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En l’absence de Léon Marchand, qui a préféré faire l’impasse sur la compétition, les Mondiaux de natation en petit bassin s’ouvrent mardi avec côté français les médaillés olympiques Maxime Grousset, Yohann Ndoye-Brouard et Anastasiia Kirpichnikova en chefs de file.
L'année 2024 ayant été particulièrement chargée avec des championnats du monde en grand bassin en février puis des Jeux olympiques à l’été, il n’est pas étonnant de constater que de nombreuses stars ont choisi de se préserver plutôt que de replonger.
"Epuisé" après une saison époustouflante, Léon Marchand ne sera ainsi pas du voyage en Hongrie, là même où il s'était révélé en 2022, remportant ses deux premiers titres mondiaux en grand bassin.
Le quadruple champion olympique, qui s'est illustré en octobre aux trois étapes de la Coupe du monde en petit bain, a annoncé fin novembre qu'il préférait finalement "prendre du recul" après son été de folie afin de mieux préparer ses "futurs défis".
C’est le cas également de Florent Manaudou, en pleine descente émotionnelle post-JO.
Plusieurs délégations étrangères seront donc privées de leurs têtes d'affiche, à l’image de l'Italien Thomas Ceccon, du Hongrois Kristof Milak, de l'Australien Kyle Chalmers, de l'Américaine Katie Ledecky ou encore de la Suédoise Sarah Sjöström...
- McIntosh en vedette -
Mais toutes les courses ne seront pas pour autant dépourvues d’enjeu. Parmi les grands noms ayant eux choisi de faire le déplacement figure notamment la Canadienne Summer McIntosh. Triple championne olympique à Paris alors qu'elle n'avait que 17 ans, elle est désormais majeure et visera en Hongrie ses premières médailles planétaires en petit bassin.
Son duel avec Lani Pallister sur 400 m promet d’être l’un des moments forts de la semaine.
Après son triomphe lors des trois étapes de la Coupe du monde, l'Américaine Kate Douglass sera aussi très attendue, tout comme sa compatriote Regan Smith ou le Suisse Noé Ponti, très en forme à l’automne.
La France de son côté aura douze nageurs engagés en individuels, avec les médaillés olympiques Maxime Grousset, Anastasiia Kirpichnikova et Yohann Ndoye-Brouard en chefs de file.
Médaillé de bronze aux JO avec le relais 4x100 m quatre nages, Grousset espère rester sur sa lancée des Championnats de France en petit bassin début novembre à Montpellier, d'où il était reparti avec six titres.
"C'est important qu'il y ait des compétitions de cette envergure, avec ce niveau-là, pour continuer à progresser", a souligné le Néo-Calédonien lundi soir en conférence de presse. "Je suis venu pour nager très vite, on verra ce que ça donne, parce qu'il y a de très bons nageurs en face, mais je suis dans l'optique de laisser les gens derrière moi."
Egalement en réussite dans le sud de la France, Béryl Gastaldello et Mewen Tomac peuvent aussi nourrir de sérieuses ambitions.
"Il ya des absences un peu partout dans toutes les courses, comme souvent sur des championnats en petit bassin après des Jeux. Donc il y aura des opportunités et ce sera à nous de les saisir avant les autres", a résumé Denis Auguin, directeur des équipes de France.
Enfin, la compétition marquera le retour d’un nombre important de nageurs russes, puisqu’ils seront 27 dans la capitale hongroise. C'est la première fois depuis l'exclusion du pays en raison de l’invasion en Ukraine qu’autant de nageurs russes participent à une compétition internationale.
(Y.Berger--BBZ)