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L'Olympique de Marseille, très sérieux et surtout infiniment supérieur à son adversaire, a corrigé Le Havre (5-1) dimanche au Stade Vélodrome et ainsi conservé en 2025 sa dynamique de 2024, tout en réussissant une belle opération au classement.
On l'avait un peu oublié, mais avant de perdre dimanche au Qatar face au Paris SG lors du Trophée des champions, Monaco s'était déjà incliné face au même adversaire avant Noël, en match (très) avancé de cette 16e journée.
Et comme Lille n'a pu faire mieux que match nul face à Nantes, c'est bien l'OM, en plus du PSG, qui est le grand bénéficiaire du week-end parmi les prétendants à la Ligue des champions.
A bonne distance du club de la capitale (7 points), Marseille est en effet un solide dauphin, avec trois longueurs d'avance sur Monaco et cinq sur Lille et Lyon.
Avant une série de matches probablement plus compliqués -- contre Rennes, Strasbourg et Nice en L1 et face à Lille en Coupe de France --, les Marseillais ont également confirmé qu'ils avaient désormais de vraies certitudes dans le jeu, validées par les résultats avec une série en cours de cinq victoires et un nul entre championnat et Coupe.
- Fragile muraille -
Dimanche, ils ont laissé la première frappe du match aux Havrais, avec Ilyes Housni, qui n'a pas cadré (7e). Mais ensuite, il n'y a plus rien eu pour les Normands. Comme prévu, l'OM a confisqué le ballon et s'est appliqué à le faire circuler devant la double muraille installée par Didier Digard devant le but d'Arthur Desmas.
Le projet du coach havrais était sans doute de voir l'édifice tenir jusqu'au bout mais l'ensemble n'était pas bien solide et après une série de tentatives plus ou moins dangereuses -- Amir Murillo à la 10e, Adrien Rabiot aux 14e et 16e, Valentin Rongier à la 18e ou Mason Greenwood à la 23e --, tout a cédé.
Le premier à trouver l'ouverture a été Rongier, déjà buteur à Lens, et qui a trompé Desmas d'une belle frappe du droit à l'entrée de la surface (1-0, 25e). Si l'ancien Nantais, réputé pour ne marquer qu'une fois par an les bonnes années, se met à viser juste, tous les espoirs sont permis pour l'OM.
Dimanche, il a en tous cas déverrouillé le match et obligé les Havrais à s'aventurer un peu plus haut, alors qu'en voir plus d'un dans le camp marseillais avait été une vraie rareté lors de la première demi-heure.
- Ayew acclamé -
Avec ces quelques espaces en plus, les joueurs de Roberto De Zerbi ont pu pousser un peu plus loin leurs offensives et ont encore marqué deux autres fois avant la pause.
A la 39e minute, le jeune Bilal Nadir (21 ans) qui a creusé l'écart d'un joli tir croisé du gauche dans la surface (2-0, 39e). Puis Neal Maupay, en chasseur de buts toujours malin, a trouvé la cible de la tête (43e) et fêté ça façon lanceur de fléchettes.
A 3-0 à la pause, l'affaire était entendue mais Marseille a continué à réciter son football bien réglé. Maupay a ainsi été encore deux fois tout près du but avant de laisser sa place à Elye Wahi.
Et comme la soirée marseillaise a été à peu près parfaite, l'ancien Montpelliérain a lui aussi marqué, sur une passe-cadeau de Greenwood, et s'est ainsi offert une belle ovation du Vélodrome, qui lui a sûrement fait du bien après une demi-saison difficile (4-0, 66e).
Dix minutes plus tard, Ulisses Garcia a alourdi le score sur son premier ballon (5-0, 75e) et le public du Vélodrome n'a même pas été fâché de la réduction du score havraise, car elle est venue d'Andre Ayew, un enfant du club (5-1, 85e). Le Ghanéen a donc lui aussi été ovationné et Marseille a passé une belle soirée pour commencer l'année.
(T.Burkhard--BBZ)