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Interdite de jouer à Wimbledon par représailles politiques, la Bélarusse Aryna Sabalenka a abordé pleine d'envie et d'énergie l'US Open dont elle a atteint mercredi les demi-finales, tout comme Frances Tiafoe qui a confirmé avec panache sa victoire contre Nadal.
Sabalenka, 6e mondiale, a dominé la Tchèque Karolina Pliskova (22e) 6-1, 7-6 (7/4) et retrouve le dernier carré de Flushing Meadows comme l'année dernière.
Mais cette année, elle est mue par la frustration de ne pas avoir pu jouer à Wimbledon où elle avait été stoppée en demies l'an dernier par la même Pliskova.
"Lors de nos deux derniers matches, je ne l'avais peut-être pas assez respectée, je me disais que j'étais au top. Mais aujourd'hui, je m'attendais à une rencontre longue et difficile. Elle a effectivement très bien joué, mais j'ai réussi à maintenir mon jeu à un haut niveau", a commenté la Bélarusse.
Depuis sa demi-finale à New York l'an dernier, elle n'avait plus enchaîné cinq victoires consécutives. Alors Sabalenka a tiré profit du temps libre imposé durant la quinzaine du Majeur sur gazon pour se préparer à Miami en vue de la tournée nord-américaine sur dur.
- "Une autre présaison" -
"C'est comme si j'avais eu une autre présaison: j'ai travaillé très dur, en particulier sur mon service. Mais ça n'a pas été marrant, surtout quand je m'entraînais dans la salle de gym avec Wimbledon à la télé", a-t-elle reconnu mercredi.
Pourtant, cette situation lui a donné nu surcroît de motivation: "ils m'ont empêchée de jouer à Wimbledon, alors j'ai travaillé vraiment très dur pour l'US Open", a-t-elle insisté.
Seul le Majeur londonien a refusé les joueurs russes et bélarusses, au contraire de tous les autres tournois qui ont eux décidé de les accueillir, mais en supprimant toute mention de leur nationalité.
"C'est dur et c'est beaucoup de pression. Moi, je ne suis qu'une sportive et je n'ai rien à voir avec la politique. J'essaie juste de jouer de mon mieux et de faire ce que je peux pour que les spectateurs se fassent plaisir en regardant mes matches", a-t-elle dit.
Sabalenka avait dû sauver deux balles de match contre l'Estonienne Kaia Kanepi au 2e tour, avant d'être encore poussée au troisième set en 8e par l'Américaine Danielle Collins. Elle poursuit donc sa route avec plus d'autorité et de solidité et se dit "prête pour un autre combat".
Ce sera contre la N.1 mondiale Iga Swiatek ou l'Américaine Jessica Pegula (8e).
- "Comme à la maison" -
Dans le bas du tableau féminin, l'autre demi-finale opposera jeudi la Française Caroline Garcia (17e), joueuse la plus impressionnante depuis le début du tournoi mais qui n'a encore jamais joué de demie en Grand Chelem, à la Tunisienne Ons Jabeur (5e), finaliste du dernier Wimbledon.
Dans le tableau masculin, l'Américain Frances Tiafoe, vainqueur de Rafael Nadal en quarts, a confirmé par une victoire nette et sans bavure contre le Russe Andrey Rublev qui lui permet d'accéder à sa première demie de Grand Chelem.
Il affrontera vendredi pour une place en finale le vainqueur du choc Next Gen entre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz prévu en fin de soirée.
"C'est fou, remporter encore une grosse victoire (après Nadal), face à un joueur si difficile", a commenté Tiafoe (26e) après avoir écarté Rublev (11e) 7-6 (7/3), 7-6 (7/0), 6-4.
A 24 ans, son meilleur résultat en Majeur était un quart de finale joué à l'Open d'Australie en 2019.
"Je me sens comme à la maison, ce court est incroyable, tout le monde me pousse, je me dois de donner le meilleur de moi-même. Je profite de ces moments, mais il reste deux matches. Ce sera dur, laissons Alcaraz et Sinner se battre, mais je suis prêt, contre qui que ce soit", a-t-il assuré.
(H.Schneide--BBZ)