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Lancée telle une machine depuis le début de l'Euro de hand, l'équipe de France féminine doit désormais passer par l'obstacle danois vendredi (20h30) en demi-finale à Vienne si elle veut continuer à rêver d'un deuxième titre européen.
Une première place acquise à l'issue du tour principal, sept victoires en autant de rencontres, un premier objectif atteint en rejoignant le dernier carré, les Bleues ont pour le moment assumé dans cet Euro leur statut de favorites, qu'elles partagent avec les championnes olympiques norvégiennes.
Peut-on même parler de "rouleau compresseur" ? "Ce n'est pas comme ça que je le ressens", estime Sébastien Gardillou, "notre fil rouge à nous est basé autour de deux choses: sortir des matches avec le sourire et avoir le sentiment d'avoir progressé par rapport aux matches précédents", un discours martelé depuis le début de l'Euro par le sélectionneur tricolore.
"C'est notable depuis le Mondial-2023" constate Tamara Horacek "personne ne nous voyait aller décrocher la médaille d'or mais match après match, on est devenues plus soudées, plus fortes, on a envie de progresser tout le temps", ajoute la demi-centre de 29 ans.
- Les bonnes habitudes danoises -
Respecter le "fil rouge" face aux Danoises, finalistes de l'épreuve il y a deux ans, telle sera la conduite à tenir si les Françaises veulent atteindre pour la troisième fois la finale d'un championnat d'Europe après celle de 2020 (perdue contre la Norvège) et le titre glané en 2018.
Face à elles, le Danemark fait partie des nations dont la régularité en a fait un des sérieux outsiders de cette compétition, alors que le pays a décroché son ticket mercredi soir en dominant les Pays-Bas (30-26) lors de la toute dernière journée du tour principal.
Les joueuses de Jesper Jensen sont parvenues à atteindre le dernier carré des six dernières compétitions qu'elles ont disputé (Euro, Mondial et JO confondus).
"Nous en sommes très fiers" a souligné le sélectionneur, "cependant on doit aussi prendre en compte que la France a été en finale cinq fois" de son côté avec en point d'orgue le titre olympique en 2021 et le titre à l'issue du Mondial-2023.
"Donc nous devrons nous battre. Je pense que nous avons nos chances mais il faudra jouer à notre meilleur niveau", dit Jensen, louant les rotations et le rythme imprimé par les Bleues pendant les rencontres.
Les Danoises auront aussi de très bons arguments à faire valoir, avec la présence de la très expérimentée messine Anne Mette Hansen, qui a inscrit 28 buts depuis le début de la compétition ou encore du duo de gardiennes Althea Reinhardt et Anna Kristensen, dont la dernière culmine à près de 40% d'arrêts.
"C'est une équipe très consistante", "qui a une maîtrise des rythmes en attaque" et "avec une défense solide construite autour de très bonnes gardiennes", énumère de son côté Gardillou.
"Cela fait beaucoup de choses, non pas à décoder mais sur le terrain, à mettre en difficulté".
Et même si "on a fait un 7/7, c'est important de garder les pieds sur terre, arrivé en demi-finale, tout le monde est au même niveau", complète la gardienne Laura Glauser, tandis que pour sa capitaine Estelle Nze Minko, il n'est certainement pas temps de déjà penser à plus loin.
"En tant qu'athlète, tu as deux options: lire un peu tout, sur-réfléchir à une finale, ou alors te préparer physiquement, te concentrer sur ton travail vidéo, réfléchir à ce qu'il va falloir faire et mettre en place, et c'est la manière la plus intelligente de faire, je pense".
(Y.Berger--BBZ)