blessé, le joueur formé au Paris Saint-Germain trouve comme beaucoup de ses collègues que le calendrier est trop chargé.
Mais "d'un point de vue personnel, je pense que cette année, s'il y a beaucoup de matches, ça ne me dérangerait pas, parce que là, je n'ai pas mal et j'ai beaucoup d'envie", dit-il dans un sourire.
- "J'ai faim" -
"Mais d'un point de vue global, c'est vrai qu'il y a énormément de matches", conclut-il sur le sujet.
Il est prêt à les dévorer, surtout en Bleu. "J'ai faim. J'ai faim de jouer, j'ai faim de montrer ce dont je suis capable", martèle l'homme qui fête ses buts en gonflant un ballon de baudruche planqué dans sa chaussette, une promesse faite à son fils du temps de Leipzig, devenue une signature.
Comme cette célébration, "mes qualités restent les mêmes", prolonge Nkunku, parlant de son "explosivité" et de son aptitude "dans les duels".
Mais il ne vient pas pour prendre la place de "Grizi". "Antoine Griezmann a laissé un héritage immense en équipe de France, il a marqué une génération, je n'essaie pas de le remplacer mais d'apporter ma pierre à l'édifice, mes caractéristiques, qui sont différentes. Je veux juste rester moi-même, donner le maximum".
Avec l'absence de Kylian Mbappé, il devrait avoir une place en attaque sur les deux matches, pour enfin marquer son premier but en Bleu, lui qui reste muet après 10 sélections.
Son meilleur poste, "c'est assez proche du but, pour sentir les espaces qui peuvent être dangereux", explique-t-il.
Mais "un joueur de foot professionnel doit s'adapter à différents systèmes", insiste Nkunku. "Je m'adapterai où le coach me demandera". Pour tout croquer.
(A.Lehmann--BBZ)